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Jeu, Nov

A la lecture des résultats des élections locales, le Sénégal serait-il à l'abris d'une crise institutionnelle ?

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Certes une recomposition politique est attendue par les Sénégalais au sortir de ces éléctions locales  mais la question fondamentale est de savoir si cette recomposition du gouvernement serait objective avec des hommes imbus de valeurs, d'éthique et de compétence pour enfin redresser le pays.  Ou plutôt assisterons-nous de nouveau à un partage de gâteau par une gestion éthnique et familiale ,  par un deal politique hypocrite et démagogique juste pour faire semblant que le train Sénégal avance pour empécher au peuple de l'arrêter avant  2017.

"Nous gouvernons ensemble pour notre poche mais notre seule et secrète contribution est de voir le Président échoué dans sa mission"tel est le slogan caché des partenaires de Macky au sein de BBY.Les résultats des éléctions locales en constituent une parfaite illustration puisque certains membres de BBY ont préféré faire cavalier seul avec des listes parallèles dans certains départements et communes.

Quant au  Président puisqu'après un an de grâce et plus de deux ans d'exercice du pouvoir il ne parvient toujours pas à matérialiser l'espoir du peuple qui l'a élu en 2012; les populations meurtries dans leur souffrance ont préféré s'exprimer par les urnes et non par la violence confirmant ainsi leur maturité démocratique certes mais surtout  elles ont voulu interpellé le Chef de l'Etat et son gouvernement concernant la gestion du pays.

Le constat est là, le bilan de mi-mandat du Président Macky Sall est plus négatif que positif et pour preuves:

- Depuis sa prise de fonction Il chante partout les milliards qu'il a fait entrer dans le pays. Mais où est passé  cet argent reçu(environ plus de 1700 milliards FCFA en deux ans)  de la coopération ou des institutions financières internationales?(En avril 2012 Macky demande à la France une aide budgétaire d’urgence en signant un nouvel accord de défense ainsi qu'une convention de prêt d'un montant de 85.274 milliards de FCFA; en Mars 2013 Macky Sall, a salué  à Guédiawaye  l’apport du Koweït dans la réalisation d’infrastructures routières au Sénégal avec des investissements de près de 80 milliards de francs CFA. En Mars 2014 Le groupe de la Banque mondiale a décidé d’allouer 900 millions de dollars (environ 450 milliards FCFA) supplémentaires pour soutenir le Plan Sénégal émergent; D’après le ministre de l’Economie et des Finances,

Amadou Bâ, trois mois après la tenue du Groupe consultatif, un montant de 685,45 milliards de FCfa a été mobilisé pour le financement des projets inscrits dans le Plan d’actions prioritaires (Pap); Avec les USA 53, 5 milliards sont octroyés par l’Usaid en 2013 puis  dans le sens de renforcer la coopération bilatérale entre les deux pays, les Etats-Unis ont répondu favorablement à l’appel du Pse en contribuant à hauteur de 262,5 milliards

et  au mois dernier Le Sénégal obtient 20 milliards de  la banque islamique de développement ... Sans oublier l'ensemble des interventions de l'Union Européenne avec près de 218 Milliards de FCFA (332 M€)  alloué au Sénégal , mais aussi les promesses de la Chine  pour  les projets d’infrastructures pour 2 200 milliards de francs Cfa)

Aujourd'hui est-ce que nos parlementaires contrôlent réellement l'utilisation de l'argent emprunté sur le dos et au nom du peuple Sénégalais? D'où la nécessité de faire une enquête parlementaire sur l'utilisation de l 'argent reçu de l'exterieur par l ' État du Sénégal depuis 2012.

- L'échec dans la traque des biens mal acquis se confirme de plus en plus:

Depuis deux ans où sont tous les accusés qui avaient été convoqués dès le début?auraient-ils tous fait de la médiation pénale en secret?Et combien d'argent l'Etat aurait reçu de ces  médiations? C'est dommage mais force est de reconnaitre que depuis 2000 l'impunité est devenue une mode au Sénégal.Et que la justice a du mal à retrouver son indépendance.

- la violation des droits humains  qui persiste ( la liberté d'expression;la torture dans les prisons;sans oublier les violations des droits économiques et sociaux des populations...)

- l'incapacité à satisfaire la demande sociale                                                                                     - Le forcing de l'adoption de l'acte 3 de la décentralisation sans une adhésion populaire                                                                                                                      - les limites de l 'action gouvernementale de plus en plus visibles à travers la mal gouvernance et la corruption malgré la mise sur pieds de l'OFNAC;on nous parle encore de corruption au sommet de l'Etat et au niveau de la police; la distribution de riz et d'argent avant les locales pour l'achat des consciences.                                                                                                                     Au lieu d'accélèrer la cadence comme promis, nos gouvernants préfèrent se focaliser sur des jeux et calculs politiciens visant à se faire réélire en 2017.

C'est pourquoi j'invite les députés à formuler un projet de loi sur l'achat des consciences pour lutter contre la corruption.Désormais cinq mois avant chaque éléction tout homme politique qui distribue des vivres ou de l'argent pour un soutien politique sera puni par la loi( amende ; prison et interdiction de participation aux élection comme candidat  ) Et un autre projet de loi sur l 'utilisation des fonds politiques.                          Désormais les fonds politiques sont gérés par une commission neutre qui décidera de l'approbation  ou du rejet des toutes les demandes du Président. Le montant des fonds doit être voté à l'assemblée et alloué uniquement une fois l'an.Quant aux fonds politiques du Président de l'Assemblée Nationale il serait mieux de les supprimer.

En effet à  la lecture des résultats des élections locales du 29 Juin dernier avec la situation

actuelle du pays nous pouvons dire qu'une crise institutionnelle est prévisible pour deux bonnes raisons:

- D'abord à cause de la  non application des réformes institutionnelles preconisées  par les Assises Nationales puis confirmer par celles de la CNRI avec l'adoption d'une nouvelle constitution par un référendum; sans oublier le silence sur la réduction du mandat du Président de sept à cinq ans et le cumul chef de parti et Président.

- Ensuite parce que le Président a débuté son mandat avec une légitimité de 65%, en plus de sa majorité à l'Assemblée, il pouvait tout se permettre;mais avec la chute libre de cet pourcentage  à travers  les communes et départements nous pouvons dire qu'une crise institutionnelle pourrait voir le jour par rapport à la nouvelle architecture de la prochaine équipe gouvernementale et des orientations de la nouvelle déclaration de politique générale du futur Premier Ministre.

En effet  l'Assemblée Nationale pourrait bientôt connaitre un grand chamboulement car les alliés de l'APR qui ont gagné les locales ne tarderont pas à se séparer de BBY pour mieux préparer les éléctions de 2017. Par conséquent si le parti au pouvoir se retrouve minoritaire, la nouvelle opposition au sein de l'hémicycle risque de remettre en cause toutes les initiatives du Président Macky Sall donc nous assisterons à un eternel sur place. Comment voulez-vous que le peuple soutienne le Président dans sa politique publique si la majorité des élus , n'adhère pas à cette politique encore moins en la vision du Président?

C'est pourquoi dans sa sagesse le Président devrait nous épargner de toute crise institutionnelle pour maintenir la stabilité du pays.Chers citoyens restons vigilants et refusons que nos gouvernants se servernt de nous au lieu de nous servir.                                                                                                                                                                                                  Denis Ndour     

AIUSA; Email: Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.