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La communauté musulmane fête chaque année «Achoura» communément appelée « Tamxarit » au Sénégal où elle est marquée par des réjouissances. Cette nuit correspondant au 10e jour de Muharram (premier mois du calendrier musulman) commémorant la victoire du prophète Moïse (Moussa, psl) sur le pharaon Ramsès 2 d’Egypte.
Elle coïncide aussi avec la date de l’assassinat à Karbala (Irak) de l’Imam Ousseynou (RA), petit-fils du prophète Mouhammad (PSL).
Le dixième jour de muharram, premier mois du calendrier musulman, est fêté au Sénégal dans des circonstances exceptionnelles. Elle est en effet marquée par des réjouissances avec des mets de couscous servis au soir et des carnavals communément appelés «taadjaboone».
Cette fête antéislamique commémore la délivrance du peuple du prophète Moïse (psl) de l’emprise du pharaon Ramsès 2 d’Egypte qui s’est noyé dans la mer rouge à cette occasion. Selon le site d’informations islamiques «Ihsaane», il faut lire le Coran (Sourate Al Qasas, versets 3 à 6 et les suivants) pour comprendre les raisons de la confrontation entre Moïse et Pharaon.
La tyrannie de Pharaon: «Nous te racontons en toute vérité, l’histoire de Moïse et de Pharaon, à l’intention des gens qui croient. Pharaon était hautain sur terre ; il répartit en clans ses habitants, afin d’abuser de la faiblesse de l’un d’eux : Il égorgeait leurs fils et laissait vivantes leurs femmes.
Il était vraiment parmi les fauteurs de désordre. Mais Nous voulions favoriser ceux qui avaient été faibles sur terre et en faire des dirigeants et en faire les héritiers, et les établir puissamment sur terre, et faire voir à Pharaon, à Hâman et à leurs soldats, ce dont ils redoutaient», relate le Coran. Dieu avait ainsi décidé de changer les rapports de force en libérant le peuple Juif opprimé des jougs de Pharaon, pervers et oppresseur. Malgré sa ruse et sa puissance de roi, il avait péri noyé dans les eaux de la mer rouge.
Libération du peuple d’Israël
«Et nous fîmes traverser la mer aux Enfants d’Israël. Pharaon et ses armées les poursuivirent avec acharnement et inimitié. Puis, quand la noyade l’eût atteint, il dit : «Je crois qu’il n’y a d’autre divinité que Celui en qui les enfants d’Israël ont cru. Et je suis du nombre des soumis», rapporte la source, relatant les versets 90 à 92 de la Sourate Younouss.
A cela Allah lui dit : «Maintenant ? Alors qu’auparavant tu as désobéi et que tu as été du nombre des corrupteurs ! Nous allons aujourd’hui épargner ton corps, afin que tu deviennes un signe à tes successeurs. Cependant beaucoup de gens ne prêtent aucune attention à Nos signes (d’avertissement)», poursuit ladite Sourate. «La momie de Ramsès 2 découverte en mai 1900 et exposée au musée du Caire est sans nul doute une confirmation miraculeuse de ce verset», signale la source.
Achoura, une fête Islamique. Toutefois, même si elle est antérieure à l’Islam, soutient toujours la source, cette fête est purement islamique en ce sens qu’elle est étroitement liée à la vie du prophète Mouhammad (PSL).
« Il s’agit d’une fête purement islamique qui tout en étant antérieure à l’Islam dans le récit qu’elle commémore lui est intrinsèquement liée. C’est ce qui explique sa célébration par le Prophète (PSL) qui lui a conféré une solide base de légitimation comme en témoignent les hadiths», explique-t-elle. Avant d’étayer son propos par ce hadith de Boukhari et Mouslim : «Aïcha a dit : le jour de Achoura était un jour de jeûne pour Qoraïch durant la Jâhiliya (période antéislamique) et le Prophète (PSL) l’a jeûné durant la Jâhiliya et quand il s’est installé à Médine, il a continué à le jeûner et a ordonné que le jeûne soit observé en ce jour. Et lorsque le jeûne de Ramadan fût rendu obligatoire, le jeûne a été abandonné en ce sens que celui qui le voulait le jeûnait, et celui qui le voulait ne le jeûnait pas».
Dans un autre hadith confirmé par les deux précédents, Abou Moussa Lachari (qu’Allah l’agrée), explique : «Le Jour d’Achoura était célébré par les Juifs comme une fête durant laquelle leurs femmes se paraient de leurs bijoux et autres parures. Et le Prophète (PSL) dit vous aussi observez le jeûne en ce jour !».
Il faut jeûner et prier. Et de rappeler une autre version rapportée par Abdallah Ibn Abbas (qu’Allah l’agrée), en ces termes : « Le Prophète (PSL) est venu à Médine et a trouvé les juifs en train de jeûner Achoura et il leur dit : c’est quoi donc ce jour de jeûne ? Ils lui dirent : c’est un grand jour : Allah y a sauvé Moïse et son peuple et y a noyé Pharaon et son peuple. Moïse l’a jeûné en reconnaissance au Seigneur et voilà nous le jeûnons. Et le Prophète (PSL) de leur dire : « nous méritons Moïse plus que vous ».
Et il jeûna Achoura et ordonna que le jeûne soit observé». Un hadith confirmé par Boukhari et Mouslim. Pour Oustaz Alioune Sall, prêcheur à Sud Fm, le jour de la «tamkharit est une occasion pour chaque croyant de faire le point sur sa vie, de juger ses relations avec les autres et son engagement envers Dieu». Il estime qu’il faut aider les pauvres et a recommandé de jeuner le neuvième et le dixième jour, mais aussi de réciter 1000 fois la sourate «Ikhlass» durant la nuit du 9e au 10e jour. Le 10e jour de Muharram correspond également au jour où le prophète Abraham (PSL) avait été délivré du feu du four.
Auteur: APS - Sud Quotidien