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Sénégal - CSDH - Droits humains, mines et transparence : Esquisses de solutions pour des ressources minières partagées

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Le Comité sénégalais pour la défense des droits de l’Homme (Csdh) a initié depuis hier un atelier qui planche sur le thème : «Droits humains, mines et transparence». Cette initiative se veut une réponse à la prise en charge des aspirations des populations locales dans les questions minières et une meilleure re­distribution des bénéfices.

Le triptyque est problématique. Il est chercheur d’un juste équilibre entre les droits humains, la question des mines et les impératifs de trans­parence. Alioune Tine, Président du Csdh, campe le débat : «Les ressources minières, loin d’être une opportunité pour les populations africaines font de leur territoire un véritable enfer.»

 En écho au salon des mines qui se déroule actuellement entre les entreprises, l’Etat et la société civile, le premier objectif de l’atelier sur les droits humains, les mines et la transparence tire le constat : «Il est extrêmement important d’avoir aujourd’hui un débat sur la question entre les acteurs, regrouper les entreprises, les organisations de la société civile qui sont sur le terrain, qui sont préoccupés par le sort des victimes, des communautés, sur les bouleversements énormes causés par les entreprises dès qu’elles apportent leur logistique pour exploiter les ressources minérales.» L’impact de l’exploitation des mines a généré des bouleversements dans la vie des communautés, dans leurs relations avec la terre, des bouleversements sur la question foncière, sur la question environnementale, sur la question des mœurs. Pour le président de la Cshd, le plus souvent en Afrique, la question des ressources minérales a des effets pervers, des tensions et des conflits. Le directeur de Cabinet du ministre de l’Energie et des Mines estime : «Cet atelier vient à son heure pour sa pertinence d’abord. Il faut en effet que les droits humains soient respectés, que les populations soient associées au processus, les indemnités équitables, l’environnement préservé, les règles d’hygiène et de santé préservées, l’enfance protégée.»

Le représentant du ministre de l’Energie et des Mines croit fermement : «Une croissance sans justice sociale n’est pas source de progrès, mais plutôt source de conflits potentiels. Cela est particulièrement vrai dans le secteur minier de nos Etats où le choc des ambitions pouvant résulter de la volonté bien compréhensible d’un investisseur privé de rentabiliser les capitaux. Les problèmes liés aux droits humains sont multiples, qu’il s’agisse de dégradation de l’environnement, d’expropriation de populations, de répartitions des richesses tirées du sous-sol, tout renvoie aux droits humains. Les mines doivent profiter à tous. Le Président Macky Sall a évoqué la recherche d’un optimum entre un modèle financier d’essence privé et un modèle de développement économique et social.» Alioune Tine définit un principe directeur : «Il nous faut voir comment tirer toutes les leçons pour que ces ressources, au lieu de créer des effets pervers, soient bénéfiques aux populations, que quand les entreprises arrivent, qu’elles respectent les droits humains du début à la fin. C’est ça le principe directeur, respecter et protéger les droits humains, mais également rendre compte, et c’est le travail des organisations de la société civile.» 
Les esquisses de solutions au-delà de l’approche consensuelle résident dans cette résolution : «Si tous les acteurs se parlent et que ça soit un contrat gagnant-gagnant, et les populations informées des contenus des contrats, je pense que les choses se passeraient mieux. C’est ça que nous cherchons. Il faut gérer les risques et les menaces. Il y a un début de dialogue et de compréhension entre l’Etat, la société civile et les entreprises. Et nous devons approfondir cela. Nous devons aussi saluer l’implication des parlementaires.» El Hadji Abdoulaye Seck de Amnesty international pense que l’approche est dans l’inclusion de toutes les couches sociales : «La problématique de la gestion mi­nière est une affaire nationale, il faut tous les acteurs. La problématique est la participation du processus du début à la fin.» Les principes directeurs relatifs aux entreprises et aux droits de l’Hom­me, adoptés par les conseil­lers des droits de l’Homme, adoptés par le même conseil, mettent en exergue le caractère contraignant de la législation minière et offrent des termes de référence aux Etats pour le respect de ceux-ci et l’aménagement des voies de recours efficaces pour connaître les faits de leur violation. 

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source: http://www.lequotidien.sn/index.php/component/k2/item/36382-csdh-droits-humains-mines-et-transparence--esquisses-de-solutions-pour-des-ressources-mini%C3%A8res-partag%C3%A9es