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iGFM- (Dakar) Les pèlerins sénégalais du premier vol ont visité dimanche les sites historiques et mosquées qui ont marqué l’histoire de l’Islam et retracé ainsi une partie du chemin du prophète Mohamed (PSL) dans la ville de Médine.
Très tôt dans la matinée, les missionnaires de la commission religieuse, notamment des imams, maîtres d’œuvre de la visite, étaient déjà devant l’hôtel où logent les pèlerins pour les derniers réglages de l’organisation du convoi
Répartis dans sept bus, les pèlerins ont vite fait de prendre place, pressés de découvrir Médine dont les sites qui retrace une partie de la vie du prophète.
Dans chaque bus, un imam avec un porte-voix et un étudiant sénégalais parmi ceux recrutés par la mission font office de guide pour expliquer les différentes étapes de cette visite appelée »Koulou Ziar ».
Un briefing avec les chauffeurs devant l’hôtel retarde un peu le départ du convoi. »Normal puisque la plupart de ces chauffeurs ne connaissent pas la ville. Ils sont juste venus travailler le temps du Hadj », renseigne un missionnaire.
Il s’agit pour l’adjoint au chef de la Commission religieuse, l’imam Tahir Fall qui dirige les opérations, de discuter avec les chauffeurs pour identifier ceux qui connaissant le circuit.
Cela une fois que tout cela est fait, le convoi pouvait s’ébranler à travers les artères de la ville qui continue de recevoir milliers de pèlerins venus faire leur »ziar » avant le début du Hadj.
Première étape de la visite le cimetière des martyrs de Ouhoud où reposent les 70 compagnons du prophète tués dans la deuxième guerre des musulmans contre les mécréants Khoureych.
Là, sur la grande esplanade au bas des deux montagnes qui caractérisent les lieux, les explications de l’imam renseignent sur l’importance des lieux où le Prophète a mené une bataille avec les mécréants qui étaient plus nombreux et mieux armés.
»C’est sur cette montagne que le Prophète était monté avec ses compagnons pour faire face à ses adversaires. Et l’autre était occupée par les archers », précise l’imam, les montrant du doigt.
»Mais grâce à son statut d’envoyé de Dieu, le prophète a pu sortir vainqueur de cette bataille », explique l’imam. Les pèlerins captivés et attentifs ne semblent pas souffrir de la forte chaleur ce vaste espace sans arbre.
Devant la grande muraille en fer qui ceinture le cimetière, de grandes affiches traduites dans plusieurs langues donnent des instructions aux visiteurs.
»Il est permis de visiter les tombes, ceci conformément à la tradition du prophète, porter la salutation aux défunts et leur faire des invocations », renseigne l’affiche accrochée sur les grilles. Toutefois, »il n’est pas permis d’invoquer les morts, d’implorer leur secours, ni de chercher l’intercession auprès d’eux, encore moins de leur demander de pourvoir à nos besoins ».
Des explications reprises par l’imam Fall retraçant en même temps l’histoire de Badr pour permettre aux pèlerins de comprendre cette grande bataille remportée par l’Islam. Une fresque murale réalisée dans une partie d’un bâtiment construit à l’entrée de l’esplanade revient en détail sur les étapes de cette bataille.
Cette première étape de la visite franchie, les pèlerins commençaient à rejoindre les bus, là où d’autres tenaient à marquer leur passage en escaladant les deux montagnes, malgré les appels des guides.
Des pèlerins ont déjà envahi les lieux et ont été rejoints par les plus téméraires parmi les nouveaux venus.
Le convoi pouvait faire cap vers la mosquée de Khouba où les pèlerins ont fait deux prières avant de rejoindre les bus pour la dernière mosquée à visiter, celle dite Khiblaaini (mosquée des deux orientations) où le prophète a reçu de Dieu l’indication de prendre la direction de la Kaaba pour la prière (khibla).
»Cette mosquée est très importante dans l’histoire du prophète Mohamed, puisque c’est au cours d’une prière de Tisbar » qu’il a reçu l’instruction, renseigne l’imam Fall. Son histoire est également liée à la mosquée Al Aqsa de Jérusalem.
»Deux rakkas effectuées dans cette mosquée équivalent à une Oumrah faite avec le prophète », renseigne l’imam. Une explication qui n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd puisque déjà tous les pèlerins étaient à l’intérieur de la mosquée pour accomplir les deux »rakkas ».
Le temps des prières à l’intérieur de la mosquée, les pèlerins pouvaient regagner les bus en petits groupes suivant le drapeau du Sénégal élevé très haut par les guides-étudiants.
Adja Adama Diouf Ly (Envoyée spéciale de l’APS)
source:http://www.gfm.sn/les-pelerins-decouvrent-les-sites-historiques-de-medine/
