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Le Sénégal dans l’engrenage de la délinquance - Recrudescence des braquages et des vols à main armée

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La recrudescence des braquages et des vols à main armée, avec l’utilisation par les malfaiteurs de moyens sophistiqués, dont des armes à feu, voire des armes de guerre comme les kalachnikovs, montre que notre pays est en train de plonger dans la folie de la délinquance. Atmosphère pouvant favoriser d’autres actes se révélant menaçants pour la sécurité publique. 

 

Au Sénégal, l’insécurité devient de plus en plus grandissante. Les cas d’agressions et de vols à main armée réapparaissent et deviennent actuellement une préoccupation majeure et inquiétante pour les populations. Ils sont, en effet, devenus, après quelques mois d’apaisement, de plus en plus fréquents dans certaines régions du Sénégal, notamment Tambacounda, Matam, Dakar, Saint-Louis, Louga et dans des villes comme Touba et Mbacké. Pour ne pas dire dans tout le Sénégal où les crimes prennent des formes et des proportions inquiétantes. 

 

 

Il ne s’agit, en effet, plus d’agressions banales comme ce fût le cas ces dernières années dans la capitale. Maintenant, il faut ajouter à ces cas d’agressions classiques comme les vols à la tire, des fusillades dans les rues, des cambriolages ou braquages perpétrés dans certains domiciles, pharmacies, banques ou magasins. Des faits qui se sont aggravés ces derniers mois au point de devenir les principaux crimes. Ce qui semble traduire une montée de la criminalité motivée par la recherche illicite de profit dans une brutalité impitoyable, d’où une insécurité galopante. 

Des malfrats de mieux en mieux armés et organisés

Récemment, au mois de janvier 2015, une série de vols à main armée entre Touba et Mbacké a été perpétrée. Une bande lourdement armée, après avoir braqué un magasin et une quincaillerie à Mbacké et emporté la somme de 92 millions de francs Cfa. A préciser que le tout s’est joué à 100 mètres de la brigade de gendarmerie de Mbacké et 300 mètres de la police. Les malfaiteurs ont aussi attaqué des pharmacies à Touba, non sans prendre le plaisir d'attacher l'ensemble des vigiles de toute une rue. Ces bandits fort bien armés semblent être bien organisés. Car, depuis 3 ans, ils écument la cité religieuse et la commune de Mbacké.

En 2014, il ne s’est pas passé un seul mois sans qu’on entende parler de braquage à main armée. En janvier 2014, à Matam, un jeune commerçant de 27 ans a été égorgé dans sa boutique, à Sinthiou Bamambé, par des malfaiteurs qui ont réussi à disparaître en emportant avec eux des marchandises et de l’argent. La même scène s’est produite à Vélingara, le long de la frontière avec la Guinée Conakry, au mois de mars 2014. Des individus armés de kalachnikov, tapis dans l’ombre, ont ouvert le feu sur des Guinéens qui, après le marché de Diaobé, rentraient tranquillement chez eux avec leurs camions chargés de marchandises et les poches biens pleines. Les malfaiteurs ont emporté 17 millions de francs Cfa. Même scénario, en avril 2014, à Wassadou, dans le Vélingara, où les malfaiteurs munis d’armes automatiques ont fait irruption dans le village en tirant des coups de feu sur la boutique d’un ressortissant mauritanien emportant la somme de 2 millions de francs Cfa. Trois mois plus tard, c'est-à-dire en juillet 2014, le même village a reçu encore la visite de malfrats qui, armés de kalachnikov, ont dépouillé un boutiquier du village de 3,2 millions de francs Cfa et en faisant un blessé par balle. En septembre 2014, à Tambacounda, dans le quartier Médinacoura, une boutique a été cambriolée. De l’argent, des portables et diverses marchandises d’une valeur inestimable et la somme de 600 000 francs Cfa ont été emportés par les malfrats.

La violence s’exporte et s’impose avec l’implication d’étrangers

Par ailleurs, il faudra souligner qu’au Sénégal, c’était plutôt dans les zones agrosylvopastorales que plusieurs cas de décès par balle étaient notés et mettaient en cause les agriculteurs, les éleveurs et les brigands. Aujourd’hui, c’est au niveau urbain que ce phénomène sévit et se développe plus. 

La gendarmerie a interpellé, dans la nuit du vendredi 23 au samedi 24 janvier 2015, un certain C. Diouf qui tentait, avec sa bande, de braquer la station service Kaba, à la sortie de Khombole. C’était vers les coups 4 heures du matin. En effet, informée par le gérant de la station Mobile Oil qu’une bande armée venait d’attaquer, la patrouille de la Brigade de Khombole, renforcée par une équipe de l’Escadron mobile de Thiès, a surpris les malfaiteurs en plein braquage à la station Kaba. Il s’en est suivi un échange de coups de feu. Et dans leur fuite à pied, dans l’obscurité, l’un des malfaiteurs a été intercepté par les gendarmes. Cuisiné, il a révélé qu’ils étaient cinq et venaient de Sessène à bord d’un véhicule 4X4 de couleur bleue pour mener l’opération. 

En sus des braquages et des cambriolages, il faut signaler les agressions à main armée faites tous les jours sur d’honnêtes citoyens surtout au niveau de la banlieue dakaroise. La violence comme fait est une réalité inhérente à toute société. Vu sous cet angle, les violences sont compréhensibles. Mais elles deviennent problématiques quand elles prennent certaines formes et connaissent une certaine ampleur. Tout cela, pour dire qu’elle s’exporte et s’impose et elle est devenue plus grave avec l’implication de ressortissants étrangers et des trafiquants. La cause, elle peut être liée à divers facteurs comme la pauvreté encore plus grandissante, mais aussi et surtout au désengagement de l’Etat dans certains domaines qui est une forme d’impunité. La faiblesse de nos structures de veille, de contrôle et de sanction des comportements en est une parfaite illustration. C’est d’ailleurs cette sensation d’impunité qui pousse les malfaiteurs à passer d’un stade à un autre. Et, avec ce phénomène de banditisme qui s’accentue de jour en jour, la vigilance doit s’imposer, compte tenu de la position géostratégique de notre pays.


Source: http://www.seneplus.com/article/le-senegal-dans-l%E2%80%99engrenage-de-la-delinquance