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La jeunesse d’aujourd’hui est l’avenir de demain, chante-t-on dans les chaumières. D’ici et d’ailleurs. Mais au Sénégal, cette assertion aussi vieille que le monde, inquiète plus d’un. Ce, à cause de la dégradation de l’enseignement. Du préscolaire à l’université, en passant par le moyen-secondaire, la gangrène est telle que, la panacée parait chimérique. Qui aurait pu croire un seul instant qu’on puisse voir un établissement scolaire au cœur de Dakar, faire zéro admis au Certificat de Fin d’Etudes Elémentaires. Cette honte s’est produite cette année, à l’école de la Liberté 6 Barak.
Assommés par ces résultats plus que catastrophiques, les parents d’élèves ont tout bonnement réclamé le départ du personnel administratif et des enseignants.
Ce qui témoigne d’un mal que ni les 78 recommandations issues des concertations de l’enseignement supérieur, encore moins des 11 directives présidentielles, ne peuvent résoudre.
A notre avis, la racine du mal est à chercher ailleurs. Le système éducatif sénégalais s’est laissé aller à vau-l’eau.
Quand les parents d’élèves et les élèves eux-mêmes décident de la rentrée effective des classes, c’est que notre pays marche sur la tête. Même si nous devons reconnaître que dans certaines écoles les conditions ne sont pas réunies pour l’ouverture des classes.
Quand des enseignants, qui ont eu droit à deux, voire trois mois de vacances, se permettent de se disputer avec leur ministre de tutelle de la date de la rentrée (entre le 29 septembre et le 1er octobre), c’est que le Sénégal souffre terriblement de crise d’autorité et de valeurs.
Mais le comble, c’est quand les différents régimes cautionnent ou parrainent des syndicats d’enseignement estampillés APR, PDS, PS etc. Mus par des appétits carnassiers, ces chasseurs de prime prennent souvent en otage les élèves et organisent les blocages du système, dans le seul but de faire fortune dans le privé.
Sans occulter des cas de fraudes à tous les niveaux. Si, elles ne sont pas souvent savamment orchestrées et entretenues par les politiques qui prônent le système de vacation depuis plusieurs années. C’est pourquoi la plupart des enseignants d’aujourd’hui, voient dans l’enseignement, un tremplin. Une sorte de hobby qu’ils ont accepté par dépit.
Pendant ce temps, les élèves, du public surtout, en pâtissent, avec des grèves répétitives et un quantum horaire jamais atteint.
Et dire qu’il était une fois, notre système éducatif était plus qu’enviable. Les enseignants d’alors agissaient en bons pères de famille. Ils étaient des éducateurs. Ils avaient l’amour du métier. Ils parlaient un français châtié. Ils exerçaient une autorité certaine sur les potaches, qui leur vouaient un respect à la limite loufoque, pour un résultat connu de tous. C’est cette école sénégalaise qui a produit, Léopold Sédar Senghor, Cheikh Anta Diop, Souleymane Bachir Diagne que des étudiants ont récemment chassé comme un moins que rien des amphithéâtres de l’UCAD II.
Notre hôte de marque, le Professeur de philosophie, Paulin Hountondji, avait été obligé de tenir sa conférence-débat dans une salle remplie d’élèves au CICES.
D’année en année, nous avons fini par tomber de Charybde en Scylla, à cause d’un saupoudrage savamment orchestré par l’Etat. Lequel refuse de prendre des mesures radicales qui s’imposent afin de récréer l’école sénégalaise.
source: http://www.sudonline.sn/il-etait-une-fois-l-ecole-senegalaise-_a_21147.html