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En octobre 2017, l'opérateur de téléphonie Expresso Sénégal a décidé de lancer un nouveau produit comme "Orange Money". Durant la phase-test, il a organisé une séance de formation à l'intention du personnel affecté à ce projet. Faisant partie des bénéficiaires de cette formation, Mohamadou Doucouré en a profité pour créer des fonds virtuels, dans le but de disposer du crédit. De connivence avec Khadim Niang et Djiby Tall, il est parvenu à soutirer à Expresso la somme de 21 millions FCFA. Après avoir découvert cette fraude, Expresso Sénégal a saisi la justice. Le dossier a été enrôlé hier par le tribunal des flagrants délits de Dakar.
Employés à Expresso Sénégal, Mohamadou Doucouré, Khadim Niang et Djiby Tall ont été attraits hier à la barre du tribunal des flagrants délits pour fraude sur le système informatique. Grâce à leurs agissements, les mis en cause ont pu empocher la somme de 21 millions FCFA.
Revenant en détail sur l'affaire, le représentant d'Expresso Sénégal, M. Seck, explique que les cartes de crédit sont commandées à l'étranger. A leur arrivée, elles sont stockées au niveau des entrepôts. "Pour y accéder, il y a deux façons : l'accès direct par le personnel et l'accès indirect par les clients. Chaque jour, nous faisons des évaluations. C'est à la suite de cela que nous avons retracé la fraude et remonter jusqu'à ces agents", souligne-t-il.
Premier a comparaître devant la barre, Mohamadou Doucouré (responsable Expresso) a reconnu les faits avant de passer aux aveux. "J'ai fait appel à Khadim Niang, car il connaissait la zone et pouvait écouler le crédit. Pour créer du crédit, j'ai utilisé le mot de passe d'une de mes collègues qui n'était pas au courant. Lorsque le deal a foiré, j'ai dit a Khadim Niang qu'on est en train de m'auditer et qu'il faut enlever le système. En réaction, il a proposé de trouver un marabout pour que l'affaire ne s'ébruite pas", affirme Mohamadou Doucouré.
Cependant , son co-prévenu Khadim Niang, agent commercial à Expresso, a nié en bloc les accusations dont il fait l'objet. "j'étais malade et Mohamadou Doucouré m'a appelé pour dire qu'il a besoin de puces. Il a dit qu'il était en phase test pour un projet de transfert d'argent et qu'il avait besoin de puces. Comme j'étais malade, je l'ai mis en rapport avec Djiby Tall. Mohamadou Doucouré m'a juste remis du crédit téléphonique", argue Khadim Niang. Interrogé en dernier lieu, Djiby Tall qui est vendeur sur le terrain soutient qu'il a versé à Khadim Niang, la somme de 8 millions de FCFA.
"Khadim Niang m'a donné les puces que j'ai écoulées sur le marché. Et je lui versais les recettes. Au total, je lui ai envoyé 8 millions. Je ne me suis pas rendu compte de la fraude jusqu'au moment où mes clients ont commencé à se plaindre parce que leurs numéros étaient suspendus."
Selon le ministère public, les faits sont constants. Pour lui, les mis en cause sont coupables d'association de malfaiteurs par le biais d'un système informatique. "L'affaire a été éventée par la brigade spéciale de la cybercriminalité de la police. Les enquêteurs ont appris que 795 cartes Sim ont bénéficié du crédit compris entre 25.000 FCFA et 100.000 FCFA. L'audit commandité a porté ses fruits puisqu'il a permis d'épingler des agents d'Expresso Sénégal."
Lors de leurs plaidoiries, Mes El Hadji Diouf et Sow de la défense se sont évertué à asseoir l’innocence de leurs clients. Pour le tonitruant avocat, Djiby Tall et Khadim Niang ne doivent pas être dans les liens de la détention. "Je ne vois aucune responsabilité de Khadim Niang. Mouhamadou Doucouré a tout fait, tout seul. C'est parce que Khadim Niang est dans un mouvement syndical que la société veut le licencier", tonne Me El Hadji Diouf, avant de plaider la clémence en faveur de Mohamadou Doucouré. Délibéré attendu le 5 janvier prochain.
L'As
Revenant en détail sur l'affaire, le représentant d'Expresso Sénégal, M. Seck, explique que les cartes de crédit sont commandées à l'étranger. A leur arrivée, elles sont stockées au niveau des entrepôts. "Pour y accéder, il y a deux façons : l'accès direct par le personnel et l'accès indirect par les clients. Chaque jour, nous faisons des évaluations. C'est à la suite de cela que nous avons retracé la fraude et remonter jusqu'à ces agents", souligne-t-il.
Premier a comparaître devant la barre, Mohamadou Doucouré (responsable Expresso) a reconnu les faits avant de passer aux aveux. "J'ai fait appel à Khadim Niang, car il connaissait la zone et pouvait écouler le crédit. Pour créer du crédit, j'ai utilisé le mot de passe d'une de mes collègues qui n'était pas au courant. Lorsque le deal a foiré, j'ai dit a Khadim Niang qu'on est en train de m'auditer et qu'il faut enlever le système. En réaction, il a proposé de trouver un marabout pour que l'affaire ne s'ébruite pas", affirme Mohamadou Doucouré.
Cependant , son co-prévenu Khadim Niang, agent commercial à Expresso, a nié en bloc les accusations dont il fait l'objet. "j'étais malade et Mohamadou Doucouré m'a appelé pour dire qu'il a besoin de puces. Il a dit qu'il était en phase test pour un projet de transfert d'argent et qu'il avait besoin de puces. Comme j'étais malade, je l'ai mis en rapport avec Djiby Tall. Mohamadou Doucouré m'a juste remis du crédit téléphonique", argue Khadim Niang. Interrogé en dernier lieu, Djiby Tall qui est vendeur sur le terrain soutient qu'il a versé à Khadim Niang, la somme de 8 millions de FCFA.
"Khadim Niang m'a donné les puces que j'ai écoulées sur le marché. Et je lui versais les recettes. Au total, je lui ai envoyé 8 millions. Je ne me suis pas rendu compte de la fraude jusqu'au moment où mes clients ont commencé à se plaindre parce que leurs numéros étaient suspendus."
Selon le ministère public, les faits sont constants. Pour lui, les mis en cause sont coupables d'association de malfaiteurs par le biais d'un système informatique. "L'affaire a été éventée par la brigade spéciale de la cybercriminalité de la police. Les enquêteurs ont appris que 795 cartes Sim ont bénéficié du crédit compris entre 25.000 FCFA et 100.000 FCFA. L'audit commandité a porté ses fruits puisqu'il a permis d'épingler des agents d'Expresso Sénégal."
Lors de leurs plaidoiries, Mes El Hadji Diouf et Sow de la défense se sont évertué à asseoir l’innocence de leurs clients. Pour le tonitruant avocat, Djiby Tall et Khadim Niang ne doivent pas être dans les liens de la détention. "Je ne vois aucune responsabilité de Khadim Niang. Mouhamadou Doucouré a tout fait, tout seul. C'est parce que Khadim Niang est dans un mouvement syndical que la société veut le licencier", tonne Me El Hadji Diouf, avant de plaider la clémence en faveur de Mohamadou Doucouré. Délibéré attendu le 5 janvier prochain.
L'As
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