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La mort d’un orpailleur malien a replongé les sites d’orpaillage dans la tension. Accusée d’avoir descendu le jeune homme, la gendarmerie nie en bloc. Jusque tard dans la nuit d’hier, la situation était tendue à Kharakhéna située dans le département de Saraya.
Les orpailleurs retrouvent leurs démons. On a recensé la mort d’un Malien hier sur le célèbre site de Kharakhéna situé dans le département de Saraya, frontalier avec le Mali. Le drame est survenu lors de la ronde de sécurisation des Forces de sécurité dans la zone. En attendant, les versions s’affrontent sans pouvoir lever les véritables interrogations liées à l’origine de cette mort. D’après nos informateurs, il aurait été abattu dans un puits d’or par les Forces de sécurité. Alors qu’il était à la recherche du métal précieux avec son compagnon de même nationalité.
Cette version des faits a été battue en brèche par les gendarmes. Joint par téléphone, le commandant de la Brigade de gendarmerie de Kédougou explique que l’orpailleur malien n’a pas été tué par les pandores. Le commandant Dionne explique : «Les gendarmes étaient en patrouille dans la zone quand le jeune malien les a vus. Pris de panique, ce dernier a pris ses jambes à son cou ainsi que ceux avec lesquels il était». La course poursuite s’engage. La fin est tragique. D’après la gendarmerie, il est tombé dans un trou où l’on cherchait de l’or. «Des patrouilles ont été envoyées en guise de renfort pour maintenir la sécurisation du village de Kharakhéna et environs», précise le commandant de la Brigade de gendarmerie de Kédougou.
Mady Danfakha, maire de la commune de Bembou joint par téléphone, martèle : «J’ai été informé au téléphone de la situation. Aussitôt après, je me suis dirigé vers la Brigade de gendarmerie de Saraya pour me renseigner de plus prêt en compagnie du préfet du département». D’après lui, le décès de l’orpailleur n’a pas manqué de faire monter la tension chez la population malienne sur place et même celle établie le long de la frontière.
Les Maliens se sont pris aux étals des commerçants sénégalais qui marchandaient le long de la rive. Cet événement survient quelques mois après la fermeture définitive des sites d’orpaillage traditionnels. Il faut constater que malgré la mesure d’interdiction, les opérations d’orpaillage se poursuivent. Et les populations ont du mal à tourner définitivement le dos à l’exploitation artisanale de l’or. La fin est, pourtant, souvent tragique.
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Correspondant
source: http://www.lequotidien.sn/index.php/component/k2/item/34945-mort-d%E2%80%99un-orpailleur-malien-%C3%A0-saraya--accus%C3%A9e-la-gendarmerie-nie
Mort d’un orpailleur malien à Saraya : Accusée, la gendarmerie nie
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