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VIOL - Cette nuit-là, grand-père m’a déshabillée de force et puis, il m’a p… atrocement»

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Cette nuit-là, grand-père m’a déshabillée de force et puis, il m’a p… atrocement»

L'OBS - Si le Tribunal des fragrants délits de Louga suit le réquisitoire du parquet, Bougout Guèye, 73 ans,  poursuivi pour viol sur sa petite fille, aura 83 ans à sa sortie de prison. Le prévenu qui a reconnu,  sans ambages, les faits qui lui sont reprochés, a malgré tout regretté son geste.  

Le Tribunal des fragrants délits de Louga a statué hier en audience spéciale sur l’affaire Bougout Guèye, un vieux de 73 ans, poursuivi pour avoir entretenu des rapports sexuels avec sa petite fille âgée seulement de 12 ans. Devant la barre, le maniaque sexuel qui avait dans un premier tenté de nier les faits, comme il l’avait fait lors de l’enquête, a fini par avouer, confronté à sa victime: «Elle (la fille A.N a dit la vérité sur toute la ligne, j’ai commis une erreur», a-t-il lâché, à la barre.

Le vieil homme, rappelé au souvenir de son ignoble forfait par sa petite fille qui a narré jusqu’aux détails le film de ses viols à répétition, n’avait plus qu’à répondre par l’affirmatif. «Le vendredi 14 mars passé, ma tante était malade. Elle est hypertendue. Je dormais par terre et à ma grande surprise, Grand père est venu cette nuit-là me demander de dormir sur le lit. Ensuite, il m’a déshabillée de force. Il ne me restait que mon haut. Puis, il m’a p... atrocement. C’était très douloureux. Mais, je ne pouvais pas crier parce qu’il avait mis sa main sur ma bouche. Le lendemain, il m’a violée de nouveau. Finalement, j’ai avisé ma tante. Elle a ensuite saisi ma mère, avant de m’acheminer au centre de santé de Dara Djolof», narre la victime, d’un trait, la petite voix corrodée.

«Un être étrange armé d’un sabre m’a instruit de coucher avec ma petite fille»

Grand père Bougout Guèye, qui a reconnu entièrement les faits qui lui sont reprochés, a tout de même essayé de trouver une dernière échappatoire, un argumentaire aussi indigeste que la soupe de roches. «Je ne suis pas maître de mes faits et gestes depuis plus de 6 mois. Cette nuit-là, un être étrange armé d’un sabre m’a instruit de coucher avec ma petite fille, sinon il allait me tuer. Je ne comprends pas pourquoi j’ai agi de la sorte. Je suis vieux, j’ai donné 5 de mes filles en mariage. J’ai plus de 11 fils. C’est Dieu qui l’avait décidé. Je ne suis pas un être parfait, c’est pourquoi j’ai commis cette erreur», explique-t-il.  Mais sa stratégie de défense n’a pas ébranlé le juge pénal.

Dans son réquisitoire, le représentant du ministère public a noté que le prévenu, après quelques tergiversations, a fini par avouer son geste. Analysant  le certificat médical  qui fait état d’une «déchirure récente de l’hymen», le parquetier est d’avis que «le vieux a pénétré  sa petite fille sans son consentement, avec surprise et violence». Suffisant donc pour lui de déclarer que «le délit de viol est établi».  Sans demi-mot, il fera savoir au prévenu qu’il ne mérite pas de circonstances atténuantes malgré son âge. «Tu as fait ta vie et tu viens de détruire celle de cette petite. Elle sera à jamais traumatisée. Elle ne pourra jamais oublier ce viol. C’est pourquoi, je requiers une peine de 10 ans contre toi, sans état d’âme», conclut le juge pénal.

L’avocat de la défense,  dans sa plaidoirie, s’est beaucoup appesanti sur l’état mental de son client. «Ce vieux ne peut même pas tenir un discours cohérent. Il faut le comprendre. Nous sommes en Afrique. Comme il vient de le dire, il est possédé par des êtres étranges. Depuis 6 mois, il est resté méconnaissable», plaide  la robe noire. L’avocat poursuit : «Je demande au tribunal d’appliquer avec humanisme la loi. La place de ce vieux n’est pas en prison. Il a besoin d’être aidé et traité.»  L’affaire est mise en délibéré au 07 mai prochain.

ABDOU MBODJ

SOURCE: http://www.gfm.sn/actualites/item/14077-cette-nuit-la-grand-pere-ma-deshabillee-de-force-et-puis-il-ma-p%E2%80%A6-atrocement.html