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Les réfractaires de la modernisation des daaras fondent leur refus sur le changement que la réforme apportera dans l’enseignement du saint Coran notamment l’introduction de la langue française.
A la célébration de la cérémonie officielle du Gamou de Thienaba, tenu le samedi 3 janvier 2015, le Khalife Cheikh Ahmed Tidiane Seck a dit son opposition au projet de loi de modernisation des Daaras.
A la délégation gouvernementale conduite par le ministre du Commerce de l’industrie et du secteur informel, Alioune Sarr, il a montré sa réticence : «on n’enseigne pas le Coran dans les écoles françaises et on veut que le français soit appris dans les daaras. Il n’y aura pas une place pour le français dans les daaras », a indiqué le khalife de Thienaba.
Le collectif des jeunes chefs religieux du Sénégal n’est pas lui aussi favorable à la mise en œuvre du projet. En conférence de presse, le 28 décembre 2014, il s’est par la voix de son coordonnateur, Serigne Modou Bousso Dieng, appelé l’Etat à ne pas instaurer des modifications dans l’enseignement du Coran.
Le collectif des jeunes chefs religieux du Sénégal n’est pas lui aussi favorable à la mise en œuvre du projet. En conférence de presse, le 28 décembre 2014, il s’est par la voix de son coordonnateur, Serigne Modou Bousso Dieng, appelé l’Etat à ne pas instaurer des modifications dans l’enseignement du Coran.
A leur avis, ce projet de loi vise à introduire le français dans l’enseignement coranique au Sénégal. Ce qui est anormal, car estiment-ils, il détruit totalement le système de l’enseignement coranique qui est jugent-ils, un des meilleurs systèmes du monde .
« La raison d’être d’un religieux, c’est l’Islam qui est en train d’être agressé par nos gouvernants », a déclaré Serigne Modou Bousso Dieng. L’ancien ministre des affaires religieuses Bamba Ndiaye, lui également a dans une contribution publiée dans la presse en décembre 2014, comparé le projet de loi au décret de 1857 pris par Louis Faidherbe alors Gouverneur général de l’Afrique occidentale française (Aof) pour, dit-il, affaiblir l’enseignement arabo-islamique en faveur du français.
Habib Sakho rassure
L’implantation des daaras modernes ne peut aucunement constituer une entrave à l’enseignement du Saint Coran. C’est la conviction du président de l’association des fils de chefs religieux et un des facilitateurs du projet. De l’avis d’Habib Sakho, le projet vise à retirer les enfants de la rue en leur permettant d’apprendre sérieusement les prescriptions de leur religion. Car, trouve le khalife de la famille d’El Hadji Elimane Sakho, plusieurs responsables se réclament maîtres d’écoles coraniques alors que tel n’est pas le cas. Les daaras modernes favorisaient ainsi un contrôle des enseignements dispensés. S’agissant de ceux qui fustigent la réforme envisagée sur les daaras, Serigne Habib Sakho estime que leur attitude n’est guidée que par le non satisfaction de leurs désirs. Serigne Habib Sakho indique que toutes les familles religieuses visitées ont donné leur aval.
source: http://www.sudonline.sn/la-crainte-des-opposants-de-la-reforme_a_22536.html