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Ven, Nov

Le responsable du laboratoire de la clinique Rahma en prison pour avoir photographié le sexe de sa patiente japonaise

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L’OBS – Responsable du laboratoire biochimie et biologie de la clinique «Rahma» de Mermoz, le technicien supérieur en biologie, Bassirou Diouf est depuis le 23 juin dernier dans les liens de la détention. Recevant sa patiente japonaise, M. H, pour un prélèvement vaginal, il lui a demandé de se coucher nue sur sa table de consultation et avec son téléphone portable, il s’est mis à photographier le sexe de la jeune nippone.

Une abjecte affaire de sexe scandalise, depuis le 15 juin dernier, la communauté japonaise établie à Dakar. Une communauté connue pour son respect profond des droits humains, sous toutes ses formes, aujourd’hui contrariée par la mésaventure subie par une de ses membres : M. H., 25 ans et stagiaire à «Enda Inter-monde». Le caractère amoral de cet incident est d’autant plus grave qu’elle porte l’empreinte d’une blouse blanche qui office au sein de la réputée clinique «Rahma», sise au quartier Mermoz. Il s’agit du technicien supérieur en biologie et responsable du laboratoire biologie et biochimie de la clinique, Bassirou Diouf.

De biologiste à photographe pornographique

Pour cerner les contours de cette histoire biscornue, il faut remonter à la date du 11 juin dernier. Ce jour-là, la ressortissante japonaise M. H., qui ne se sentait pas bien, débarque le matin dans les locaux de clinique «Rahma» où elle avait l’habitude de se faire consulter. Après avoir été reçue et consultée par la sage-femme, la Japonaise a été orientée vers le laboratoire situé au troisième étage. Là, la Japonaise est reçue par le responsable du laboratoire, le sieur Bassirou Diouf à qui il revenait d’effectuer sur sa patiente un prélèvement vaginal appelé dans le jargon médical «frotti cervico-vaginal». Dans l’intimité du laboratoire, le biologiste invite sa patiente à se coucher sur la table de consultation. Il lui demande ensuite d’enlever ses habits, dont sa petite culotte. La Japonaise s’exécute sans arrière-pensée. Bassirou Diouf, piqué par on ne sait quelle mouche, lève discrètement son téléphone portable haute résolution de marque «Huawei», à l’insu de sa patiente, à hauteur de son sexe et actionne la touche photo. Clic et c’est dans la boîte !

Malheureusement pour lui, le laborantin imprudent est trahi par le bruitage de la fonction photo de son téléphone. La Japonaise, aussitôt alertée par le son qui accompagne la prise de vue, se redresse automatiquement. «J’ai levé la tête et je l’ai surpris avec son téléphone en direction de mon sexe», explique M. H. qui a porté l’affaire devant la justice. Elle soutient n’avoir osé piper mot à l’instant, parce que redoutant la réaction impulsive du médecin. Ce n’est qu’une fois chez elle, qu’elle s’est résolue à porter plainte contre lui au commissariat de police de Dieuppeul.

Les confessions et excuses du laborantin Bassirou Diouf

Exploitant cette affaire, le commissaire Bassirou Dièye a procédé à l’interpellation du laborantin, Bassirou Diouf, pour les nécessités d’enquête. Mis devant les faits, la blouse blanche en a nié une partie. Il a reconnu avoir photographié à deux reprises le sexe de sa patiente, à l’aide de son téléphone portable. Mais s’empresse-t-il de préciser le mobile : «Je les ai prises, sans son consentement, dans un but éducatif. Je voulais faire une comparaison entre deux matériaux utilisés lors du prélèvement à savoir : la cyto-brosse et l’écouvillon.» Poursuivant ses explications, Bassirou Diouf révèle que c’est la seconde fois qu’il photographie les parties intimes de la Japonaise. «Je l’avais fait lors de la première séance, mais j’avais effacé les images», a-t-il confié. Avant de se confondre en excuses : «Je suis conscient que mon acte n’est pas professionnel, je présente mes excuses à la dame. Ma hiérarchie n’est pas au courant de mes agissements.»

Pour se faire une religion sur ses prises de vue, le commissaire Dièye a requis les services de ses collègues de la Brigade spéciale de lutte contre la cybercriminalité (Bslc) qui ont procédé à l’extraction des images obscènes stockées dans le téléphone portable et l’ordinateur «Hp» du laborantin. Placé en garde à vue le 15 juin dernier, Bassirou Diouf dort depuis à Rebeuss.

ABDOULAYE DIEDHIOU  

SOURCE  :http://www.gfm.sn/le-responsable-du-laboratoire-de-la-clinique-rahma-en-prison-pour-avoir-photographie-le-sexe-de-sa-patiente-japonaise/