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L’arme de la discrétion dont se pare Mohamed Dionne, actuel locataire de la primature, confirme la conclusion à laquelle nous étions parvenu, dans un commentaire intitulé « La voix de son maître », à l’occasion de son installation à la maison militaire. Nous disions que le discours qu’il a tenu le jour de sa nomination «semble tracer le portrait robot d’un collaborateur soumis et prêt à exécuter (peut-être sans se poser trop de questions) les tâches demandées par son maître».
Le choix de la discrétion et de l’effacement n’est-il pas du reste la marque des technocrates qui privilégient l’efficacité au détriment du verbiage d’hommes ou de femmes politiques en quête de popularité?
Mohamed Dionne ne renvoie pas l’image de quelqu’un qui a une ambition politique, avec un agenda clair et dont la finalité est d’atterrir au palais ou au perchoir. En plus, cette discrétion cache mal une timidité qui fait qu’il n’est pas de la race de ces politiques pour qui « la fin justifie les moyens ».
Sa loyauté envers son mentor laisse croire qu’il ne lui viendra pas à l’idée de lui planter un couteau dans le dos. L’homme ne semble pas scruter un horizon politique. Et si c’était le cas, l’on se demande s’il aura les moyens d’y parvenir, tellement Momhamed Dionne semble renvoyer l’image d’un homme introverti. Il est loin d’être charismatique. Puisque le charisme, c’est à la fois le discours et le gestuel. Or, sa communication non verbale n’est pas de nature à piéger le regard du public. Celle affichée lors de son discours à l’occasion de sa nomination avait attiré notre attention, avec ses bras baissés au moment où il incitait «Au travail».
Cette neutralité renseigne sur la timidité du Premier des ministres. Contrairement à son prédécesseur qui donnait toujours à la presse un os à ronger, Mohamed Dionne lui, a choisi la «mort » politique, c’est-à-dire le silence. Ce qui surexpose le président de la République, dépourvu de fusible, et obligé de monter en première ligne pour éteindre tous les incendies. Ce qui n’est pas sans risque…
source:http://www.sudonline.sn/la-mort-politique_a_20846.html