Fast backlinks and Guest-post hosting
L’OBS – La domestique Mame Diarra Fall, divorcée, sans enfant et âgée de 21 ans, sera jugée demain par le tribunal des flagrants délits de Dakar. Elle est accusée d’avoir provoqué un accouchement prématuré, en prenant une décoction à base de racines. Mais elle jure qu’elle n’a jamais eu l’intention d’avorter.
La femme de ménage de 21 ans, Mame Diarra Fall, a été déférée le vendredi 20 juin dernier devant le procureur de la République par les hommes du Commissaire des Parcelles assainies, Abdou Aziz Sarr. La femme de ménage est accusée d’interruption volontaire de grossesse après six mois. Le maître des poursuites l’a placée sous mandat dépôt et la mise en cause sera jugée demain mardi 24 juin 2014 par le tribunal des flagrants délits de Dakar.
C’est le médecin gynécologue, Abdou Ndiaye, du centre de santé Nabil Choucair qui a déclenché les poursuites judiciaires contre Mame Diarra Fall. Le toubib renseigne les policiers des Parcelles assainies qu’il a reçu le 16 juin dernier la mise en cause. Il s’agissait d’un accouchement inéluctable, avec agitation, sur une grossesse de six mois. Mame Diarra Fall a été consultée et admise en salle d’accouchement. Près de 30 minutes plus tard, elle accouche d’un nouveau-né pesant 900 grammes. Mais le bébé rend l’âme cinq minutes après sa naissance, malgré le fait d’être réanimé plusieurs fois par les médecins. Dr Abdou Ndiaye conclut à un accouchement prématuré provoqué clandestinement. Ce qui a entraîné un décès néonatal précoce. C’est en raison de tous ces doutes qu’il a pris langue avec les limiers pour tirer au clair cette affaire aux allures d’avortement clandestin
Mise aux arrêts, Mame Diarra Fall a été invitée par les enquêteurs à s’expliquer sur cet accouchement prématuré. La femme de ménage avoue les faits. Elle explique qu’elle entretenait une relation sentimentale avec un certain Laye Ndiaye demeurant aux Parcelles assainies, sans aucune autre précision. Elle précise que leur relation a été ponctuée par des rapports sexuels non protégés. C’est ainsi qu’elle est devenue tout d’un coup maladive. Ce qui explique que sa patronne, Ndella Diop, l’a contrainte à se faire consulter au centre de santé Nabil Choucair.
La femme de ménage est fixée par son état de grossesse par le médecin qui l’a consultée. Quand elle fait lui part de son état, Laye Ndiaye réfute la paternité de l’enfant, au motif qu’il n’était pas le seul partenaire de Mame Diarra. Elle se garde de dire la vérité à sa patronne. Mame Diarra explique simplement à Ndella Diop qu’elle souffrait de fibromes et que les résultats des examens étaient gardés par une de ses cousines.
La patronne, auditionnée, explique que le samedi 14 juin 2014, son employée lui a demandé la permission pour se rendre chez sa grand-mère. Elle n’est revenue que le lendemain, avec des racines de plantes, disant qu’elle les avait reçues de sa mère pour déclencher ses règles parce qu’elle avait un retard de 2 mois. Au lieu de ça, la décoction lui cause des douleurs abdominales atroces. Ce qui pousse la patronne à l’acheminer au centre de santé Nabil Choucair ce 16 juin. C’est là-bas qu’elle aurait la nouvelle que son employée était enceinte et qu’elle avait même reçu les résultats d’un test de grossesse positif.
Interrogée sur la décoction, Mame Diarra explique qu’elle s’est rendue chez sa grand-mère où elle a rencontré sa mère. Celle-ci lui conseille de prendre des racines de l’arbre appelé «Khoss» pour calmer ses douleurs. Mais au lieu de cela, la décoction les accentue, en plus de lui causer des vomissements et des pertes blanches. C’est pour cela qu’elle a été acheminée à l’hôpital. Elle assure aux policiers qu’elle ignorait que cette décoction allait provoquer un accouchement prématuré et inéluctable. Elle a aussi juré que sa mère n’était pas au courant de son état de grossesse. Avant de dire qu’elle n’a pas eu l’intention d’avorter. Ce qui n’empêche pas les policiers de la déférer au parquet.
MAKHALY NDIACK NDOYE
SOURCE:http://www.gfm.sn/elle-provoque-son-accouchement-met-au-monde-un-premature-de-900-grammes-et-se-retrouve-face-au-procureur/