Fast backlinks and Guest-post hosting
(Agence Ecofin) - Depuis 2020/2021, le Ghana et la Côte d’Ivoire appliquent une prime de 400 $ sur chaque tonne de cacao vendue. Cette démarche destinée à améliorer la situation économique des producteurs si elle a affronté plusieurs vents contraires pourrait bientôt commencer à porter ses fruits.
En Côte d’Ivoire, le Conseil du Café-Cacao (CCC) a écoulé le 9 septembre dernier, des contrats d’exportation portant sur un total de 25 000 tonnes de cacao pour le compte de la campagne 2023/2024.
Cette vente par anticipation signalée à Reuters par plusieurs sources proches du régulateur et de l’acheteur Cargill est la première du genre pour le compte de ladite saison. Il s’agit surtout de la première fois que le CCC réalise une opération de vente de contrats avec une prime non négative depuis l’introduction en 2020/2021, du différentiel de revenu décent (DRD) de 400 $ sur chaque tonne de cacao.
Si cette démarche visait à aider les exploitants en leur allouant une partie de cette somme, l’organisme public a dû faire plusieurs concessions pour vendre le cacao sur fond de ralentissement de la demande mondiale liée à la pandémie de Covid-19. Ainsi, le différentiel d’origine, une prime liée à l’origine du cacao, est tombé en dessous de zéro depuis deux ans déjà, effaçant le gain lié au DRD.
Cette situation qui a fait naître de nombreuses frustrations dans le rang de certaines coopératives a poussé les dirigeants ivoiriens ainsi que leurs homologues à annoncer en juillet dernier qu’ils ne vendraient plus leur fève avec un différentiel d’origine négatif. Un appel qui semble avoir été entendu par les entreprises de la chaîne de valeur du cacao.
Il faut noter que le CCC a achevé depuis juillet dernier, la vente de contrats d’exportation de cacao pour la récolte principale de la campagne 2022/23 qui s’ouvre en octobre prochain. Cette commercialisation extérieure a concerné au total 1,52 million de tonnes de fèves.
Pour rappel, la Côte d’Ivoire vend par anticipation par le biais d’enchères électroniques, 70 à 80 % de sa récolte globale afin de tirer profit d’éventuelles hausses des cours mondiaux.
Espoir Olodo
Lire aussi :
02/09/2022 - L’Icco anticipe un déficit de 230 000 tonnes de cacao en 2021/2022