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CONCESSION DES MOLES 8 ET 2 Necotrans pas prête, Bolloré démarre timidement

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économie

Prévu pour le 1er Avril, le démarrage des activités des concessionnaires au niveau du port tarde à se faire. Malgré le lever de boucliers qu’elle a suscité, NECOTRANS ne semble pas prête pour prendre l’activité. Aujourd’hui, les manutentionnaires estiment  qu’il faut transférer le transport des produits pondéreux à Bargny.

 

 

Malgré les nombreuses vagues qu’elle a soulevées après avoir acquis la concession d’exploitation de 25 ans du terminal vraquier au mole 8, la société française NECOTRANS tarde à installer ses quartiers au Port autonome de Dakar(Pad). Une situation qui étonne tous les acteurs portuaire, car l’entreprise concessionnaire devait démarrer depuis le 1er Avril, et des lettres de mise en demeure avaient été envoyées aux entreprises de manutentions afin qu’elles démantèlent leurs installations. 
Comme explication, certains n’hésitent pas pour dire que la société NECOTRANS n’est pas prête. « Pour le cas de Necotrans, il faut avouer aujourd’hui qu’elle n’est pas en mesure de démarrer ses activités faute d’investissements, comme il était  prévu. Il aurait déjà  payé un ticket d’entrée, ( ce qui reste à vérifier), mais dans le contrat de concession, il était  prévu l’achat de  grue  et la rénovation du quai du mole 8, mais de tout cela,  rien fait  par la société concessionnaire. » 
 
Quid  des manutentionnaires sénégalais  qui étaient  déjà  dans le transport des produits pondéreux  sur le mole 8,  notre source  nous informe qu’« ils poursuivent leurs activités au grand bonheur de tous leur partenaires, les armateurs, les clients, les affréteurs, tout le monde. »
 
Si NECOTRANS s’est signalée par son absence, le groupe Bolloré pour sa  part n’a pas perdu de temps  pour prendre l’activité au niveau du mole 2, mais pas encore d’investissement sur le site. « Bolloré a démarré depuis le 31 mars 2014 ; la société a bénéficié de la concession sans avoir investi un sou. Aujourd’hui sur le périmètre de  la concession, il n’y a que deux conteneurs peints aux couleurs de Bolloré et pourtant elle est en train d’exploiter les navires de Grimaldi et les infrastructures  de Messina qui amène tout  ce qui  est transporté en RORO (Roll on Roll off), bois, camions, véhicules, bref tout ce qui n’est pas transporté  en conteneurs ; ces opérations se chiffrent  à des millions  de francs  par jours », nous dit une source proche du dossier.
 
Selon la même source, il était bien dit dans la concession qu’il n’y avait  pas  de ticket d’entrée à payer, mais « la société s’était engagée à faire des investissements préalablement  à toute exploitation. Or aujourd’hui, dans les conventions, on  ne sait pas quelles sont les délais dans lesquels elle devait faire ses investissements. » Ce qui fait  que, pour l’heure,  estime  notre source, « la société  accumule  ses bénéfices et, elle peut continuer ainsi jusqu’à un an voire deux ans avant de mettre ses billes. Il est évident que ça, tout le monde peut le faire.» 
 
En revanche, une source proche de Bolloré que nous avons réussi à joindre donne un autre son de cloche. Selon elle, « Bolloré a démarré certes timidement en procédant au recrutement du personnel ; cependant l’investissement matériel est en cours. » 
 
Manutentionnaires résignés
 
Dans un autre registre et pour l’heure, le port poursuit ses activités et affiche des « performances », jugées « peanut » par certains acteurs portuaires. Celui-ci estime qu’« il y a une vaste campagne  d’insertion dans la presse  pour communiquer sur le tonnage est passé  à 12 millions  de tonnes, mais il faut savoir que le port était déjà  à 11 millions 800 000 tonnes, donc on est en train de faire du bruit pour rien. Mieux, ces deux cents mille tonnes ce sont les entreprises qu’on est en train de chasser qui l’ont amené à Dakar, à partir  de  Bamako, c’est le fer, le clinker, le phosphate. La véritable  performance  c’est en 2010 qu’elle a été réalisée avec un tonnage qui a été porté  de 6 millions de tonnes à 10 millions  de tonnes. »
 
Notre source se désole  du fait que les gens ne rendent pas compte  du travail que les manutentionnaires ont réalisé avec le transport de pondéreux et le transport conventionnel depuis  plus de 10 ans maintenant. « C’est parce que  ce sont  des sénégalais  qui le font  qu’on ne  se rend pas compte des performances, avec des navires qui font  des cadences de 11000 tonnes et 12000 tonnes par jour », soutient-il.
 
Pour l’heure, le projet  sur lequel travaillent les manutentionnaires, c’est le transfert de l’activité  du pondéreux du  mole 8 avec en point de mire le port  de Sendou. « Nous pouvons le faire  et nous avons des gens qui réfléchissent pour le faire », déclare- t-il dit. Les manutentionnaires estiment  que c’est un projet dont le coût  a été surestimé, mais  qui peut  être réalisé avec 45 milliards.
 
Dans un tel cas de figure, le mole  8 pourra être rattaché au terminal à conteneurs et accueillir  des bateaux qui vont jusqu’à 14 mètres de chaland.

 

 

source: http://www.sudonline.sn/necotrans-pas-prete-bollore-demarre-timidement_a_18513.html