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BIENNALE DE DAKAR 2014 AUX GALERIES KEMBOURY,Sénégalais et Malgaches «exhibent leur art et culture»

CULTURE
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Les galeries Kemboury 1 et 2 ont organisé, les 12 et 13 mai, le vernissage des expositions d'artistes sénégalais et malgaches, un plateau d'une diversité de peintures, de poterie, magnifiant les traditions des deux pays.

 

 

Trois artistes d’origine malgache ont présenté hier, mardi 13 mai, leur travail à la galerie Kemboury 2 logée à la piscine olympique de Dakar. Tahina Rakotoarivony a peint des visages de personnages connus tels que Martin L. King, Gandhi entre autres.  L’artiste, en compagnie de ses compatriotes a travaillé sur le thème « Zé’ bu l’eau d’imangareza» qui est un fleuve à Madagascar. Selon la légende, quiconque boit de cette eau reviendra sur cette terre.  Une manière pour les artistes de vendre leur pays à l’Afrique et au reste du monde.  
 
Dans les œuvres de Tahina, on y retrouve une dominante des couleurs bleu, vert, jaune et  marron. Selon le peintre, Madagascar est un pays parsemé de verdure avec un fleuve et le soleil. Les couleurs choisies ne font que l’aider dans la description de son pays.  Il utilise de nombreuses métaphores, des chiffres, des symboles, tout en s’inspirant du quotidien des gens. Tout cela reste et demeure un message pour nos sociétés.   Isaac quand à lui a versé dans la récupération avec des techniques de collage et de vidéos projecteurs.  Avec des tableaux moyens, l’artiste présente des œuvres plus ou moins gais, «heureux», «le sourire». 
 
Des thèmes qui rejoignent l’atmosphère de son pays où selon lui, il fait bon vivre et où tout départ renvoie à un retour.   Pour Isaac , «le imangareza est un fleuve mystique qui n’existe pas chez eux. On l’a utilisé comme métaphore pour symboliser le départ, c'est-à-dire traverser la mer. Nous avons essayé de trouver cette fluidité en combinant nos styles et en essayant de traduire une belle image de ce qu’on pourrait avoir de Madagascar. Trois styles différents mais où on sent une certaine symbiose par le voyage».  
 
A travers cette diversité de technique utilisée pour faire ressortir son message, l’artiste a avancé que le collage, le vidéo projecteur et le pochoir, sont différentes combinaisons techniques pour montrer le coté recherche et complexe. Temandrota pour sa part,  fait de la peinture géométrique et utilise des matériaux de ''récupération naturelle et urbaine''.  Sa collection est captivante avec une récupération de matériaux divers.  Des œuvres qui renferment des secrets à la limite devenues des mythes. 
 
Vernissage galerie Kemboury I
 
A la galerie kemboury 1, deux artistes sénégalais ont exposé leurs œuvres. Le vernissage a eu lieu lundi dernier en présence du ministre de la culture, Abdou Aziz Mbaye.  Kiné Aw et Mbaye Babacar Diouf, ont travaillé sur l’homme en général.  Kiné Aw fait dans l’abstrait  avec une technique qui réside dans la spontanéité. Elle travaille sur la déstructuration des formes en donnant à la femme une autre sensibilité.  
 
Pour le critique d’art, Massamba Guèye : «l’artiste soutient une démarche qui interroge les valeurs traditionnelles dans ses rapports avec nos usages quotidiens. Très sensible à la condition féminine, Kine Aw, influencée par les cubistes, compose puis décompose les formes, les corps et interroge le quotidien des femmes. Ses formes sont torturées, ses couleurs d’une forte densité. Nous sommes dans une sorte de cheminement intérieur qui dépeint des sentiments troubles». 
 
Pour Mbaye Babacar Diouf, sa peinture reste un hommage à l’homme et son environnement. En plus de la peinture, il explore le graphisme, la texture.  Massamba Mbaye parle de l’homme et de son travail en ces termes : « Dessinateur précoce, Mbaye Babacar Diouf, qui est sorti de la même école nationale des arts de Dakar que Kiné Aw, se cherche à travers sa peinture. Graphisme, texture, superpositions… tout en Mbaye Babacar Diouf est un véhicule de sa réflexion sur le monde et les humains. La spiritualité tient une part non négligeable dans sa démarche. Mais son traitement de la lumière se différencie de celui de Kiné Aw. Il met en lumière là où sa collègue tamise ses faisceaux avec ses tripes». 
 
Dame Ndiaye, artiste autodidacte a exposé des œuvres à l’aquarelle en sous verre. Avec une précision sur le travail, l’artiste reproduit des architectures, des sujets qui sortent du quotidien.  Dame Ndiaye, selon M. Guèye, a une maîtrise de sa technique qui éclaire toute l’équivocité du qualificatif : autodidacte. « Sa ligne est précise, ses couleurs d’une évidente harmonie et son sens du mouvement prenant. Il a découvert la peinture sous-verre dans l’atelier de Mbida, il se mettra, par la suite, dans une recherche de précision avec Daouda Ndiaye. Ses scènes communes sortent facilement de la banalité grâce à sa fine patte». 
 
Une potière, Marème Fall, membre de l’association des sourds du Sénégal, complète la liste des artistes sénégalais présentés par la Galerie Kemboury. Ses poteries sont chargées de charme. Une maîtrise technique certaine justifie cette aisance dans le modelage. 
Agenda In Biennale
 
Mercredi 14 mai
 
Journée à Saint Louis, découverte des expositions off
 
Programme Off à Dakar
 
17h
Banque de l'habitat avec Kalidou Kassé
Espace public Ouakam avec transatlantic connections, cie 1er temps
 
17h30
Chambre de commerce avec des artistes présentés par Mamadou Ndiaye
Centre Delafosse «Doom Doomla», collectif d'artiste
Jokkolabs exposition rencontre autour de la création numérique
 
18h 
Sup'Imax «spirale de vie» de Khadidiatou Sow
Samu social exposition collective organisée par idrissa Diallo
Petit keur ; Archibald Aki
 
19h00
 Biscuiterie Médina dialogue artistique

 

source:http://www.sudonline.sn/senegalais-et-malgaches-exhibent-leur-art--et-culture_a_18886.html