Fast backlinks and Guest-post hosting
La campagne cacao s'est ouverte le 1er octobre en Côte d’Ivoire. Elle marque le début d'une nouvelle cohabitation entre multinationales et exportateurs locaux qui ont la garantie pour la première fois de pouvoir traiter 20% des volumes de fèves commercialisées.
PublicitéC’est au mois de mai que l’État ivoirien a décidé par décret d’allouer aux exportateurs nationaux 20% des contrats de cacao octroyés jusque-là aux grandes majors. Une aubaine pour les opérateurs les plus vulnérables qui peinaient jusque-là à exister dans une filière dominée par les opérateurs internationaux.
Une contrepartie pour aider les opérateurs plus faibles
Fin septembre, les exportateurs ivoiriens ont donc reçu pour la première fois une proposition de volume de fèves à acheter et à exporter pour cette nouvelle campagne – proposition qu’ils peuvent accepter ou refuser. Un tonnage attribué au cas par cas, par le Conseil Café Cacao selon les capacités de chacun en théorie. Impossible cependant de savoir si l’instance a alloué précisément 20% ou un peu moins de ce qui a été octroyé aux majors, puisque les volumes n’ont pas été rendus publics.
Malgré ce manque de communication, pour ne pas dire de transparence dans le modus operandi, pour reprendre les mots d’un négociant local, c’est une nouvelle ère qui s’ouvre pour les exportateurs locaux qui vont bénéficier de plus de visibilité et qui ont « enfin l’impression d’être écoutés » comme le confie l’un d’eux.
Le financement des achats, un défi pour les exportateurs locaux
Des opérateurs qui regrettent que cette mesure ne soit pas accompagnée de facilitations bancaires, contrairement à celles dont bénéficient les majors. « Ce ne serait qu’un juste rééquilibrage d’une situation très inégale », commente un de nos interlocuteurs. Car permettre à un local d’exporter plus, sous-entend qu’il doit d’abord acheter plus, et qu’il a donc les épaules assez solides pour se financer ou la confiance des banquiers. Ce qui est loin d’être toujours le cas.
Cette campagne cacaoyère va aussi marquer le début d’une nouvelle cohabitation entre les nationaux et les grands groupes tels que Cargill Olam ou encore Barry Callebaut. Des multinationales qui vont devoir composer avec une mesure qui leur est imposée et qui sur le papier, devrait les priver de 20% de leur contrat.