Partenariat Union Africaine-Adea : Deux séries de publications lancées à Yaoundé

D’où l’intérêt de ces deux séries de publication. Il s’agit, en premier lieu, des rapports « Perspectives sur l’éducation en Afrique de l’Union africaine - 2014 », produits par le Groupe de travail sur la gestion de l’éducation et l’appui aux politiques (Gtgeap) de l’Adea. Ces rapports, lit-on dans le document, mesurent les progrès réalisés par le continent africain et les sous-régions dans les 8 domaines prioritaires du Plan d’actions de la 2e décennie de l’Union africaine (Ua), notamment le genre et la culture, les systèmes d’information sur la gestion de l’éducation (Sige), la formation et le développement professionnel des enseignants, l’enseignement supérieur, la formation technique et professionnelle, les curricula et les matériels d’enseignement et d’apprentissage, la gestion de la qualité et le développement de la petite enfance.

L’autre série de publications a trait à la Triennale de l’Adea sur les compétences critiques pour le développement accéléré et durable de l’Afrique. Ces dernières, précise le communiqué, décrivent et font des recommandations sur les compétences critiques que les systèmes d’éducation et de formation doivent développer pour produire le capital humain dont l’Afrique a besoin pour son développement accéléré et durable. A cet effet, le commissaire de l’Union africaine, Martial De-Paul Ikouga, a exhorté la presse à s’intéresser davantage à l’éducation. « L’un des problèmes de l’Afrique est l’éducation et la place encore insuffisante qui lui est accordée par nos gouvernement mais aussi par la presse », a-t-il déclaré. Non sans mettre en exergue l’importance de la collaboration entre la Cua et l’Adea qu’il qualifie de « nécessité ».

Des tendances lourdes
Mme Arnott, la coordonnatrice du Groupe de travail de l’Adea, a, de son côté, mis l’accent sur les lourdes tendances dessinées dans le rapport continental : « Perspectives de l’éducation en Afrique - 2014 ». A l’en croire, « l’accès à l’éducation est encore un problème puisque la moitié des enfants en âge d’aller à l’école et qui n’y sont pas sont Africains ». Mme Arnott a souligné également que dans 8 pays africains, « moins de la moitié des enfants qui entrent à l’école y sont encore à la fin du primaire ».

Dans le supérieur, les taux d’inscription ont triplé au cours des 15 dernières années. Mais, a-t-elle précisé, « les universités demeurent des institutions d’enseignement plutôt que des centres de recherche dont l’Afrique a cruellement besoin pour être compétitive au niveau mondial ». Quant à l’enseignement technique et professionnel, il demeure insuffisant, fragmenté, peu reconnu et sous-financé. Il ne progresse pas suffisamment pour pouvoir absorber le grand nombre de jeunes qui ont abandonné l’école. Peu qualifiés, ils ont de grandes chances de rejoindre les 60 % de jeunes africains au chômage.

Quant à M. Boukary, secrétaire exécutif par intérim de l’Adea, il a noté que sa structure a comme priorité d’aider les pays à transformer leurs systèmes d’éducation et de formation. « Ceux-ci, a-t-il estimé, doivent contribuer à produire des citoyens qui participent à l’émergence de l’Afrique, à sa croissance économique, à son développement durable et à sa compétitivité ».