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Université du Sine Saloum au nom du Guide des Niassènes: La famille Kane conteste la décision (Vidéo)

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Le président Macky Sall qui a décidé de baptiser le nom de la future d’université du Sine et Saloum Mawlana Cheikh Ibrahima Niasse, se voit contesté par la famille de Hadji Hamidou Kane, proche des Tidianes de Kaolack. Cette dernière a profité, hier, de la réception du président Sall pour s’indigner de la décision. 

Le président Macky Sall qui croyait conquérir le cœur des Kaolackois, en donnant le nom de la future université au fondateur des Niassènes, est dans une profonde déconvenue. Le porte-parole de la famille du guide religieux Hadji Hamidou Kane, l’un des prêcheurs qui ont prié pour la fin de la deuxième guerre mondiale, de déclarer : «c’est nous qui avions hébergé la famille Niassène dans cette localité. Aussi, l’Université doit-elle porter le nom de notre guide religieux qui s’est donné corps et âme pour la paix au Sénégal et dans le monde entier. Personne ne peut nier cette réalité.» Ne répondant pas ni ne s’immisçant pas dans le débat, le Président à, tout de même, tressé des lauriers au guide religieux Hadji Hamidou Kane. 

A la sortie de cette audience, quelques personnes ont brandi des pancartes, au passage du cortège présidentiel (voire photo) aux alentours du domicile de l’iman Ratib de Kaolack, pour demander à Macky Sall de revoir sa décision. Les porteurs de pancartes ont promis de se faire entendre dans les jours à venir. Comme si cette grogne ne l’avait pas touché, le chef de l’Etat Macky Sall a rendu une visite de courtoisie au Khalife général des Niassènes, Cheikh Ahmed Tidiane Niasse qui l’a reçu avec tous les honneurs. Le Khalife de Médina Baye offrira 4 moutons à la délégation présidentielle, réitérant son soutien à Macky Sall pour la prochaine présidentielle. 
source: Lateranga.info
 
url ref : http://www.leral.net/Universite-du-Sine-Saloum-au-nom-du-Guide-des-Niassenes-La-famille-Kane-conteste-la-decision-Video_a142037.html
 
 

Référence Wikipédia  : http://fr.wikipedia.org/wiki/Abdul_Hamid_Kane

Le Cheikh  Abdul Hamid Kane (1855-1932) (en arabe : العارف بالله القاضي الشيخ عبد الحميد كن), grand maître de la Tijaniyya, était un Cadi  Malikite. Entre la fin du xixe siècle, il fut l'une des plus grandes figures de l'Islam  de l'Afrique de l'ouest plus particulièrement du Sénégal 1 . Il est connu aussi sous le nom d'El Hadj Abdul Hamid ou Cadi  Abdul Hamid2 

Sa famille[modifier | modifier le code]

Le Cheikh  Abdul Hamid Kane est le fils du Cheikh  Abdul Mumin Kane, fils d'Abdul Hamid, fils de Souleymane Al Mufassir, fils de Daoud de la tribu mauritanienne « Mudin Allah » de la lignée du célèbre maître soufi Abdul Qadir Jilani. Les Kane se distinguèrent en Mauritanie, au Sénégal, le Mali et la Guinée dans le domaine de la spiritualité et la théologie. Le premier de leurs ancêtres à s'installer sur Fouta (au Sénégal) fut le Cheikh  Souleymane Al Mufassir. Maître soufi de la Tariqa  Chadhiliyya, le Cheikh  Souleymane Kane était un érudit dans les sciences islamiques plus particulièrement exégète du Coran, ce qui lui valait, d'ailleurs, d'être surnommé Souleymane Al Mufassir (l'exégète). Le père du Cheikh  Abdul Hamid Kane, Cheikh Abdul Mumin Kane faisait figure de référence religieuse à Saint-Louis (Sénégal) en son temps. Il était l'imam de la grande mosquée et à la tête d'une importante école coranique de la ville. Grand Muqadam de la Tijaniyya, il fut initié par le célèbre maître El Hadj Oumar Tall. De son union avec Fatima Binta Siré naquit Abdul Hamid Kane. 

Sa formation[modifier | modifier le code]

Le Cheikh  Abdul Hamid Kane mémorisa le coran très jeune. Il partit ensuite, à l'initiative de son père, auprès d'un Cheikh  de Fouta (ville frontalière de la Mauritanie) pour l'approfondissement des sciences islamiques. Mais à cause d'une guerre tribale dans la région, son Cheikh  (Maître) fut tué. Alors la femme de ce dernier se réfugia avec le jeune Abdul Hamid en Mauritanie  où il resta sept ans. Ce n’est qu’après avoir fini ses études islamiques qu’il retrouva sa famille (qui le tenait pour mort) à Saint-Louis. Dès lors, il fut initié à la spiritualité et s’affilia à la Tarîqah Tijâniyyah  grâce à un ami de son père et disciple du Cheikh El Hadj Oumar Tall  : le Cheikh  Muhammad Ahmad (renommé en Mauritanie et à Fouta). 

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À droite, le Sheikh Abdul Hamid Kane. Au centre, le Sheikh Ahmad Al Skridj

Le Cheikh  Abdul Hamid Kane déclara à ce sujet : « le Cheikh  Muhammad Ahmad fut le premier à m’initier à la pratique de l’ascétisme et des noms divins ». Après ses études et parallèlement à son parcours ascétique, le Cheikh  Abdoul Hamid Kane se lança dans le commerce. Cette activité le conduisit à Rufisque  (ouest du Sénégal) puis à Kaolack (centre du pays). Les portes de la réussite s’ouvrirent alors à lui à tel point qu’il devint l’un des hommes les plus riches de Kaolack

Cependant le négoce n’entrava nullement son cheminement spirituel ni son ascension théologique. En effet, il fonda une école coranique et fit construire une mosquée3 . En 1898, il fut nommé cadi (juge islamique) de Kaolack, un poste qu’il finit par quitter en raison de son opposition à l’administration coloniale de l’époque.En 1916, il entreprit son premier grand voyage qui le mena au Maroc, en France, en Égypte puis à la Mecque. Il revint ensuite en France  (en 1922), en tant que représentant de l’A.O.F (Afrique Occidentale Française), pour la pose de la première pierre de la Grande Mosquée de Paris 4 

  

Son portrait.[modifier | modifier le code]

Le Cheikh  Abdul Hamid Kane était réputé pour sa grande générosité. Il distribuait nourriture, vêtements et argent, plaçant ainsi les besoins de ses disciples et de la population au-dessus de ses propre besoins. Ses qualités humaines étaient également de notoriété publique. Il se souciait aussi des animaux en demandant par exemple à ses disciples de déposer de l’eau dans les arbres pour que les oiseaux puissent venir s’y abreuver lors des fortes chaleurs. Enfin, le Cheikh  Abdul Hamid Kane était un homme humble, qui, malgré son rang et l’étendue de son savoir, préférait rester discret. Quant à ses mariages, Abdoul Hamid Kane épousa à Kaolack  la princesse Woulimata Diouf, fille du roi du Royaume du Sine. En deuxième noce, il se maria avec la princesse Mariam Ba, fille du roi Abdou Ba (frère du roiMaba Diakhou Bâ) du royaume de Nioro du Rip  et de la reine Selbé Diouf du Royaume du Sine. Il épousa également une femme du nom de Ngoné Diallo ainsi qu’Adama Sall. 

Sa réalisation et sa reconnaissance.[modifier | modifier le code]

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Représentation du Sheikh Abdul Hamid Kane en compagnie de la délégation du lieutenant-colonel Brémond à la Mecque

Son cheminement spirituel le mena au plus haut degré. Son rang fut reconnu par les plus grands savants de l’époque tel que le Cheikh  Ahmad Skridj, grand maître de la Tijaniyya au Maroc. Le Cheikh Abdul Hamid Kane reçut la « Ijaza Al Moutlaqa » de la Tarîqah Tijâniyyah  (distinction la plus importante dans la voie du soufisme) de la part de nombreux savants à commencer par son Cheikh  Muhammad Ahmad (Mauritanie) puis par : Cheikh  Abdullah Samba (Sénégal), Cheikh  Salih Al Makki (Algérie), CheikhMawlana Nasir (Maroc), Cheikh  Cherif Younous (Casamance), Cheikh  Hajj Malik Sy (Sénégal) et Cheikh Ahmad Skireg (Maroc). Ce dernier lui déclara dans une lettre «  Nous vous félicitons de votre accession à la donation suprême et à la station supérieure ». À sa mort en 19325 , à Kaolack, de nombreux savants se déplacèrent pour lui rendre un dernier hommage. Sa succession fut assurée par son fils le Cheikh Ahmad Kane maître du mouvement soufi Tijani la Ahmadiyya Tijaniyya dont il disait : « C’est le plus petit de la famille mais de loin le plus grand ! ».