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Dim, Déc

Cd, imprimantes, ordinateurs saisis, personnes arrêtées pour piratage les acteurs culturels applaudissent

CULTURE
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piratage La gendarmerie nationale a saisi un lot de plus de 10 mille Cd, des ordinateurs et des imprimantes, vendredi dernier. Pour cette opération contre la piraterie, une trentaine de personnes ont été arrêtées. L’information est de l’Association des acteurs de l’industrie musicale (Aim) qui faisait face à la presse hier, lundi 12 janvier. Après avoir salué cette opération, les acteurs culturels ont ainsi appelé à continuer la lutte contre la piraterie pour que les «artistes puissent vivre de leur art». Plus de 10 mille Cd, des ordinateurs, des imprimantes saisis, une trentaine de personnes arrêtées et déférées devant le procureur. C’est l’opération réussie de la gendarmerie contre la piraterie vendredi dernier.

En conférence de presse hier, lundi 12 janvier, l’Association des acteurs de l’industrie musicale (Aim) s’en est félicitée. Elle qualifie cette opération de «fête». Pour cause, les acteurs culturels disent avoir longtemps souffert de la piraterie.  «Nous sommes là pour fêter la réussite de cette première opération de grande envergure de la gendarmerie contre les pirates,  car avec le piratage des œuvres de l’esprit qui prend des proportions inquiétantes, le monde de la création au Sénégal est sur le déclin», a déclaré le président de l’Aim, Zeynoul Sow.

Etayant son propos, il a fait savoir «qu’entre 2002 et 2014, la quasi-totalité des maisons de production ou de disques ont cessé leurs activités». A en croire les professionnels du secteur de la culture, la piraterie reste la «raison fondamentale» du déclin de l’industrie musicale. Car, «le constat est édifiant à Dakar et dans les autres grandes villes du pays, l’on ne voit que des Cd piratés qui sont vendus en toute quiétude sur plusieurs espaces, parfois pas aux abords des grandes artères», ont dit Zeynoul Sow et Compagnies. Ils estiment ainsi le «préjudice causé par la piraterie à l’industrie musicale à plus de 2 milliards de Francs Cfa, si l’on tient compte de tous les maillons de la scène (artistes, chanteurs, infographistes, producteurs, musiciens, arrangeurs, distributeurs)».
 
Présent à la conférence de presse ainsi que d’autres artistes et du directeur de la Société sénégalaise du droit d’auteur et des droits voisins (Sodav), l’artiste comédien, Lamine Ndiaye a, après avoir félicité les acteurs culturels, magnifié l’opération de la gendarmerie. «Nous assistons à une chose qui aide les artistes, des gens debout comme un seul homme pour lutter contre la contrefaçon. C’est d’autant plus heureux et ça prouve qu’il y’a des gens qui se sont levés pour les artistes car ils souffrent de la piraterie depuis très longtemps, c’est des efforts louables», dixit Lamine Ndiaye. Pour renforcer la lutte contre la contrefaçon, les acteurs culturels appellent à une plus grande  collaboration entre les forces de défense et de sécurité. Ce, pour permettre aux artistes de «vivre de leur art».                  
 
ALY BATHILY, DIRECTEUR DE LA SODAV SUR LES CONSEQUENCES DE LA CONTREFAÇON : «En 2003, on était par année à 136 449 230 FCfa de droits tandis qu’en 2017, on est à 2450 2950 Francs Cfa»

« On a constaté qu’entre 2003 et 2017, il y’a une baisse drastique des droits qui étaient perçus au titre des droits de reproduction qui concernent cette forme de contrefaçon. En 2003, on était par année à 136 449 230 Francs Cfa de droits. En 2017, on est à 2450 2950 Francs Cfa. Soit, nous dira-t-on, il y’a un basculement vers un nouveau modèle économique, le numérique certes mais la reproduction continue à constituer un marché intéressant qui, s’il est protégé comme il le faut, peut valoir beaucoup aux titulaires de droit».  

 

source:http://www.sudonline.sn/les-acteurs-culturels-applaudissent_a_38320.html