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L'Assemblée de la Faculté des Lettres et Sciences humaines (Flsh) n'entend pas fléchir sur la revendication du collectif des étudiants de « master pour tous » qui a entamé un arrêt des cours total depuis deux semaines dans ladite Faculté en dépit des rencontres avec les autorités rectorales. Le doyen de la faculté estime que ces étudiants ne sont pas éligibles. Les critères définis par les chefs de département en collaboration avec les responsables des masters ne militent pas en leur faveur. Ainsi il a invité les forces de l'ordre à sécuriser les enseignants, le personnel administratif et les étudiants pour le redémarrage effectif des cours à la Flsh.
En plus des grèves réplétives des étudiants enregistrées ces derniers jours pour réclamer le paiement des bourses et exiger le passage en master pour certains, tous les ingrédients sont réunis pour que l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar renoue avec de nouvelles perturbations. Un affrontement entre les étudiants regroupés dans le collectif « master pour tous » et les forces de l’ordre installés sur ordre des responsables universitaires, semble inévitable. Car les étudiants sont déterminés à forcer le passage et les limiers chargés d’assurer la sécurité au sein du campus, n’hésiteraient pas certainement d’en découdre avec les perturbateurs.
Les responsables de la Flsh ont décidé de ne pas fléchir sur les revendications du collectif. Ils l’ont dit hier, vendredi 16 mai 2014, face à la presse au terme d’une assemblée de la Faculté. Le doyen de la Flsh soutient mordicus que ces étudiants sont loin de remplir les critères d’éligibilité (voir par ailleurs) ceux retenus par les chefs de départements de concert avec les responsables des masters.
« Nous ne portons aucun préjudice à un étudiant. C’est plutôt certains étudiants qui veulent porter préjudice à l’Université en voulant rester dans le système pendant 10 ans sans avoir le diplôme. C’est fini les périodes de « lallebassang »(s’éterniser à l’université) en licence, a relevé M. Sow, tout en soulignant : il n’y a pas une université au monde où c’est le master pour tous. Ils devraient dire tous au master au lieu de master pour tous ».
Les informations fournies par le Doyen renseignent qu’ils sont 645 et 1 370 étudiants respectivement dans les départements de Géographie et d’Anglais à avoir validé la licence 3. Appliqués aux critères d’éligibilité, les départements de Géographie et d’anglais accueillent pour le master respectivement 254 et 800 étudiants, tous dans le lot de ceux qui ont fait la licence en 3 ou 4 ans.
« Nous avons 254 étudiants en Géographie sur un nombre de 16 collègues enseignants pouvant encadrer en master. Si on fait le ratio, chaque enseignant se retrouve avec 16 étudiants, en plus des redoublants de master 1 et des étudiants de Master 2 », a-t-il précisé. C’est le cas aussi du département de Sociologie qui a 3 enseignants de rang A, pour un effectif de 800 étudiants. De ce fait, indique-t-il « chaque professeur à encadrer 171 étudiants. Le département a fait des efforts ».
Pour étayer ses propos sur la situation, le doyen a soutenu que « tu vois un étudiant qui est là depuis 1997 et veut passer en master. Certains étudiants ont la licence après 12 ans d’études. C’est anormal. Cet étudiant n’a pas le mérite de passer ».
Reprise des cours : les forces de l’ordre s’installent
Face à la détermination du collectif de « master pour tous », le Doyen a jugé nécessaire sur demande de l’Assemblée, d’installer la police pour la reprise effective des cours jusque-là arrêtés à cause du mouvement entamé par les étudiants. Pour lui, « ces forces de l’ordre sont dans le campus pour la sécurité des enseignants, du personnel administratif et des étudiants ».
« Nous allons essayer avec la reprise des cours de rattraper le temps perdu. Nous n’allons pas fléchir sur les critères. Les étudiants recalés ne sont plus des étudiants de la Flsh », renseigne-t-il.
Moustapha Sall embouche la même trompette en déclarant que « nous n’acceptons pas de chantage. Il y’a des instances qui ont décidé et les cours vont redémarrer ». Pour le professeur au département d’Histoire, « la vocation de l’Université n’est pas de professionnaliser toutes les filières. Ce qu’il faut souligner est que nous tentons de professionnaliser certaines d’entre elles ».
Passage de la licence au master : Les 4 critères d’éligibilité à la FLSH
L’introduction du système LMD (Licence-Master- Doctorant) à la Faculté des Lettres et Sciences humaines a chamboulé le processus de passage en classe supérieure avec désormais à la baguette la validation des Unités d’enseignement. Les critères d’éligibilité de cette faculté, selon le doyen, ont été retenus par les chefs de départements élargis aux responsables de Master et entérinés par l’assemblée de la faculté le 4 juin 2013.
Il est question de retenir que le passage de la Licence au master requiert une durée normale de 3ans ou 4ans pour un seul redoublement et 5ans pour deux redoublements pour être éligible au maximum. Le deuxième critère concerne les mentions obtenues dans le parcours de la Licence, notamment pour l’étudiant qui a fait 5 ans. Il peut présenter des mentions pour être éligible. L’autre critère est la capacité d’encadrement dans les filières. Chaque département, ce sont les professeurs de rang A qui doivent encadrer les mémoires de master. Les professeurs de rang B peuvent encadrer sous la supervision des professeurs de hiérarchie supérieure. Le dernier critère est la spécialité concernée pour chaque département.
Quelqu’un qui a fait 5 ans dans les conditions difficiles de nos amphithéâtres, de délivrance des cours, on examine son dossier pour voir s’il ne peut pas être admis en master, a expliqué le doyen. Et de poursuivre : « c’est par souci de générosité que nous avons essayé de prendre le maximum en fonction de nos capacités d’encadrement. Nous ne pouvons pas aller au-delà de cette capacité ».
SOURCE:http://www.sudonline.sn/la-flsh-brandit-les--criteres-deligibilite_a_18943.html