Fast backlinks and Guest-post hosting
iGFM- (Dakar) Inculpé d’assassinat, le cultivateur Denis Diatta était hier devant les jurés de la deuxième session de la Cour d’assises de Dakar séant à Ziguinchor année 2014. Natif du village de Boukitingo, dans le département d’Oussouye, Denis Diatta a écopé de sept (07) ans de travaux forcés. Placée sous mandat de dépôt depuis le 08/01/2012, il a été retourné à la citadelle du silence où il devra encore attendre quatre (04) autres années pour humer définitivement l’air de la liberté.
Les faits remontent le 30 décembre 2011 quand, les éléments de la brigade de gendarmerie d’Oussouye, ont reçu un appel téléphonique du sieur Donas Herdia Diatta, les informant de ce qu’une personne venait d’être tuée chez lui, à Boukitingo. Selon l’informateur, il avait invité ses voisins, à l’occasion d’une fête qu’il avait organisée chez lui et au cours de laquelle, Denis Diatta et Térence Diatta avaient eu au cours d’une vive altercation. Les deux protagonistes séparés par les assistants, Térence Diatta avait été prié de rentrer chez lui.
Quelques minutes plus tard, Denis Diatta menaçait d’aller le trouver dans son domicile pour lui régler son compte, mais il en était dissuadé par le nommé Ekékadiome Diatta, notable du village, qui avait réussi à le calmer. Cependant Denis Diatta déterminé à en découdre avec son adversaire, s’était armé d’un couteau avant de se rendre en cachette au domicile de Térence. Il empruntait un chemin détourné. Et pour surprendre sa victime, il passait discrètement sous les bis qui mènent à l’arrière cour de la maison. C’est ainsi qu’ayant aperçu Térence, il l’attaquait avec le couteau. Ayant réussi à s’échapper, Térence Diatta détalait avant de trouver refuge chez Donas H. Diatta où il sera rejoint par Denis Diatta qui l’attaquait à nouveau avant de lui administrer un violent coup de poignard en pleine poitrine. Gravement atteint, Térence tomba par terre et mourut sur le coup. Interrogé par les gendarmes enquêteurs, Denis Diatta reconnaissait les faits qui lui sont reprochés, en affirmant qu’après leur dispute chez Donas H. Diatta, Térence était rentré chez lui.
A la barre hier, Denis Diatta a en reconnu les mêmes faits. L’accusé ajoute que, «Térence Diatta est mon propre neveu. Sa mère est une sœur à moi. Je dois avouer cependant que je n’avais pas l’intention de lui donner la mort. Nous avions tous pris ce jour-là du vin. Seulement, Térence Diatta avait, ce jour-là, tenu des propos maladroits et irrespectueux à l’endroit de mon défunt père. Ma première intention était de régler le problème à l’amiable. C’est à la suite de notre bagarre que je me suis rendu compte que je lui administrais un coup de poignard qui lui sera fatal», a dit Denis Diatta. La femme de la victime, Marguerite Diédhiou, appelait à la barre a laissé à son tour que, «le jour du drame, j’étais absente de la maison. Les faits m’ont été rapportés par les voisins. J’étais obligé de constaté les dégâts. Et quand j’ai réclamé la dépouille mortelle de mon mari, on m’a dit qu’elle a été déposée à la morgue de l’hôpital d’Oussouye», explique-t-elle.
Pour le préjudice causé, «je réclame 1 milliard de FCFA à l’accusé», a soutenu Marguerite Diédhiou. Si pour l’avocat général qui a douté des propos de l’accusé, «Denis Diatta avait bel et bien l’intention de donner la mort à Térence Diatta et la thèse de légitime défense ne peut nullement prospérer dans cette affaire», a laissé entendre le parquetier qui a demandé à la cour de déclarer Denis Diatta coupable du crime d’assassinat et de le condamner à 20 ans de travaux forcés. Pour les avocats de la défense Me Boubacar Badji et Me Térence Senghor, «Denis Diatta n’a pas commis de meurtre encore moins un assassinat. Nous plaidons des faits et non la légitime défense et l’excuse de provocation. D’ailleurs, dans cette affaire, il n y a eu que des supputations et de l’imagination. Denis Diatta n’avait pas l’intention de tuer son neveu Térence. Il était, au contraire, parti pour lui parler», plaident la défense qui, à son tour, a demandé à la cour de disqualifier les faits en coups et blessures volontaires ayant entrainé la mort sans avoir l’intention de la donner. Et de faire bénéficier à Denis Diatta de larges circonstances atténuantes en le condamnant à une peine qui sera couverte par la détention.
La Cour, statuant publiquement et contradictoirement en matière criminelle, a disqualifié les faits meurtre et a déclaré Denis Diatta coupable de ce chef avant de le condamner à 07 ans de travaux forcés. Elle a alloué à la partie civile la somme de 05 millions de FCFA et ordonne l’exécution provisoire et la confiscation de l’arme saisie. Dans sa deuxième affaire de ce mardi, la cour juger l’affaire Dieynaba Sadio, accusée d’infanticide et d’adultère.
MOUSSA DIAW
SOURCE :http://www.gfm.sn/assises-2014-a-ziguinchor-reconnu-coupable-du-meurtre-de-son-neveu-le-cultivateur-denis-diatta-condamne-a-07-ans-de-travaux-forces/