Jean Marc Biau-Yaye Fatou Sène, l’histoire d’amour de deux mariés infidèles qui a mal tourné

C’est une histoire comme en rapporte Nollywood. Une affaire de sexe à outrance, de beaucoup de sous, d’infidélité et de trahison qui tiendrait pour scénario de Telenovela. Avec comme acteurs principaux Jean Marc Biau, médecin français et Yaye Fatou Sène, mannequin et hôtesse de l’air.

L’intro a résonné en 2001, sous les airs de Power of love, dans le douillet cadre d’un bar parisien. Jean Marc Biau, toubib marié, s’y était rendu pour décompresser. Exténué voire harassé par ses longues heures de boulot, le médecin a envie de goûter à autre chose. De voir du monde et de se rincer les yeux habitués à voir le mal. Coup de chance : l’homme tombe sur Yaye Fatou Sène, une fine fleur africaine, chaude pépite de couleur dans un Paris blanc et froid. Pas le moment de se regarder de loin, chacun dans son coin. Les deux, tous mariés, feront connaissance. Et se quittent avec des promesses d’autres rencontres où il y aura moins de paroles et plus d’actes. Des rendez-vous intenses pour donner et recevoir la semence d’amour en toute intelligence. Sans jamais être soupçonnés ou pris en flagrant délit d’adultère. 

Trois avortements et jamais de mariage

Chacun des conjoints trouvent un arrangement pour se libérer des fardeaux du mariage et se consacrer à son amoureux. Les tourtereaux passent des lunes de miel un peu partout à travers le monde. Dans les hôtels huppés, dans les nids d’amour les plus luxueux. Jean Marc Biau dépense sans compter au nom de l’amour qu’il partage avec Yaye Fatou Sène. Le médecin enceintera même par trois fois le mannequin, mais  aucune des grossesses n’est arrivée à terme. Avortement sur avortement. Un mariage a été programmé, mais il ne sera jamais scellé. La condition pour le célébrer n’a jamais été respectée par le médecin qui n’a jamais voulu se convertir à l’Islam. Malgré tout, les amoureux ne se lâchent pas, ils se la coulent douce. L’idylle est tellement merveilleuse que Jean Marc Biau décide d’acheter une villa au Sénégal pour sa concubine. Il envoie 102 000 euros (Plus de 65 millions Cfa) à la mère de Yaye Fatou. Mais, c’est l’oncle de la fille qui se charge de trouver la villa.

Sans se soucier de quand et d’où se trouvera leur pied à terre dakarois, les amants continuent de vivre à fond leur amour. Jusqu’en 2011. Et c’est le début des problèmes. Yaye Fatou Sène, qui avait quitté entre-temps son époux, pour se consacrer uniquement à son médecin chéri, décide de retourner avec son ex-mari cocu. Mais Jean Marc Biau n’est pas d’avis. Il fait tout pour convaincre Yaye Fatou de rester avec lui. En vain ! Excédé par la décision de sa concubine, il lui demande de lui rembourser tout le luxe qu’il lui a payé durant les 9 années qu’ils ont vécu ensemble. Première décision d’un homme blessé et la pire, Jean Marc décide d’ester en justice contre Yaye Fatou. Il dépose une plainte pour abus de confiance et escroquerie portant sur plus de 200 millions FCfa sur la table du procureur de la République près le Tribunal régional de Dakar. L’information ouverte a conduit à l’arrestation de Ramatoulaye Niang, mère de Yaye Fatou. La maman du mannequin est  inculpée pour complicité et placée sous mandat de dépôt. Et c’est bien plus tard qu’elle bénéficiera d’une liberté provisoire.

Et hier, devant la barre du Tribunal correctionnel de Dakar, Jean Marc Biau a juré qu’il voulait acquérir la villa pour son propre compte. Il a même brandi une reconnaissance de dette signée par Yaye Fatou pour corroborer ses allégations. Mais ses propos n’ont pas emporté la conviction du parquet qui a estimé qu’il a fait preuve de largesses pour combler sa dulcinée. Il a requis le renvoi de la fin de la poursuite pour la mère et sa fille. Le tribunal a mis l’affaire en délibéré, le verdict sera vendu le 8 mai. En attendant, Yaye Fatou Sène, elle, devenue Française, est à Paris où elle gère ses activités…

Makhaly Ndiack Ndoye

source:http://www.gfm.sn/actualites/item/14116-jean-marc-biau-yaye-fatou-sene-lhistoire-damour-de-deux-maries-infideles-qui-a-mal-tourne.html