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Ven, Nov

Par Chérif Faye - les sénégalais encore otages des pratiques païennes

CULTURE
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Depuis les temps immémoriaux, les Sénégalais ont vénéré les pangols et ont adopté à différentes occasions un comportement païen. C’est tout le sens des pratiques d’arrière-cour constatées chez bon nombre de gens qui faisaient appel à l’animisme pour entretenir les dieux des ténèbres et, les esprits. Il fallait de temps en temps verser du lait caillé ou tuer un coq sur un autel pour les satisfaire. Le chef de famille ou le roi devait s’acquitter du rituel avant de quitter le domicile, ou entamer une nouvelle expédition.

 

L’arrivée de l’Islam au Fouta au 11e siècle avec le mouvement Almoravide vers 1048 (Berbères Sanhaja de l’Ouest du Sahara, actuelle Mauritanie, sous la direction d’Abdallah ibn Yasin qui commencèrent un vaste mouvement d’islamisation dans la vallée du fleuve Sénégal), ni même la révolution des marabouts en 1776, encore moins les efforts des guides religieux modernes n’ont pu balayer ces pratiques ancrées dans les mœurs, au plus profond de nos âmes.  

 

 

Dans la société sénégalaise, à certains égards, il faut attacher des gris-gris pour exister et pour se protéger. Malgré le respect des cinq prières quotidiennes pour les musulmans, des messes dans les Eglises pour les Catholiques, certains attachent des gris-gris, pour se protéger, pour acquérir ou préserver une certaine position sociale. D’autres qui ne veulent pas être trop encombrés préfèrent se laver de portions mystiques et magiques qui jouent les mêmes fonctions.

Comme des lutteurs de l’arène, Demba ou Ngor (prénoms d’emprunt) quitte chez lui pour se rendre au boulot, entouré de gris-gris. Et c’est tout un rituel qu’il respecte pour sauvegarder ses croyances et sa vie. Même s’il existe également dans le milieu du football (navétanes), le phénomène est plus accentué dans l’arène sénégalaise. Le combat de lutte Balla Gaye 2 contre Eumeu Sène en est la parfaite illustration. Le camp de ce dernier accuse celui du premier d’avoir profané la tombe de la mère du champion de Pikine juste pour des raisons mystiques. Une information que l’autre camp a rejetée en bloc.

Vraie ou fausse, cette pratique existe dans notre société. Les gens, pour régler certains problèmes sociaux, ont recours aux pratiques les plus barbares et animistes, juste pour des avantages de la vie. Le Sénégalais n’est pas encore en mesure de se départir de ces croyances obscurantistes, qui, selon le sociologue, sont une conséquence de la pauvreté et de la recherche du mieux-être. Mais à quel prix ?

 

source: http://www.seneplus.com/article/les-senegalais-encore-otages-des-pratiques-pa%C3%AFennes