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Le Groupe de la Banque africaine de développement (Bad) a célébré, avant-hier à Dakar, son cinquantenaire. Créée en septembre 1964, avec un capital de 250 millions de dollars, cette banque s’est impliquée à hauteur de 925 milliards de FCfa dans le financement de l’économie sénégalaise.
Depuis sa création, le 10 septembre 1964, à nos jours, le Groupe de la Banque africaine de développement (Bad), a investi 104 milliards de dollars dans plus de 4.000 projets et programmes en Afrique. La banque a financé à hauteur de 925 milliards de FCfa l’économie Sénégalaise pour 90 opérations. Tous les secteurs de l’économie sont concernés par ce financement. Celui qui en a le plus bénéficié est celui des infrastructures qui a absorbé 40 % des financements.
L’autoroute à péage, le terminal à conteneurs du Port autonome de Dakar, la centrale de Kounoune, l’Aéroport international Blaise Diagne (Aibd), les routes transfrontalières, l’énergie, l’agriculture etc., constituent les principaux bénéficiaires de ce secteur, a rappelé le représentant résident de la Bad au Sénégal, Mamadou Lamine N’Dongo. Selon M. N’Dongo, tous ces efforts visent à avoir un meilleur environnement des affaires.
Le Plan Sénégal émergent (Pse) est aussi concerné par les interventions de la Bad. La Banque, rappelle son représentant résident, a annoncé au Groupe consultatif de Paris une contribution de 400 milliards de FCfa en faveur de nouveaux projets. Présentement, explique M. N’Dongo, la Bad a 360 projets en cours d’exécution au Sénégal. Et parmi ces projets, il y a celui relatif à l’eau et à l’assainissement qui « vient d’être approuvé ».
Le mois prochain, ce sera au tour du projet de la route Nioro-Dinguiraye-Keur Ayib et du projet de la modernisation de l’agriculture familiale. Il y aura aussi l’approbation du projet sur l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie (Omvg), qui devra permettre la production de 110 mégawatts supplémentaires, et celui du projet Sendou II d’une capacité de 260 mégawatts. Le ministre de l’Economie et des Finances, Amadou Bâ, a pris part à cette célébration. Il a dit que la Bad fait partie des principaux partenaires du Sénégal. A ce jour, souligne-t-il, notre pays a reçu un financement de 913 milliards de la Bad qui s’est récemment engagée à hauteur de 400 milliards en faveur du Pse. En tant que ministre de l’Economie et des Finances, Amadou Bâ est gouverneur auprès de la Bad.
La banque, selon son représentant résident, vient en appoint aux gouvernements du continent, avec la « particularité d’être africaine ». Cette caractéristique, rappelle M. N’Dongo, permet de « mieux comprendre l’Afrique » que d’autres bailleurs de fonds. Une « flexibilité » et une « capacité d’adaptation » d’ailleurs relevées par le Dg de l’Aibd, Abdoulaye Mbodj, et M. Bâ, agent au ministère de l’Economie et des Finances qui ont fait des témoignages sur la Bad.
Nouvelle stratégie 2013-2022 pour faire face aux nouveaux défis de l’Afrique
Le représentant résident de la Bad, Mamadou Lamine N’Dongo, a soutenu que les problèmes que rencontre le continent africain se sont métamorphosés et, aujourd‘hui, il y a de nouveau défis. Ceux-ci, dit-il, ont pour noms : chômage, inégalités, conflits internes, etc. « Tous ces aspects-là demandent des instruments pour leurs solutions, et c’est ce que la Bad est en train de faire à travers la nouvelle stratégie 2013-2022 », soutient-il. A l’en croire, cette stratégie vise à produire une croissance inclusive devant permettre à tout le monde de « vivre dignement et dans le respect ».
Cinquième président de la Bad, Babacar Ndiaye a annoncé que l’objectif de la banque est le développement économique et social du continent. Il est largement revenu sur la genèse de la Bad jusqu’à sa maturité. La Bad, qui était dans un premier temps constitué de pays africains, s’est ouverte à d’autres pays non régionaux. Avec 250 millions de dollars à ses débuts, elle a actuellement un capital de 100 milliards de dollars. L’économiste pays pour le Sénégal de la Bad, Toussaint Houeninvo, a parlé de la banque comme d’« une institution au service de l’émergence de l’Afrique ». Le principal chargé des opérations, Robert Kossi Eguida, a revisité le « partenariat solide avec le Sénégal ». Le premier montant que la Bad lui a accordé, rappelle-t-il, remonte à 1972. Il s’agit d’un montant de 955 millions de FCfa en faveur de la défunte Union Sénégalaise des banques (Usb). A la date du 30 avril 2014, souligne-t-il, les financements cumulés de la banque en faveur du Sénégal sont de l’ordre de 925 milliards de francs Cfa.
Aly DIOUF
SOURCE/ http://www.lesoleil.sn/index.php?option=com_content&view=article&id=39042:financement-en-50-ans-dexistence-la-bad-a-injecte-925-milliards-au-senegal-&catid=51:economy&Itemid=63