La campagne démarre aujourd’hui : 15 jours de consommer... Locales

 Le hangar désemplit à un peu plus de 15 jours des élections. «Le gros du matériel (urnes et isoloirs) a été acheminé dans les différentes circonscriptions du pays. Des régions comme Kolda et Ziguinchor ont déjà reçu les bulletins de vote. La situation est sous contrôle», indique le chargé du matériel, Cheikh Aliou Ndiaye. Les 14 000 bureaux de vote éparpillés sur l’étendue du territoire national auront à temps tout le matériel électoral. «Dans cinq jours, le magasin sera vidé et les autorités administratives auront le matériel à leur disposition. De ce fait, elles auront dix jours pour vérifier si rien ne manque. Il faut signaler qu’à ce jour les imprimeurs ont livré 95% de la commande de listes et le reste le sera bientôt», ajoute M. Ndiaye.
 
100 millions de bulletins imprimés
Au total 100 millions de bulletins ont été confectionnés pour un montant global de plus de 3 milliards de francs Cfa. Selon Abdoulaye Daouda Diallo, «ce sera bien évidemment les élections les plus chères» que l’Etat du Sénégal ait organisées. Une situation engendrée par la pléthore de listes enregistrées : plus de 2700. Un risque de confusion des listes est redouté. A ce propos, l’autorité souligne : «On a globalement sept (7) couleurs pour plus de 2700 listes. Mais la chance que nous avons c’est que ce sont des listes qui ne se retrouvent pas dans une même localité. Si cela se produit nous en appelons au bon sens des électeurs».

228 partis officiellement
Réitérant sa détermination à œuvrer pour que pareille situation ne se reproduise plus, le ministre annonce une batterie de mesures qui serviront de réflexion postélectorale pour la classe politique. «Je pense que c’est quand même regrettable. Nous avons 224 partis, plus 4 autres qui ont été officiellement reconnus récemment cela fait 228 partis politiques. Pour un pays de 14 millions d’habitants déjà, c’est trop ! Et maintenant, on se retrouve avec 2700 listes. J’estime qu’on doit revoir les choses. Ce que nous envisageons de faire après les élections locales c’est, dans un premier temps, de travailler à avoir une caution qui découragerait certains mais aussi penser à un principe de parrainage», annonce Abdoulaye Daouda Diallo. Le ministre de l’Intérieur invite toute la classe politique «à la retenue» et au «dépassement» pendant la campagne qui lève ses rideaux ce samedi à minuit, et ce jusqu’au 27 juin. «La démocratie est un bien commun et nous devons la préserver», rappelle-t-il.

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SOURCE:http://www.senetoile.net/component/jmultimedia/?layout=default&view=media&id=2739