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Hier, il a plu. Le ciel était tout gris. Le tonnerre n’a pas manqué de gronder. Il fallait tout débrancher. Il fallait tout éteindre. C’était évident de préserver les appareils. J’étais tout seul. C’était le moment, pour moi, de m’affaler sur l’un de mes fauteuils et vivre l’ennui. Il n’était pas encore l’heure de dormir. C’est à ce moment-là que je réfléchissais à ce que je pouvais faire. Il fallait bien que je m’occupe. Je me dirigeai vers ma bibliothèque. J’avais grande envie que la littérature me sauve de l’ennui. Devant cette multitude/ribambelle de livres, je prenais cette œuvre. Je voulais certes m’occuper, mais je ne voulais pas non plus m’ennuyer avec une œuvre de faible qualité.
J’aime bien Josef Schovanec. J’ai déjà lu plusieurs de ses livres. C’est un avantage, quand on ne veut pas s’ennuyer en lisant, il faut savoir choisir celui qui a plus de chance de ne pas vous décevoir. J’avais prévu de lire ce livre plusieurs jours plus tard, mais là, sans fait sciemment, je l’ai ouvert et j’ai commencé à me délecter.
Ceci est un ouvrage envoûtant par son relativisme et parfois circonspect par le visage de la réalité. Une fois de plus, à la fin de ma lecture, je suis resté très heureux du travail de Josef Schovanec. Le ton est bon enfant, rempli d’humour, ce n’est pas un témoignage sur l’autisme ou sur le handicap, mais un livre dans lequel l’auteur nous livre plusieurs chroniques sur des endroits qu’il a visités. Un vrai régal.
Si j’étais l’auteur de ce livre, je l’aurais intitulé : « Être ici, être partout ». Je vous invite donc à découvrir cette œuvre.
Le speech :
Du grand bazar de Tabriz, en Iran, aux stations fantômes du métro londonien, en passant par les cimetières abandonnés de Transylvanie, le train mythique qui relie Djibouti à Addis-Abäba, ou encore la gastronomie des zones tribales du Balouchestan, Josef Schovanec, philosophe-saltimbanque de l'autisme et de la différence, nous entraîne dans un surprenant voyage en Autistan, ce pays de l'étrange dont les routes s'ouvrent pourtant sur le pas de notre porte.
Enfant autiste devenu grand, rescapé de la camisole chimique qu'un voyage de trois stations en bus rendait malade, cet infatigable globe-trotter et polyglotte pose, page après page, un regard plein d'humour et d'érudition sur un pays, une culture, une langue, une cérémonie, un plat national dans un jeu de miroir où handicap et normalité s'éclairent mutuellement d'une saisissante lueur.
Au sein de ce recueil de ses chroniques diffusées chaque dimanche sur Europe 1 dans l'émission " Carnets du monde ", Josef Schovanec tisse grande histoire et petites anecdotes recueillies au fil de ses nombreuses transhumances sur tous les continents, et nous montre comment nos vies " normales " peuvent, elles aussi, goûter enfin au parfum envoûtant de l'ailleurs.
source: Michel Tagne Foko