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«Vous n’êtes pas des juges. Vous êtes des politiciens encagoulés au service de Macky Sall. Condamnez-moi cent ans si vous voulez !» Cette déclaration, sortie du bout des lèvres par Moïse Rampino, a surpris plus d’un. Le jeune homme a porté une gifle et insulté la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei). Il est tout simplement resté arc-bouté sur ses convictions, affichant un air de suprême dédain. «Vous êtes des magistrats corrompus», réitère le mis en cause.
A la barre, le jeune Moïse Rampino n’a pas su écouter le juge de la Crei, Henri Grégoire Diop, énumérer les chefs d’inculpation, lui coupant la parole immédiatement. «Macky Sall est un voleur !», a encore dit l’accusé, 26 ans, devant le président de la Crei, qui lui a coupé son microphone. Il a été finalement reconduit au box des accusés. Extrait de sa cellule de la Maison d’arrêt de Rebeuss, le mis en cause a été jugé pour trouble à l’audience.
Moïse Rampino a encore perturbé le deuxième jour du procès de l’ancien ministre d’Etat, Karim Wade. Obligeant le président Diop de prendre en compte les circonstances aggravantes prévues par le Code pénal.Finalement, la Crei, présidée par Henri Grégoire Diop, a prononcé une peine d’emprisonnement de 2 ans ferme contre le jeune expert en gestion de projets. Pour le délit d’outrage à magistrat, Rampino sera aussi jugé par le Tribunal régional de Dakar, la Crei n’ayant les compétences pour juger cette infraction.
A l’audience, l’incident, survenu le 31 juillet dernier, dans la salle d’audience n°4, a dérapé jusque dans les travées du Palais de justice de Dakar. Moïse Rampino s’était levé de sa chaise, au cours du procès de Karim Wade, pour se diriger vers les magistrats de la cour en lançant quelques invectives. Il a été vite maîtrisé par les Forces de l’ordre, avant d’être placé sous mandat de dépôt.
Le réquisitoire du ministère public est sans appel : 2 ans de prison ferme, pour trouble à l’audience. Le procureur a rappelé que c’est toute la famille judiciaire qui est atteinte dans sa dignité.
Même ses avocats ne comprennent pas toujours pas la portée de l’acte posé par le jeune Libéral. Les avocats de Moïse Rampino doutent même que leur client soit sous l’emprise d’une démence, tout juste ébranlée par le comportement de leur client. Me Adama Fall dit s’étonner de voir Moïse Rampino réitérer ses déclarations à l’audience. «Nous défendons l’indéfendable», se désole l’avocat. Contre toute attente, le conseil de Moïse Rampino a demandé à la cour d’«infliger une peine proportionnelle à la gravité des faits».
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siurce:http://www.lequotidien.sn/index.php/politique/item/33735-reconnu-coupable-de-trouble-%C3%A0-l%E2%80%99audience--mo%C3%AFse-rampino-paie-pour-son-insolence
Reconnu coupable de trouble à l’audience : Moïse Rampino paie pour son insolence
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