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L'OBS - Les populations du village de Diénoudiala (communauté rurale de Dialacoto, département de Tambacounda) tirent la sonnette d’alarme. Même si la situation pluviométrique demeure globalement satisfaisante, l’invasion des animaux sauvages comme les phacochères inquiète les paysans qui, pour parer à toute éventualité, sont obligés de dormir dans leurs champs.
Les populations des villages de Diénoudiala et Gamon situés dans la communauté rurale de Dialocoto ne dorment plus que d’un seul œil. La source de leur calvaire n’est pas à chercher bien loin. Mais juste à quelques jets de pierre de leur habitacle. Au parc Niokolo Koba ! Dans cette zone, les animaux de la réserve s’égarent souvent de leur milieu naturel, envahissent les villages et ravagent tout sur leur passage. A Dialocoto, les populations font face à une véritable invasion de phacochères et de singes qui causent des dégâts incommensurables sur leurs cultures. Malamine Fadiya porte la parole des agriculteurs du village de Diénoudiala : «La situation est alarmante dans tout le village de Diénoudiala et environs. Les animaux sauvages comme les phacochères ont détruit la presque totalité des champs de mais, mil et arachide. Il n’y a que les champs de coton qui ont été épargnés par ces animaux.» A Diénoudiala, Madina Fouga et Gamon, ces animaux se sont déjà signalés perturbant l’évolution de certaines espèces culturales telles que le mil qui connaît une forte densité, mais aussi le mais, l’arachide et le sésame. Aujourd’hui, plus de mille hectares ont été ravagés par les singes qui se déplacent par meute de 200 et les phacochères dont l’effet est plus dévastateur sur les cultures. Du côté des populations, on déplore le manque de moyens pour lutter contre ces animaux. «Nous sommes désarmés face à ces animaux et nous ne disposons pas des autorisations nécessaires pour les combattre avec efficacité puisqu’ils sont tous des espèces protégées. Pour contrer efficacement cette invasion d’animaux sauvages et éviter la famine, les hommes passent la nuit dans leurs champs», termine Malamine Fadiya.
… Tandis qu’à Gouloumbou, les hippopotames hantent le sommeil des producteurs de bananes
Du côté de Gouloumbou dans la communauté rurale de Missirah, département de Tambacounda, ce sont les hippopotames qui hantent le sommeil des producteurs de bananes. Ces mammifères qui avaient fini de semer le trouble chez les pêcheurs en faisant une vingtaine de victimes, ont assailli, ces derniers temps, les bananiers plantés le long du fleuve. Ici, les populations réclament la réaction des autorités afin de limiter les dégâts. «Nous sommes vraiment fatigués par les hippopotames. Après avoir tué une vingtaine de nos enfants, ces mammifères s’attaquent maintenant à nos champs. J’ai perdu 2 ha qui ont été complètement dévastés par les hippopotames. Je ne sais plus à quel saint me vouer», fulmine le vieux producteur Moussa Diarra. Dans ces contrées, les villageois comptent sur le soutien de l’Etat pour juguler le fléau. En attendant, ils comptent les dégâts.
PAPE OUSSEYNOU DIALLO
INSOLITE - DIALACOTO - Des meutes de singes et de phacochères envahissent les champs…
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