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CÉLÉBRATION DU VENDREDI SAINT L'Eglise plongée dans la passion du Christ

CULTURE
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L'Eglise célèbre aujourd'hui, le Vendredi Saint. Marquant la mort sur la croix de Jésus Christ, le Vendredi Saint est également l'avant dernier jour du carême catholique. Au Sénégal, les fidèles commémorent cet événement à travers le chemin de croix vivant ou des processions. Le tout dans un esprit de partage du Ngalakh, une pratique symbolique qui tend à prendre le pas sur la cérémonie religieuse du Vendredi Saint.

La communauté catholique célèbre en ce jour du vendredi, l’avant dernier jour du mois de carême. Communément appelé vendredi saint, ce jour marque la mort de Jésus christ sur la croix. Un peu partout, les fidèles revivent par les célébrations du chemin de croix vivant commémorant les dernières heures de la vie de Jésus sur terre marqué par son arrestation, son jugement, sa condamnation, son crucifiement et sa résurrection. 
 
Au Sénégal comme un partout à travers le monde, cet événement capital dans la foi chrétienne est vécu diversement dans toutes les paroisses. Si pour les uns, c’est par une procession rythmée par des méditations, des prières et des chants sous la direction des prêtres, derrière une croix portée par les fidèles sillonnant quelques artères retenus; pour  une bonne partie des paroisses par contre , ces moments capitaux de la foi chrétienne sont vécus par une interprétation vivante de la passion de Jésus. 
 
Jour de crucifixion et de la mort de Jésus sur la croix, le vendredi saint est avant tout, pour les fidèles chrétiens, un jour de tristesse et de méditation sur la signification de la mort de Jésus dans des conditions extrêmes sur la croix. De l’avis de l’abbé Jacques Seck, ce jour constitue la fête la plus importante du Christianisme et non la Pâques, comme le pense la plupart des chrétiens.  
 
L’Eglise catholique recommande aux fidèles de jeûner ce jour et d’observer l’interdiction de la consommation de la viande et de l’alcool, afin d’observer le deuil entrainé par la mort de Jésus. Par contre chez les orthodoxes, ce jour n’est pas un jour de jeûne du fait que le grand carême de 40 jours s’achève le vendredi précédent, deux jours avant le dimanche des rameaux célébré cette année, le dimanche 13 avril dernier.  Ce jour est également un jour férié dans presque tous les pays de tradition chrétienne protestante.
Démarré le mercredi 5 mars dernier par une célébration des cendres, le carême prend fin à partir de demain samedi 18 avril avec la veillée pascale. 
 
Le Ngalakh, une pratique symbolique tendant à prendre le pas sur la cérémonie religieuse du Vendredi Saint.
 
Le ngalakh est un dessert au Sénégal. Préparé à base de couscous de mil mélangé à la pâte d'arachide et à la farine de pain de singe qui constituent les principaux ingrédients auxquels on rajoute parfois d'autres tels que l'essence de vanille, des raisins secs, du beurre ou de la banane, ce plat occupe une place importante dans la célébration du Vendredi Saint au Sénégal. Le simple fait d’évoquer ce plat résume chez certains tout le sens même de ce jour pourtant considéré comme l’un des plus saints par les catholiques, puisque marquant le deuxième jour du triduum pascal (annonçant la fête de Pâques). Un plat pourtant présenté par l’Abbé Jacques Seck, comme une vieille tradition qui remonte à l’origine de l’Eglise sénégalaise, et qui nous vient de Saint-Louis : «On dit que le Vendredi Saint est un jour où on doit manger le moins possible pour ne pas dire  jeûner. A l’époque, on l’appelait le "coffay", c’était de la bouillie et du lait que l’on mettait à côté et que l’on pouvait prendre en cas de faim », a-t-il expliqué. 
 
Cependant, devenu un signe de partage et de charité, notamment avec les frères musulmans qui, eux aussi, lors de la Tabaski, partagent leur viande, le ngalax prend de plus en plus le dessus sur le sens même de la commémoration de la mort sur la croix de Jésus, sur la cérémonie religieuse du Vendredi Saint. Certaines fidèles n’hésitent pas, pour des raisons liées à la préparation, de mettre de côté leur participation au chemin de croix.   
 
Ainsi, pour sauvegarder le sens sacré du Vendredi Saint, à la paroisse Marie Immaculée des Parcelles, le curé a demandé aux fidèles de différer la préparation du ngalakh au samedi ou tout simplement un autre jour après afin de mieux suivre les célébrations du Vendredi Saint. 
 
«Celui qui ne fait pas du ngalakh le Vendredi Saint, n’a pas péché. Car ce n’est pas une prescription biblique. Il faut donc différer le ngalakh au Samedi Saint ou un autre jour au lieu du Vendredi Saint, afin de mieux suivre les célébrations importantes du Vendredi Saint que sont le chemin de la Croix et la vénération de la Croix», a lancé père Marcel Thiaw, curé de cette paroisse. Reprise sur la page facebook de la paroisse, cet appel a suscité une adhésion totale de la plupart des internautes qui ont donné leur avis. 

 

 

source: http://www.sudonline.sn/leglise-plongee-dans-la-passion-du-christ_a_18499.html