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4 MILLIONS DE TRAVAILLEURS FORMELS AU SÉNÉGAL Seuls 300 000 actifs à l’Ipres

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L’Institution de prévoyance retraite du Sénégal (IPRES) va-t-elle vers la faillite ? La question mérite d’être posée au regard des propos de Medoune Dramé, délégué du personnel de ladite institution, qui affirme, sans ambages, que sur une population active de 4 millions dans le secteur formel au Sénégal, seuls 300 000 travailleurs versent correctement leur cotisation de pension de retraite. Il s’exprimait hier, mercredi, à l’occasion de la cérémonie d’installation du nouveau directeur général de l’Ipres. Mamadou Sy Mbengue est attendu sur l’extension de la couverture sociale avec notamment le secteur informel.

 

Le nouveau directeur général de l’Institution de prévoyance retraite du Sénégal (IPRES), Mamadou Sy Mbengue, installé hier, mercredi, en remplacement d’Alassane Robert Diallo, a du pain sur la planche. Le délégué du personnel de cette institutiona profité de la cérémonie d’installation pour tirer la sonnette d’alarme sur le nombre d’actifs qui cotisent convenablement leur pension de retraite. Pour Medoune Dramé, sur un effectif de 4 millions de travailleurs dans le secteur formel, seul 300 000 actifs sont en règle avec l’Ipres.
 
« On se rend compte que les institutions de sécurité sociale couvrent une portion congrue de la population active. Sur un effectif compris entre 3 et 4 millions FCfa, les institutions ne couvrent que 300 000 travailleurs.  Un ratio de moins de 10% par rapport à la totalité », a souligné M. Dramé.
 
Affirmant que le ratio des actifs tend à diminuer avec la fermeture de beaucoup d’entreprises, Medoume Dramé a précisé que « le paiement des pensions sera problématique. Nous payons tous les deux mois 8 à 9 milliards FCfa, voire 50 milliards FCfa annuellement».
 
En attendant la mise en place de l’extension de la couverture sociale, l’Institution de prévoyance, a relevé notre source, dispose des prérogatives d’autorités par rapport à des entrepreneurs ou des entreprises qui ne s’acquittent pas de leurs obligations sociales. Nonobstant des moyens de recouvrement qui peuvent aller jusqu’à la saisie d’un compte bancaire, l’Ipres met sur pied pour « ces entreprises des facilitations où les paiements sont échelonnés, dès lors, dira-t-elle, que sa bonne volonté n’est pas remise en cause ».
 
Conscient de cet état de fait et pour accomplir sa mission, le nouveau directeur, M. Mbengue invite « le personnel à renoncer sans rancœur aux contestations et à s’accorder une paix sociale pour l’intérêt de l’institution et des retraités. On m’a lancé un défi, un challenge ».
 
Un appel qui fait suite au désaccord marqué par les travailleurs de l’Ipres sur la nomination du directeur général et dont le combat était porté sur la promotion interne. Le directeur du recouvrement de l’Ipres, Ismaël Guèye, et l’administrateur civil, Mamadou SY Mbengue, étaient tous deux retenus pour passer les auditions devant le conseil d’administration.
Toujours est-il que Mamadou SY Mbengue, sorti vainqueur, entend à améliorer « les ressources de l’institution, à consolider l’existant et à systématiser l’immatriculation des entreprises ».
 
Un autre chantier qui attend M. Mbengue, c’est bien la couverture effective des travailleurs du secteur informel, a soutenu notre source. Pour lui, « c’est un secteur qui n’est pas ni organiséni identifié du point de vue. Comme pour l’Etat, c’est le grand enjeu de l’Ipres pour arriver à une couverture effective ; éviter la couverture théorique. Nous avons des institutions qui couvrent une population faible ». 
 
Le Conseil  d’administration ?
 
Au-delà des attentes sur le nouveau directeur général, la légitimé ou la crédibilité du Conseil d’administration composé des organisations patronales, des syndicats des travailleurs (sur la base des élections de représentativités)et l’Etat comme employeur, pose problème pour certains. « Si le Conseil d’administration décide sur tout ce qui est placement ou d’investissements », il n’en demeure pas moins, selon notre source, « les membres aient le sentiment d’être dans une structure qui est leur propriété. Ils sont des patrons qui décident sur de grandes ressources ».
 
Par conséquent, poursuit-elle, la gestion est problématique en termes de transparence et d’orthodoxie dans le fonctionnement.
 
« Ce sont des textes de 1975 qui permettent au Conseil d’administration d’avoir des prérogatives sur la gestion. Les autres sont là sans avoir un pouvoir sur le fonctionnement. Les gens se battent pour être membre du CA », a insisté notre source.
 
Le personnel de l’Ipres, rappelons-le, avait exprimé, face à la presse jeudi 27 février 2014, qu’il est temps que cette institution soit mise à l’abri de toute tentative de confiscation ou de domestication au profit du groupe.
« Il faudrait mieux par un effet de renouvellement que ces représentants soient remplacés. Par le biais des renouvellements systématiques, ce sont des gens qui sont là depuis 10 ans ou même 20ans », a proposé notre source. 
source: http://www.sudonline.sn/seuls-300-000-actifs-a-l-ipres_a_18263.html