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Jeu, Nov

Quand le troisième âge dégaine pour les minettes: Les billets de 10.000 FCFA et des postes….

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sexeLa crise n’est pas ressentie par certaines couches de la population. En effet, les jeunes filles entre 18 et 25 ans roulent cent à l’heure. À cause de ces papys qui n’hésitent pas à dégainer, rien que du mauve. Le vert, jamais. Ces couleurs sont celles des billets de 10 000 F Cfa que des dandys n’hésitent pas à offrir à leurs « petites filles ». 

 

La chaleur, le coût de la vie, les factures d’électricité, d’eau ne les préoccupent point. Elles ont juste 18 voire 25 ans. Élèves ou étudiantes, elles veulent être chic et croquer la vie à pleine dents pour être dans l’air du temps. Elles n’ont pas de travail à mi-temps mais elles ont toujours les poches pleines. « Ce sont les vieux qui nous donnent beaucoup d’argent », lance tout de go, Diariétou Diop. Cette svelte jeune fille à la peau bien entretenue par des lotions comme Ducray est chouchoutée par un quinquagénaire, voire plusieurs. « Ils ne nous donnent que du mauve », renchérit-elle. Il fallait bien tendre l’oreille et reformuler la question. « Mauve mo khew. Ce sont les billets neufs de 10 mille francs qu’ils nous offrent. Ces vieux sont généreux et nous ne disons jamais niet. C’est pour nous payer des cheveux naturels, des tenues traditionnelles, vivre », s’exclame-t-elle. 

Pourquoi toute cette générosité ? Roulant les yeux et sûre de son charme, elle éclate de rire. « Parce que l’on ne s’occupe pas bien d’eux. Leurs épouses ne sont jamais là », dit-elle. Quant au mariage, est-il envisagé ? « Jamais, jamais, pour que demain, ils passent de l’autre côté et que l’on soit de jeunes veuves, jamais », lance-t-elle. Et le boutiquier d’acquiescer. Il est de mèche avec la jeune frivole. Tout en emballant le cadeau de mariage, il précise : « Dans un mariage, il faut bien ferrer son homme avec des trucs et astuces. Je n’entre pas dans les détails », avec un sourire au coin, tirant sur une ficelle fluo. « J’ai une amie à qui j’ai donné cette recette, son mari ne bouge plus d’un iota », confesse-t-elle. 

Torturer les hommes âgés ! Marie Diagne est aussi dure. « Il ne faut pas avoir pitié de ces quinquagénaires. Leur porte monnaie, j’en fais mon affaire. Je n’hésite jamais à leur demander de l’argent, pour le salon, les tenues traditionnelles. Quelque fois, je n’aime pas les mets préparés à la maison. J’attends juste l’arrivée de l’un d’entre eux, pour mon repas du soir. Et je ne bouge pas de chez moi. On m’envoie tout, sans broncher. Je ne pense pas faire ma vie avec un homme trop âgé. Que vont dire mes amis ? Il passera tout son temps à se teindre les cheveux et à porter de grands boubous. Seul son chéquier m’intéresse », clame-t-elle. Devant un arrêt de bus, une autre minette joue avec son Ipad très tendance. Ndèye nous montre le dernier cadeau acheté par son Pa Bou « gnawoul bi ». « C’est un sexagénaire que j’ai croisé dans un supermarché. Il fait lui-même ses courses. Le poisson, le coût de la viande, il maitrise tout. Quand on s’est parlé pour la première fois, il avait le sens de l’humour. 

Et finalement, il m’a ouvert un compte où chaque mois, il me verse une somme colossale. Pour l’instant, je poursuis mes études, mais je ne vais pas me marier avec lui. Il a déjà une épouse », dit-elle. Ami Dione s’est mariée avec son aîné de 20 ans. « Au début, il était à mes petits soins. J’étais en stage dans son service. Toujours attentionné. À midi, il m’offrait le déjeuner pour me permettre de faire des économies. Il me déposait chaque jour chez moi. C’était un homme très pieux et qui voulait une seconde épouse. Quand on a scellé le mariage, il me couvrait d’or, d’argent et m’a trouvé une maison. Quelques mois plus tard, j’ai découvert son vrai visage de mari pas commode. Il voulait que je paye la maison et qu’on se partage les frais, j’ai refusé. Je ne pouvais pas, les jours où j’étais de tour, préparer les repas. Il n’a pas supporté cela et on a divorcé. Pour vous dire qu’aujourd’hui je regrette d’avoir été trop matérialiste », témoigne-t-elle. 

Rewmi Quotidien

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