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La répartition des quotas de sucre à importer pour cette année a tenu compte des dérapages de l’année dernière, qui ont failli avoir des effets dramatiques pour la Compagnie sucrière sénégalaise. En conséquence de quoi la quotité de chaque négociant va connaître une baisse notable. Au grand dam de certains d’entre eux.
La répartition du marché du sucre pour l’année entre les importateurs privés et la Compagnie sucrière sénégalaise (Css) a été faite par la direction du Commerce intérieur. Pour cet exercice, il est noté une baisse importante du volume des importations qui passent de 62 mille tonnes à 25 mille. Ousmane Mbaye, le directeur du Commerce intérieur, explique : «L’année dernière, nous avions eu à attribuer des quotas aux importateurs et la surestimation de ces quotas nous a valu une mévente du sucre de la Css.
Cela fait qu’aujourd’hui le gap à importer sera moins important que l’année passée où on avait 62 mille tonnes. Cette année, le quota sera de 25 mille tonnes. Nous ne souhaitons pas que la situation de l’année passée qui a été préjudiciable aux importateurs se répète. Certains ont vu leur quota bloqué au port alors que ça a été légalement autorisé à l’importation.» Après estimations, le gap à importer représente six semaines de consommation. Or, sachant que la production de la Css sera épuisée à la mi-septembre et qu’elle compte démarrer sa production le 1er novembre, le quota a été attribué pour les deux tiers aux importateurs et pour le tiers à la Css. Selon le directeur du Commerce intérieur, la répartition a été faite suivant la même formule, en intégrant les parts de marché. Pour lui, le gap est déterminé sur la base des besoins du marché.
Correction du préjudice
Mais le changement notoire de cette campagne est la correction du préjudice causé à la Css. «On s’est rendu compte que cette décision était préjudiciable à l’entreprise», admet le directeur du Commerce intérieur. Louis Lamotte, conseiller spécial du Groupe Mimran, détaille encore : «L’année dernière, il y a eu une régulation tout à fait défavorable à la Css. Nous avons eu beaucoup de méventes après notre production et l’Etat nous avait refusé un quota minimum qui nous aurait permis de fonctionner. La Css est une entreprise et a des charges fixes. Comment pouvez-vous comprendre qu’une société qui est là depuis 44 ans, qui a toujours assuré l’approvisionnement du Sénégal en sucre, qu’au mois d’août 2013, on lui dise qu’elle n’a plus le droit d’importer. Les commerçants vont le faire. Alors que nous avons des charges fixes, avec 8 000 personnes à payer tous les mois. Quand les cours sont ce qu’ils doivent être, personne ne se bouscule pour importer. La Css a un engagement vis-à-vis de l’Etat, qui est de réguler, quel que soit le cours du marché, l’approvisionnement du Sénégal en sucre.» Aujourd’hui, le ministère du Commerce a tiré les leçons de 2013, pour avoir cette année une régulation plus disciplinée, qui retrouve le bon sens économique qui permettra à la Css de vendre sa production et de participer à la couverture des besoins du marché. «Nous sommes en train de travailler vers l’autosuffisance alimentaire du Sénégal. Il n’y aura plus de séance de distribution puisque la Css aura fini de produire 150 mille tonnes pour couvrir les besoins du Sénégal», assure Louis Lamotte.
Un minimum de 405 tonnes
Cette année, le ministère du Commerce a imposé un minimum. «On a fait en sorte que le quota minimal à importer soit de 405 tonnes pour donner un niveau de rentabilité aux importateurs concernés» prévient Ousmane Mbaye. Ibrahima Lô, secrétaire général de l’Unacois, liste leurs préoccupations : «L’année dernière, on nous a attribué des quotas que nous ne pouvions pas importer. Ça a été très malheureux. Nous avons engagé beaucoup d’argent avec nos banques et nos partenaires. Il y a plus de 4 000 tonnes qui n’ont pas pu être importées et mises sur le marché. Cette année, le quota que nous devions importer a diminué. Quand on fait le calcul de la production de la Css, on n’a pas vu une évolution qui justifie cette diminution. Le gouvernement nous avait dit que la Css allait se limiter à la production. Maintenant on voit qu’on a donné plus du tiers de ce que nous devions importer à la Css.» Mais selon Louis Lamotte, aucune clause n’interdit à la Css d’importer, ce qui «ne peut pas être comparé avec des entreprises individuelles qui ne jouent que d’opportunités».
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source:http://www.lequotidien.sn/index.php/la-une2/7206-importations-les-quotas-de-sucre-revus-a-la-baisse--letat-protege-la-production-nationale