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Selon Cheikh Ngane, président de la coopérative fédérative des acteurs de l’horticulture du Sénégal, 20 à 30% de la production de mangue est perdue chaque année à cause des attaques de la mouche blanche. Il a fait cette déclaration hier, mercredi 16 juillet, au cours de la rencontre de suivi de l’environnement des pesticides et de partage du bilan de la contre saison export, organisée par la direction de la protection des végétaux (Dpv).
La perte annuelle de 20 à 30% de la production de mangue peut être estimée à des centaines de millions de francs Cfa, si l’on en croit Cheikh Ngane, président de la coopérative fédérative des acteurs de l’horticulture du Sénégal. A son avis, sur les 90000 à 120.000 tonnes de production annuelle de mangue, seule une dizaine de milliers de tonnes sont exportés et le reste de la production n’ayant pas été commercialisée, est perdue du fait de la courte durée de la campagne (3 mois), et de la saison des pluies.
2006, année record
Si l’on en croit Cheikh Ngane, en 2006 la mouche blanche a entrainé une perte de 80% de la production de mangue au sud du pays et 70% de la quantité produite dans la zone des Niayes. Ces pertes importantes sont dues à son avis, au fait que dans les pays clients, notamment dans l’Union européenne (Ue), si un produit est contaminé, tout le reste de la cargaison est jugée impropre à la consommation, de même qu’elle est également susceptible d’entrainer la prolifération de la maladie.
Cheikh Ngane relève par ailleurs que le record des exportations qui a été battu en 2013 a permis au Sénégal d’enregistrer un record dans ses exportations avec11500 tonnes ont étés exportés.
Une quantité qui pourrait connaitre une hausse en 2014 pour atteindre 70000 tonnes si l’hivernage, moment de prolifération de la mouche blanche, ne s’installe pas dans la zone des Niayes à cette période de mi-campagne.
La Cedeao débloque 15 milliards pour endiguer la mouche blanche
La Cedeao, avec l’appui de l’Union européenne, a financé un plan de lutte globale pour accompagner les pays membres dans la lutte contre la mouche des fruits. D’un montant de 15 milliards, le projet va être logé au Mali et chaque pays, par l’entremise de son comité national de lutte, mènera ses stratégies et de nouvelles techniques pouvant contrecarrer les problèmes rencontrés.
Par cet acte, la Cedeao vise selon Mour Guèye, coordonateur du programme de productivité agricole en Afrique de l’ouest, , « à contribuer à l’amélioration de la productivité agricole dans les filières susceptibles d’accroitre le taux de croissance agricole de 6%, par le développement et la diffusion de technologies dans les filières prioritaires nationales et régionales».
Les producteurs jugent nécessaire un tel accompagnement car indique Cheikh Ngane, « le seul moyen de combat que nous disposons est l’assainissement des vergers avant la saison des pluies, et cela n’a pas permis d’éradiquer le mal ». Attaquant principalement la mangue, la mouche des fruits a fait son apparition au Sénégal en 2004, en même temps qu’ au Mali, Guinée, Côte d’Ivoire et au Burkina Faso,.
source :http://www.sudonline.sn/plus-de-25-de-la-production-de-mangue-perdue-chaque-annee_a_19995.html