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Cédric se trouvait au Bataclan ce vendredi soir. Une soirée qu'il qualifie «d'horreur absolue». Ce responsable d'achats parisien réussit à décrire deux des assaillants présents dans la salle de spectacle.
Il faisait partie des 1500 spectateurs venus applaudir les Eagles of Death Metal au Bataclan à Paris ce vendredi soir. Cédric, un fan du groupe de rock californien, se rappelle du moment où les assaillants ont ouvert le feu dans la salle.
«Vers 21h40, à la fin d'une chanson, il y a eu des bruits de pétards derrière nous. Sur le coup, on s'est demandé si ça faisait partie du show. On a commencé à entendre des cris, le groupe sur la scène est parti en courant. Puis, tout le monde a commencé à se coucher par terre», raconte Cédric. «À un moment, ça s ‘est arrêté donc j'ai levé la tête pour voir ce qu'il se passait au fond de la salle. Ils abattaient à l'aveugle les gens autour d'eux de sang-froid, ils ne s'arrêtaient que pour recharger les armes. Au début, c'était des rafales et après c'était des tirs à bout portant. Dès que quelqu'un bougeait, ils tiraient.» Et d'ajouter: «Ils marchaient au milieu des gens et se parlaient entre eux. Ils se donnaient des consignes pour tuer un maximum de gens. Ce n'était pas une prise d'otages. Ils sont venus pour faire un carnage. Quand la police est arrivée, ils ne pouvaient plus sortir. Mais, de toute façon, ils n'en avaient aucune intention. Ils ne voulaient pas sortir vivants.»
Ce homme, âgé de 41 ans, se souvient du visage de deux des assaillants qui s'agitaient à seulement 15 mètres de lui. «Moi, j'ai vu deux types. Des jeunes à visages découverts. L'un portait un survêtement gris et une casquette. L'autre était en survêtement noir. Ils avaient chacun une mitraillette en bandoulière à la main. Le premier devait avoir une vingtaine d'années, (25 ans à tout casser). De type nord-africain, il avait les traits fins. L'autre, un peu plus grand et plus baraqué, devait être plus âgé, mais ne dépassait pas les 30 ans. C'était un jeune maghrébin à la peau claire également. Je me rappelle qu'il avait les cheveux courts», précise celui qui a distingué un troisième homme au fond dans la salle. «Lui, je ne pourrais pas le décrire en revanche», reconnaît-il.