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La Direction de la prévision et des études économiques (DPEE) indique que les ressources mobilisées à fin novembre 2018 ont progressé de 4, 6 % en glissement annuel, atteignant 2018 milliards de francs CFA.
Les dépenses totales (2661,5 milliards) ont elles augmenté de 7,3%, relève la DPEE qui vient de publier son Point mensuel de conjoncture.
Le document précise que le déficit budgétaire est ‘’estimé à 643,5 milliards à fin novembre 2018 contre 551,2 milliards un an auparavant’’.
Il précise que les ressources mobilisées comprennent des recettes budgétaires (1781,9 milliards), des dons (205,5 milliards) et des ressources du FSE, Fonds spécial de soutien au secteur de l’énergie (30,6 milliards).
Leur accroissement de l’ordre de 4,6% s’explique par l’augmentation de 3,7% des recettes fiscales, une situation qui ‘’traduit les évolutions contrastées des différentes lignes de recettes […]’’.
‘’Précisément, l’impôt sur le revenu (305,1 milliards), les droits de porte (244,7 milliards) et les taxes spécifiques sur la consommation hors pétrole (51,1 milliards) ont respectivement augmenté de 11,4%, 7,1% et 18,8%. Cette hausse a été renforcée par la mobilisation des droits d’enregistrements et de timbre (+13,5%), collectés à hauteur de 67,4 milliards’’.
Le Point mensuel de conjoncture signale néanmoins des ‘’réductions respectives des recettes mobilisées au titre de la TVA intérieure sur le pétrole (5,5 milliards) et du FSIPP (15,8 milliards)’’.
Il relève aussi que ‘’la faible progression (1,7%) de la TVA intérieure, du fait du niveau élevé des certificats de détaxe (41,5 milliards), a contribué au ralentissement de la mobilisation des ressources’’.
L’augmentation des dépenses totales de 7,3% sur un an, à 2661,5 milliards à fin novembre 2018, ‘’reflète la progression des dépenses courantes, notamment les intérêts sur la dette, la masse salariale, les autres dépenses de fonctionnement, contrebalancée par la contraction des dépenses d’investissements’’’.‘’En effet, les charges d’intérêts sur la dette et la masse salariale se sont accrues respectivement de 12,1% et 12,2% pour atteindre 245,7 milliards et 623,7 milliards, en rapport avec l’apurement des rappels et la charge des intérêts des différents emprunts’’, observe la publication.
Elle ajoute que ‘’les autres dépenses de fonctionnement (fournitures, entretien, transferts et subventions), évaluées à 804,7 milliards, se sont confortées de 18,5% comparativement à la même période de l’année 2017’’.
‘’En revanche, les dépenses en capital se sont contractées de 3,8% à fin novembre pour s’établir à 987,5 milliards. Ce recul est notamment perceptible à travers les investissements financés sur ressources internes qui ont baissé de 9,0% pour se situer 547,9 milliards. Pour leur part, les investissements financés sur ressources externes (439,6 milliards) ont progressé de 3,8%.’’
Auteur: Aps - APS