Account
Please wait, authorizing ...
Not a member? Sign up now
×

Sidebar

21
Jeu, Nov

Une exposition revisite l'histoire des grandes figures de la confrérie layène

CULTURE
Outils
Vos reglages
  • Plus petit Petit Moyen Grand Plus grand
  • Default Helvetica Segoe Georgia Times

Fast backlinks and Guest-post hosting

CultureUne exposition parmi les manifestations marquant la 134e édition de l'Appel de Limamou Laye revisite la vie et l'œuvre de dignitaires layènes, du khalife actuel au fondateur de cette confrérie musulmane sénégalaise dont des archives de correspondances mettent en exergue les persécutions de la part du colonisateur.

A l'initiative de l'Amicale des élèves et étudiants layènes (AEEL), cette exposition notamment consacrée à l'arbre généalogique de la confrérie layène, se tient en face de la demeure du Khalife. Elle revient dans le même temps sur l'œuvre de Limamou Laye, également appelé le Mahdi, et des différents guides layènes. 

Correspondances de la période coloniale, archives photographiques, articles de presse font partie des pièces soumises à l'attention du visiteur. Le retour sur cette page d'histoire débute par une photographie de l'île de Ngor retraçant les signes avant-coureur du célèbre Appel de Limamou Laye. Mamadou Lamine Laye Cissé, président de la commission communication de l'AEEL, explique que tout est partie d'un faisceau de lumière annonciateur de la venue du Mahdi, demeurée pendant plus de 1000 ans dans une grotte de l'île de Ngor, à côté du phare des Mamelles, à Dakar.

 "Avant son Appel, chaque nuit, cette lumière parcourait le monde pour trouver le peuple ou l'ethnie où elle devait descendre pour lancer l'appel du Mahdi en 1883", date à laquelle Seydina Limamou Laye s'est proclamé comme "la réincarnation du Prophète Mahomet" (PSL). Par ailleurs, l'exposition des jeunes layènes montre également des correspondances datant de la période coloniale, présentées comme "la preuve des persécutions subies par le Mahdi et destinées à arrêter sa mission prophétique". Selon M. Cissé, c'est cette "pression coloniale" qui l'a justement poussé à l'exil de Yoff à Ngadiaga (Keur Massar). Certains tableaux sont inspirés de la figure de Dial Diop, le Serigne Ndakarou de 1873 à 1885, connu par ailleurs sous le nom de Diali Beut. Ce dignitaire est considéré comme l'un des médiateurs pour rapprocher Limamou Laye, "un pêcheur devenu prêcheur", des colons. 

D'autres pièces de l'exposition reviennent sur des érudits layènes comme Libasse Ndong, chanteur et poète, imam Mouhamadou Sahir Gaye, professeur de lettres modernes, ou encore Assane Sylla, un universitaire décédé. Il y a aussi des photographies du fils aîné de Limamou Laye, Seydina Issa Rouhou Laye, né en 1876 et dont le mausolée, situé à Cambérène, sert aussi de cadre aux festivités commémoratives. Des images rappellent également les déplacements à Saint-Louis et en France de ce dernier qui fut le premier khalife de la confrérie de 1909 à 1949. 

Il reçut en 1947 dans l'Hexagone un prix le célébrant comme "le meilleur cultivateur de tomate" du Sénégal au cours de cette période, selon Mamadou Lamine Laye Cissé. Les différents khalifes qui se sont succédé à la tête de la confrérie ne sont en reste, avec un retour qui est fait sur leur parcours et leurs actions au bénéfice de leur communauté religieuse. Ils ont tous vu une partie leur consacrée, de Seydina Mandione Laye à l'actuel Khalife Abdoulaye Thiaw Laye, en passant le troisième Seydina Issa Laye II (ou Baye Seydi Thiaw), à la tête des layènes de 1971 à 1987, mais aussi Mame Alassane Laye, à la tête de la confrérie de 1987 à 2001. Un hommage à Chérif Ousseynou Laye, fils du premier khalife, fait partie des derniers actes de cette exposition se complétant par un extrait d'un article du quotidien national 

Le Soleil, datant du 22 avril 1985. Ce document rapporte des déclarations de Agnès de Lignières, vicomtesse française et première layène de France justement convertie à l'islam par ce marabout. Homme d'ouverture et proche de la jeunesse de sa communauté religieuse, cet ancien porte-parole des Layènes a été rappelé à Dieu le 1er juillet 2009. Serigne Ousseynou Laye avait 64 ans

SOURCE:http://www.seneweb.com/news/Culture/une-exposition-revisite-l-histoire-des-grandes-figures-de-la-confrerie-layene_n_127226.html