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Mer, Déc

RAPPORT 2013 - SITUATION CARCERALE DU SENEGAL - 34 617 détenus soit une hausse de 1 280 par rapport à 2012

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RAPPORT 2013 - SITUATION CARCERALE DU SENEGAL - 34 617 détenus soit une hausse de 1 280 par rapport à 2012

L'OBS - La direction de l’Administration pénitentiaire a présenté hier son rapport annuel sur la situation carcérale au Sénégal. Pour 2013, les chiffres donnent froid dans le dos.

Les chiffres sont alarmants. L’augmentation fulgurante de la population pénale avec des effectifs pléthoriques étouffe davantage les prisons du Sénégal.

Les statistiques. Durant l’année 2013, la population carcérale s’élevait à 34 617 détenus répartis dans les 37 établissements pénitentiaires du Sénégal, soit une hausse de 1 280 par rapport à 2012 où elle se chiffrait à 33 337. Cependant, la région de Dakar concentre presque la moitié de la population pénale avec 16 508 détenus soit 48% de l’effectif total. Ensuite, vient la région pénitentiaire de Thiès-Diourbel avec 20%, suivie de Kaolack avec 10%, Saint-Louis 9% et les régions pénitentiaires de Ziguinchor et Tambacounda avec chacune 7%.

Pour cette population carcérale, les infractions récurrentes sont constituées essentiellement de cas de vol et de recel représentant 33%, suivis du trafic et de l’usage de drogue avec 21%, de l’escroquerie et de l’abus de confiance avec 11%, des Coups et blessures volontaires 7,7%, du viol et de l’attentat à la pudeur avec 2,3%, entre autres.

Pour ces cas d’infraction, les détenus provisoires dont la durée est égale ou supérieure à trois ans sont estimés à 445. Cependant, les détenus provisoires représentent 16 616, soit 48% de la population pénale et les 52%, soit 18 001 sont constitués de condamnés. Ainsi, la population pénale des mineurs représente 1 421 dont 45 filles, soit 4% de la population carcérale générale. Et la population pénale des femmes est de 1 754, soit 5% des effectifs.

Face à ces effectifs pléthoriques, une importante partie est constituée d’étrangers. Elle est de 3 089 détenus, soit 9% de la population carcérale loin devant les femmes. Ces détenus étrangers sont diversement représentés dans la population pénale. Ainsi, on dénote 58 nationalités différentes.  

Pour l’année 2013, 184 détenus ont bénéficié de la libération conditionnelle. Ce nombre est passé à 687 au mois de mars 2014.   

La Réinsertion sociale. Pour ce qui est de la réinsertion, elle constitue la seconde composante de la mission de l’Administration pénitentiaire et l’une des problématiques à laquelle les autorités étatiques soutiennent avoir tenté de trouver des solutions. C’est dans ce cadre que des interventions d’encadrement des activités de préparation à la réinsertion, des activités productives et des améliorations des conditions de vie et de détention des détenus ont été menées par l’Administration pénitentiaire. Entre autres, le rapport révèle des activités d’écoute, de médiation et de suivi des détenus, mais aussi d’éducation et de formation. A titre illustratif, 1 714 détenus ont bénéficié d’une éducation ou d’une formation dans différents corps de métier. Ce qui représente 33,97% de l’effectif global des condamnés qui avoisine 4 600 personnes.

Pour l’amélioration des conditions de vie et de détention des détenus, l’Administration pénitentiaire dit avoir installé des cabines téléphoniques dans certaines prisons (Maison d’arrêt de Rebeuss, Camp pénal de Liberté VI, Koutal, …) en collaboration avec des opérateurs téléphoniques. Mais aussi, la mise sur pied dans tous les établissements pénitentiaires de comités de gestion de l’alimentation, chargés de veiller à la quantité et à la qualité des repas servis aux détenus. Le relèvement de l’indemnité journalière d’entretien de 461 FCFA en moyenne en 2012 à 600 FCFA en 2013. Pour 2014, elle est de 635 FCFA.   

Perspectives. Pour une amélioration de l’institution carcérale, la direction de l’Administration pénitentiaire estime qu’il serait opportun de mettre l’accent sur la réforme des structures et sur la formation des personnels. Pour 2014, la Maison d’arrêt de Rebeuss sera délocalisée vers Sébikotane par la construction d’un établissement moderne de 1 500 places, la création d’une Ecole nationale de l’administration pénitentiaire, et la mise en œuvre des dispositions relatives à l’aménagement des peines, entre autres.

EL HADJI FALLOU FAYE

source: http://www.gfm.sn/actualites/item/12516-rapport-2013-situation-carcerale-du-senegal-34-617-detenus-soit-une-hausse-de-1-280-par-rapport-a-2012.html