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Des économistes se sont penchés sur l’avenir de l’Afrique au cours d’une conférence en prélude aux Assemblées annuelles du Fonds monétaire international (Fmi) et de la Banque mondiale, à Washington, Dc. Certains préconisent de développer les secteurs de l’agriculture et des services qui sont pourvoyeurs d’emplois.
Un meilleur partage de la croissance en Afrique passe par les secteurs de l’agriculture et des services, estiment des économistes, au cours d’une conférence sur « Bâtir l’Avenir de l’Afrique », organisée hier par le Fonds monétaire international, à l’Université de George Washington, dans la capitale fédérale américaine.
D’abord, ils ont été unanimes à noter les progrès économiques réalisés par le continent au cours de ces dernières années. Le Pib par habitant a progressé de même que les conditions de vie des populations au cours de ces 15 dernières années, déclare Domenico Fanizza, sous-directeur au département Afrique du Fmi. La pauvreté a aussi reculé dans la grande majorité des pays subsahariens, cependant, note l’économiste, le niveau de la consommation demeure faible.
Dans la même veine, indique Francisco Ferreira, économiste en chef à la Banque mondiale pour l’Afrique, le continent a réduit de 8 % la pauvreté de 1990 à 2000, un taux qu’il trouve lent comparé à la moyenne mondiale de 10%. Mais l’Afrique subsaharienne fait mieux que l’Asie du Sud-Est qui réalise seulement 4 % de réduction de la pauvreté sur la même période. De l’avis de M. Fanizza, les pays où la croissance a été soutenue par les services et l’agriculture ont réduit le mieux la pauvreté, car ce sont deux secteurs essentiels de création d’emplois, ajoute Domenico Fanizza. Et pour maintenir la mouvance dans ces secteurs, il suggère de ne pas faire subir trop d’impôts ou de réglementations aux entreprises qui y évoluent. Pour l’agriculture, il recommande de se focaliser sur une augmentation de la productivité. L’accès au financement devrait trouver une solution à travers les technologies de l’information et de la communication comme le téléphone portable.
M. Ferreira préconise des préalables pour assurer un meilleur partage de la croissance : la paix et la bonne gouvernance, la discipline macroéconomique, la promotion de la croissance dans les secteurs où se trouvent les pauvres, la promotion de la protection sociale, etc. « Il faut une redistribution plus intelligente des ressources », dit-il. Une croissance durable doit être inclusive, estime madame Mutoni Ngatia, économiste au Fmi. Elle reconnaît le rôle important que doit jouer l’agriculture, mais celle-ci se caractérise, en Afrique subsaharienne, par de petites exploitations et une insuffisance de ressources financières qu’elle mobilise. « Dans la mesure où la pauvreté concerne les zones rurales, il faut commencer par elles » dans les dépenses, recommande Mme Ngatia. L’agriculture subsaharienne a reçu juste 4 % des dépenses publiques et de l’aide publique au développement. « Il reste beaucoup à faire », estime-t-elle. L’économiste conseille aux Africains d’adopter la technologie agricole, de meilleures variétés pour relever le niveau de productivité qui demeure faible. Aussi, il faut améliorer l’accès aux marchés, encourager certaines innovations comme les bourses de produits de base.
De notre envoyé spécial à Washington Dc Malick CISS
source: http://www.lesoleil.sn/index.php?option=com_content&view=article&id=38256:croissance-economique-lafrique-doit-miser-sur-lagriculture-et-les-services-&catid=78:a-la-une&Itemid=255