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MBOUR: évocation du « tangtangkosila » une tradition de rythmes, de chants et danse

CULTURE
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Le «Tangtangkosila » ou l'expression rythmique de la batterie mandingue s'ouvre à beaucoup de jeunes maîtres qui perpétuent des pratiques ancestrales. Sadibou Dabo, le conservateur de l'Espace ''Kankourang'', revient ici sur la tradition orale mandingue à travers la musique et la danse.

 

De nos jours, les familles Guèye, Koité occupent la scène à côté de Moussa Seydi et Mamadou Fofana. Les deux dernières décennies appartiennent incontestablement à Daouda Daffé connu sous le nom de Jean. Il a eu l'honneur et la chance de faire vibrer les foules avec sa baguette magique. Son maître initiateur, Bambo Camara, est venu à Mbour, sur la demande de Bacary Daffé, le père de Daouda. On le connaît aussi grand ami de feu Abdoulaye Sagna Dabo. 
Bambo Camara débarque à Mbour dans les années 1945-1950. Il est venu de Dakar où il a été repéré dans un baptême, à la Rue Sandiniéry. Ses origines lointaines remontent à la zone comprise entre la Gambie, les régions voisines du Niombato et les contrées occidentales du Ouly. Ce maître incontesté, ce Tangtangkosila a connu des prédécesseurs non moins célèbres dont Thiécouta Konaté, qui lui a laissé le terrain grâce à son aura et sa montée en puissance avec sa magie de drainer les foules et de les faire danser.
 
 Auparavant, Mamading Diamé, Siaka Ndour venu du Niambato, Malang Bafata de la Guinée-Bissau et Sissao Niamby ont fait des passages remarqués à Mbour. L'originalité de Bambo Camara, selon l'historien, ethnomusicologue et conservateur de l'Espace kankourang, reste sa sédentarisation à Mbour d'une part et, d'autre part, l'intégration des rythmes et musiques du terroir à ceux du pays mandingue. La symbiose a vu la synchronisation de la batterie mandingue aux tamtams wolofs et sérères. Matouré Mbaye est resté célèbre avec son xiin dans le sawrouba. La diversification et les variations rythmiques sont dès lors admises, un produit de synthèse ou d'innovation avec Bambo Camara.
 
Le Tangtangkosila, selon Sadibou Dabo (auteur d'un ouvrage sur la tradition orale et la musique mandingue), est l'expression rythmique du manding, une symbiose de poésie, de chants et de danses. Selon lui, le bon batteur mandingue reste un chanteur, un poète hors pair et un excellent danseur. Beaucoup de jeunes Mbourois du début des indépendances et des années 1970 ont pu accéder au Théâtre national Daniel Sorano et sont devenus de grands artistes professionnels. Papa Guèye Diarra, Papa Dabo, Ibou Signâté… sont de ceux-là.
 
La Collectivité mandingue, par le canal du conservateur de l'Espace Kankourang, pose une kyrielle de doléances dont la plus urgente demeure la construction d'un musée, lieu de protection des archives et objets cultuels des communautés mandingues.

 

 

 

source:http://www.sudonline.sn/une-tradition-de-rythmes-de-chants-et-danse_a_20902.html