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«…Ce qui fait qu’il y a des interrogations sérieuses parmi lesquelles, la francophonie aujourd’hui, qu’est- ce que c’est ?»
J’ai raison de penser aussi que dans les bagages de Mr François Hollande, il y a certes l’équation française c’est-à-dire le Lepénisme. Mais il y a un deuxième élément, c’est le mariage pour tous. Mr Hollande aura- t- il l’outre prudence de proposer ou de favoriser la nouvelle loi qui affiche l’identité française à savoir le mariage gay. Va -t- on vers un sommet où les nouvelles lois de la France vont être proposées à l’Afrique francophone, à l’Afrique musulmane comme une nouvelle génération de droits de l’Homme, de droits humains?
Ce sommet inquiète non seulement à cause des progrès du Lepénisme en Europe, en France particulièrement ; mais aussi à cause du changement essentiel qui est arrivé en France avec le mariage gay, pour tous, c’est-à-dire au fond, le début de la déchristianisation en France. Est-ce que la déchristianisation qui a commencé en France avec le vote des lois sur le mariage gay aura son pendant dans les pays musulmans comme le Sénégal en terme de dés- islamisation ? Osera-t-on à ce Sommet avaliser la nouvelle génération de droits de l‘homme, de droits du citoyen, à savoir le mariage pour tous?
Ce sont des interrogations que le bon sens nous amène à poser. Et, donc nous nous adressons non seulement au Président François Hollande, mais aussi aux Présidents d’Afrique, au Président Macky Sall. Où va la France ? Son avenir n’est pas radieux en termes de projet de société à cause de ce mariage gay. Mais nous qui avons des cultures reçus de Abraham, des cultures musulmanes, ne serions-nous pas assiégées par l’intégrisme démocratique occidental qui ose dire que l’Etat de droit est bon pour le monde entier et qui propose des constitutions prêt à porter.
Donc, on vu des pays comme le Cameroun où, après 34 ans, Mr Paul Biya demeure un élément essentiel du dispositif de la France- Afrique en Afrique centrale, comme Mr Compaoré était un élément central du dispositif de la même France- Afrique en Afrique occidentale.
Alors, dans ces conditions-là, nous sommes dans la situation où la Francophonie a servi de déguisement et d’enveloppe de dissimulation à une idéologie foncièrement opposée et opposable aux destinées collectives des africains. C’est pour cela que nous contestons la toute paternité de Senghor vis-à-vis de cette francophonie qui demain, va être lepéniste; cette francophonie à la Compaoré, à la Paul Biya et nous demandons que l’honneur de Léopold Sédar Senghor soif sauf vis-à-vis de toutes ces manipulations qui veulent faire endosser au projet culturel de Senghor, cette bureaucratie internationale de l’OIF qui en fait, est contre les peuples.
Il faut défendre la mémoire de Senghor
C’est pourquoi en fait, il y aura débat sur le fait que Senghor a été de son temps; mais la francophonie de Diouf n’est pas celle de Senghor. Il faut défendre la mémoire de Senghor. Nous ne sommes pas d’accord pour profaner la mémoire de Senghor parce qu’il y a quelque chose d’autre chez Senghor. Et nous en parlons à notre colloque.
Notre idée de base c’est que l’Afrique a grandi et nous avons compris au fond que les utopies et les messianismes en provenance d’occident, notamment ce droit de l’hommisme qui est très inconséquent, unilatéral et tout à fait fourbe et qui prône comme disait Senghor la voie droite et prend le chemin oblique. Nous disons donc, que ce droit de l’hommisme-là venant d’occident n’est qu’un messianisme et n’est qu’une utopie destinée à tromper sur le plan stratégique les peuples au nom d’un certain intégrisme. Et, il en est de même pour cet intégrisme radicaliste fondamentaliste qui, au nord Mali, veut s’opposer au Processus démocratique au Mali et dans la sous- région.
Ni l’intégrisme occidental des droits de l’homme et de l’Etat de droit, ni l’intégrisme fondamentaliste, orientaliste n’emporte l’adhésion... de l’Afrique
Donc, il y a deux intégrismes qui se battent aujourd’hui : l’intégrisme occidental au nom des droits de l’homme, de la démocratie, et l’intégrisme orientaliste. Les deux ont la même méthode consistant à imposer au peuple leur Etat, leur loi, leur Constitution, alors qu’aujourd’hui en Afrique, notamment en Afrique de l’Ouest, ce sont les peuples qui décident, comme durant les 22 et 23 juin 2011 au Sénégal, le 30 octobre au Burkina 2014.
Donc, les peuples sont en mouvement et leurs mouvements montrent que ni l’intégrisme occidental des droits de l’homme et de l’Etat de droit, ni l’intégrisme fondamentaliste, orientaliste n’emporte l’adhésion. Nous sommes en face d’une nouvelle période historique où l’Afrique est en train de reprendre l’initiative historique que nous avons perdu depuis plusieurs siècles. C’est pourquoi, il y a ce grand appel de Dakar, à toute l’Afrique et au monde sur cette nouvelle période africaine qui va commencer à partir de la conclusion de notre colloque. Nous prenons en charge toutes les traditions, aussi bien celles des lettrés musulmans comme Ahmadou Bamba, pour ce qui concerne le Sénégal, Seydi El hadji Malick SY, etc. Nous prenons en charge des lettrés comme Léopold Sédar Senghor, Cheikh Anta Diop, Abdoulaye Ly, Mamadou Dia et évidemment Abdoulaye Wade, parce que n’oublions pas un destin pour l’Afrique, Mahjmout Diop.
Donc, il y a aujourd’hui une nouvelle période historique qui s’ouvre avec le déclin conjugué des intégrismes venus d’occident et d’orient, ou en voie de l’être pour un nouveau départ. C’est pour ça qu’au-delà de l’appel de Dakar qui sera adopté, il y a place pour un nouvel humanisme en Afrique qui ne sera pas un résultat de la répétition des idéologies en provenance d’occident entre tous les apports des vents d’Est et d’Ouest, des vents du Nord.
Donc, entre ces deux- là, l’Afrique fils aîné du monde, berceau de l’humanité, doit reprendre le flambeau de Cheikh Anta Diop qui disait (en wolof) ‘’lamignu diambur ken munu ci sakhami lu nekh’’. Et, c’est pour cela qu’il faut libérer nos peuples. Tous ceux qui nous ont donné le courage, la liberté et le savoir, nous allons discuter ensemble, pour voir ensemble quelles sont les leçons passées et les enseignements de l’avenir. «Ma loi c’est d’être lumière», c'est la devise de l’Université de Dakar qui est notre credo durant notre colloque les 29 et 30 novembre 2014.
Le 15ème sommet de la francophonie sera fortement hypothéqué par des calculs, des non- dits, des problèmes budgétaires, de positionnement d’Etat. Nous ne sommes pas preneurs de cette forme de bureaucratie. Par contre, nous allons discuter librement des équations ; on nous dit les hommes et les femmes, mais nous mettons en garde sur la tentative de s’emparer des hommes et des femmes d’Afrique pour les appâter par des crédits afin de légitimer le mariage gay, le mariage pour tous, de pervertir la jeunesse. Nous savons quelles sont les techniques qui sont utilisées pour introduire les lois sur l’homosexualité, pour introduire le mariage gay. Et donc, l’Afrique nouvelle ne laisse ses jeunes ni ses femmes aux mains de l’intégrisme occidental ni de l’intégrisme oriental. Leur sommet, et le nôtre. C’est pourquoi nous donnons rendez- vous à tous ceux qui croient encore dans le destin de l’Afrique et au- delà de l’humanité, à participer aux discussions durant ces deux jours, en toute liberté et en toute lucidité, fidèle en cela, à la devise de l’Université de Dakar. Donc, l’Université de Dakar sera le lieu de rencontre entre les esprits les plus éveillés du monde qui dans l’amitié, la fraternité avec les jeunes, El Hadj Malick Noël Seck, Guy Mario Sagna, le Commissaire Keïta, El Hadji Mansour Dia, etc. Nous allons réinventer le chemin du futur; mais nous ne voulons ni du lepénisme, ni de l’intégrisme orientaliste. Nous voulons une humanité réconciliée avec elle- même. Et c’est cela Senghor, c’est cela Cheikh Anta, l’Afrique, les lettrés musulmans etc...
source:http://www.gfm.sn/francois-hollande-chante-les-louanges-de-abdou-diouf/