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Jeu, Nov

Les agresseurs dictent leurs lois aux alentours du stade Léopold Sédar Senghor

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iGFM – (Dakar) Au moment où la planète foot se retrouve au Brésil pour un mois de récital, de déception et d’un sacre final, le stade Léopold Sédar Senghor, comme sorti de nulle part, offre une triste image de ses alentours pris en otage par les ordures, l’anarchie et les agresseurs qui y dictent leur loi sans coup férir.

Ainsi va le stade éponyme du premier président sénégalais, ainsi se montre aussi l’idée que les autorités centrales, municipales et du stade ont d’un mythe. Les images se passent de commentaire.

Faut-il dès lors s’étonner que l’on ait qu’un seul stade et encore, ou que notre équipe nationale suive le Mondial bien rétrogradée sur son banc, depuis sa seule apparition dans le gotha du foot en 2002 ?

Bien que portant le nom du premier président sénégalais, le stade le plus important du pays est devenu un lieu de refuge pour les malfaiteurs qui ont fini d’y installer leur quartier général, non loin des populeux quartiers de Grand Médine, Parcelles Assainies et la Patte d’Oie.

De la fierté pour Senghor à la crainte pour la vie

«Depuis des années, les populations riveraines du stade sont confrontées à une insécurité galopante qui ne dit pas son nom. Et les conséquences qui en découlent sont multiples et variées. Nos enfants ne peuvent pas sortir au-delà de 18 heures. Parce que, déjà à partir de cette heure, n’importe quel genre de personne passe ici. Si certains ont bonne mine d’autres ne l’ont pas. Ils font des va et vient interminables. On ne sait pas qui est sérieux et qui ne l’est pas», soupire, déconfit, un père de famille.

Depuis des années, dit-il ? Où est l’autorité si prompte à casser de l’étudiant ?

Taille moyenne, l’homme n’en peut plus et dénonce. «Ils  n’y a pas de lumière. Les quelques poteaux électriques que vous voyez ne s’allument plus. Les ampoules ont été cassées par des bandits qui sont gênés de commettre leurs actes ignobles sous la lumière».

A l’en croire, les malfrats «prennent des pierres qu’ils jettent aux ampoules nuitamment pour les casser». En plus de cette stratégie, ils usent de tous les moyens pour faire régner leur loi : coupe-coupe, machettes, barre de fer, armes blanches. Tout est bon pour s’emparer des biens de leur proie.

Ici, femmes et filles ne sont épargnées. «Des filles et des femmes ont été violées. Des gens ont été dépossédés de leurs biens et frappés à mort. Des fois, ce sont les agresseurs qui se poignardent». Le prix du butin …

Où est l’ordre, que fait le ministre de l’Intérieur ?

Dans la nuit, un silence de mort règne aux environs du stade. Les personnes qui veulent joindre les Parcelles ou la Patte-d’oie ont intérêt à prendre un autre chemin. En passant dans ces coins mal famés, on risque gros. «Des fois, nous sommes réveillés par des cris. Quelque fois, c’est un homme ou une femme qui est tombé sur les bandits, il est poignardé et dépossédé de ses biens», nous dit, Jules Ndiaye.

Il avertit : «Les agressions deviennent plus fréquentes à l’approche des fêtes de Korité ou de Tabaski ». Le ramadan, c’est dans quelques semaines…

Excédée par la passivité des autorités qui ignorent tout des patrouilles de police et même leur obligation de garantir la sécurité des personnes et des biens, quel que soit le site et quelle que soit l’heure, la contribuable Fatou Fall renvoie le ministère de l’Intérieur et l’administration de Macky Sall devant leur responsabilité.

«Nous demandons à l’Etat d’éclairer les alentours du stade, en mettant partout des poteaux électriques pour éclairer les lieux. Nous lui demandons aussi de mettre des agents de sécurité : policiers, gendarmes ou agents de sécurité de proximité qui vont veiller 24h/24 du lundi au dimanche sur notre sécurité, sur les passants et particulièrement les populations riveraines du stade».

Le mot est dit. Ici, dans les environs du stade Léopold Sédar Senghor, l’Etat est absent.

«En plus, nous demandons au chef de l’Etat de faire déguerpir les camions qui sont stationnés aux abords du stade. Car, depuis quelques mois, le stationnement de ces camions inquiète de plus en plus les passants. Car les agresseurs se cachent derrière ces véhicules pour sauter sauter sur le premier passant», dit la contribuable, consciente de ses droits et des manquements de l’administration.

Anarchie 

Mère de quatre (04) enfants dont une fille, une femme demande au chef de l’Etat de faire bouger son ministre de l’Intérieur. «Je demande au ministre de l’Intérieur et surtout au Président Macky Sall de chasser ces camions. Depuis qu’ils sont aux alentours du stade, l’insécurité a augmenté.  Personne n’ose plus passer ici, nous sommes obligés de faire le grand tour ou de prendre un car «Ndiaga Ndiaye» alors que certains habitent à deux pas seulement du stade », fustige la dame.

Les chauffeurs de camions ne partagent pas un tel avis. Normal. Comme toujours d’ailleurs. La démocratie a du mauvais parfois !

«Nous étions prés du pont Sénégal 92, nous avons été sommés de quitter les lieux. Il était convenu que nous allions être recasés. Mais en attendant il nous été demandé d’aller prés du stade. Et depuis plus de 8 mois, nous ne savons rien de l’avancement de ce dossier», nous répond le camionneur Laye. Toujours la même rengaine avec les fonctionnaires et la décision administrative qui ne vient jamais.

C’est justement les locales …

La trentaine dépassée, notre chauffeur de camion invite l’Etat à «construire auprès du stade un garage de stationnement. C’est pour permettre aux camions de vidanges d’être organisés». En voilà un qui se fout totalement de la sécurité et de la quiétude des habitants. Pourvu seulement que son camion se gare quelque part. Lui aussi paie les taxes. Pfftttttt !!!

Amadou Samb, un autre camionneur lâche : «Nous essayons de nous organiser, mais quelques fois ça ne marche pas. Comme disait l’autre dans chaque groupe il y a des brebis galeuses. Chacun essaye de mettre en avant son intérêt personnel au détriment de l’intérêt général».  Enfin, du bon sens chez ce Samb.

A peine avons-nous fini de parler avec lui que nous prenons en live le pouls de l’ambiance. C’est vrai, on ne se fait pas cadeau ici.

Un client se présente devant les chauffeurs de camions pour une location. Il ne tombe pas d’accord avec le premier chauffeur. Un autre chauffeur accepte le même service pour le même prix fixé par le client. Et cela est parti …

«Cela doit être le contraire. Nous devons être solidaires dans le travail. Car, nous exerçons ensemble la même profession», lâche, perplexe Samb.

Ainsi va la loi du milieu à Léopold Sédar Senghor au grand des habitants.

Tapa TOUNKARA

 

SOURCE:http://www.gfm.sn/images-les-agresseurs-dictent-leurs-lois-aux-alentours-du-stade-leopold-sedar-senghor/

 

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