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Adopté à la majorité, hier vendredi 4 décembre, le projet du budget du ministère de la Culture et de la Communication a permis de revenir sur un certain nombre de points : le financement des médias public, le Code de la Presse, toujours en cours de révision, avec la très polémique question de la dépénalisation du délit de presse, le rôle du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) à qui l’on devrait donner les moyens de pouvoir sanctionner, celui des patrons de presse qui ne respectent pas toujours les termes de la convention collective, et le caractère parfois précaire du métier de journaliste
Que se passe-t-il vraiment dans les salles de rédaction, et comment ces patrons de presse traitent-ils donc leur personnel? Et applique-t-on seulement la convention collective ? Absolument pas diront certains députés, alors que l’on examinait hier, vendredi 4 décembre, le projet de budget, pour 2016, du ministère de la Culture et de la Communication. Et pour certains élus du peuple, il faudrait tout simplement faire un peu le tour des organes de presse, autrement dit une inspection en bonne et due forme, et sanctionner ensuite tous ceux qui ne respecteraient pas les règles du jeu.
Le cas de la Rts, la télévision publique a d’ailleurs particulièrement préoccupé l’Hémicycle, avec des employés et autres salariés que l’on ne rémunère pas à temps, et qui se retrouvent parfois à devoir courir après leurs sous, même après le 15 du mois. Idem pour l’Agence de presse sénégalaise (Aps), qui fait office de «grossiste de l’information», où tous les autres médias doivent donc pouvoir se servir, mais dont les «anonymes journalistes» restent «mal payés». A cela s’ajoutent que certains démembrements de l’Etat lui devraient de l’argent : que ce soit l’Artp, la Lonase, et même l’Assemblée nationale.
Ce qui pose évidemment la question du financement du service public. Et avec le passage de l’analogique au numérique, par exemple, la Rts n’a reçu que 2, 5 milliards de francs Cfa de la part de l’Etat du Sénégal, autrement dit beaucoup moins que les 11 milliards nécessaires pour 2015. Et aussi aberrant sinon contradictoire que cela puisse paraître, 70% des ressources de la Rts lui proviennent de la publicité. Que l’Etat s’y colle, dit-on, et assume l’intégralité de ce financement, que ce soit pour la Rts, l’Aps ou Le Soleil, histoire de libérer les médias publics de la tyrannie de la publicité. De façon à ce que les médias privés puissent eux profiter de la publicité, (on en parlait déjà lors du vote du précédent budget), ce qui contribuerait à ce que la «presse (soit) moins précaire et (du coup) plus professionnelle».
La question de la revue de presse s’est elle aussi invitée au débat. Aujourd’hui, ce serait plutôt un genre dévoyé, assimilable à du «théâtre», quand elle ne se contente tout simplement pas de «propos injurieux» et autres «commentaires» qui volent souvent très bas, attribuables à des personnes pas bien formées, sinon très peu rigoureuses, et qui font un peu n’importe quoi.
A côté, il y a la presse en ligne qui fait quasiment office d’enfant terrible, parce que pas suffisamment règlementée. Le Code de la presse, on en a beaucoup parlé hier à l’Assemblée, devrait permettre de résoudre certaines de ces questions. Pour reprendre les propos d’un député, voilà un texte qui «suscite énormément de passions», même si on s’est plus ou moins focalisé sur la très polémique question de la dépénalisation du délit de presse, qui ferait des journalistes des citoyens particuliers, au point d’en oublier les autres points qu’aborde le texte. Le document, qui est en cours de révision, parle pourtant de choses aussi importantes que «la formation et le statut du journaliste», mais pour parvenir à un accord, disent les députés, il faudrait pouvoir impliquer et les parlementaires, et les acteurs de la presse eux-mêmes.
Et que fait-on alors des avis que publie le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra), quand certains contrevenants se permettent parfois de récidiver ? Qu’on lui donne donc les moyens de sanctionner, dira un député, et idem pour le ministre de la Culture et de la Communication, Mbagnick Ndiaye.
Budget en hausse
Adopté à la majorité, le budget du ministère de la Culture et de la Communication, pour l’année 2016, passe à 14 635 774 000 FCFA, contre 12 506 092 520 FCFA en 2015, ce qui correspond à une hausse de 2 129 681 480 en valeur absolue et 17, 03 en valeur relative.
Une hausse qui s’explique entre autres par la prise en compte, dans les dépenses de fonctionnement, du Centre d’Interprétariat de Toubacouta, par «le transfert de la subvention accordée au journal Le Soleil», et par la «prise en charge de la contribution », à la Couverture Maladie Universelle (Cmu), des acteurs culturels.
En Bref...En Bref...En Bref...
Sos pour Ndèye Khady Sy, héroïne de « Ibra Italien »
Alors que l’on parle de plus en plus de mutuelle de santé pour les artistes et autres acteurs culturels, on cite le cas de la comédienne Ndèye Khady Sy, héroïne du téléfilm «Ibra Italien», clouée au lit par «une mystérieuse maladie». Créée sur les réseaux sociaux, une page appelle à lui venir en aide, et pour certains députés, il ne faudrait pas attendre que l’irréparable se produise.
Le Bsda et la Sodav suspendus à un décret
Oui, le Bureau sénégalais du droit d’auteur (Bsda) est appelé à disparaître, remplacé qu’il sera par la Sodav, ou la Sénégalaise du droit d’auteur et des droits voisins. Mais comme dirait le ministre de la Culture et de la Communication, Mbagnick Ndiaye, «toute société doit être agréée par décret, le projet est dans le circuit, et il faudra attendre la fin du processus ». Sans compter qu’il faudra ensuite un «autre décret» pour que disparaisse le Bsda.
Patrimoine en péril :l’exemple de la Cathédrale de Saint-Louis
L’état de la Cathédrale de Saint- louis reste très préoccupant, quand on sait que certains députés n’écartent pas la possibilité d’un accident, mais Mbagnick Ndiaye affirme que le ministère égyptien des Antiquités s’est engagé, là-dessus, à venir en aide à l’Etat du Sénégal, ne serait-ce que pour recenser tous les sites en danger.
Traduction simultanée : oui, mais…
Il y a un an, on se réjouissait que l’Assemblée nationale dispose enfin d’un système de traduction simultanée, mais quand il n’y a malheureusement pas assez de casques pour tout le monde…on ne s’entend pas vraiment.
source: http://www.sudonline.sn/le-mal-etre-de-la-presse_a_27467.html