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Sur les 178 pays le Sénégal est à la 124e place en matière de respect des conditions des mères. C’est ce qui ressort du 15e rapport de Save the Children sur la «Situation des mères dans le monde». Ce rapport a permis de revisiter la situation des mères dans 178 pays. Le rapport a été présenté à l’occasion d’une conférence de presse qui s’est tenue hier, mardi 6 mai dans les locaux de l’Ong.
Save the Children a procédé hier, 6 mai à la présentation de la 15e édition de son rapport. C’était à l’occasion d’une conférence de presse organisée dans ses locaux et qui a permis à la directrice de l’Ong de revenir sur la situation des mères et des enfants en Afrique de l’Ouest et du Centre. Dans ce rapport intitulé: «Situation des mères dans le monde», la place qu’occupe le Sénégal n’est pas du tout glorieuse. En effet, sur 178 pays concernés par cette étude, le Sénégal est à la 124e place.
Ce classement, selon Natasha Quist, Directrice de Save the Children en Afrique de l’Ouest et du Centre, n’est pas dû aux mêmes facteurs que ceux des États dits «États fragiles». Ces États sont ceux qui sont en conflits armés, ou qui sont menacés par des catastrophes naturelles telles que la famine, les inondations etc.
La Directrice régionale affirme que cette place qu’occupe le Sénégal procède surtout de la malnutrition. «On en parle pas beaucoup quand on habite à Dakar mais il y a un grave problème de malnutrition», révèle-t-elle avant de poursuivre: «Les enfants ont faim. Au nord du Sénégal, vous avez des enfants qui ont faim. Si vous avez faim comment pouvez- vous être éduqué ? Si vous avez des problèmes de crise alimentaire, qu’est-ce que les mamans peuvent faire sinon venir en ville ?».
Mais Natasha Quist n’est pas pour autant pessimiste quant à l’amélioration de cette situation, dans un proche avenir. «Cette situation est complexe pour le Sénégal qui est dans une position pour l’améliorer dans les prochaines années», rassure-t-elle. Mais cette prédiction de la directrice régionale de Save the Children ne peut avoir lieu que si certaines dispositions sont prises.
En effet, elle recommande de tout faire pour maintenir la stabilité qui prévaut dans ce pays. Car selon elle, il faut veiller surtout à prévenir les conflits, en ce sens qu’il «ne faut pas tomber dans la situation du Mali, ni dans celle de la Cote d’Ivoire et encore moins dans celle da Centre Afrique. On n’a jamais pensé que la Cote d’Ivoire pourrait basculer un jour dans une guerre et on n’ose pas le penser pour le Sénégal non plus. Donc il faut rester dans la stabilité pour pouvoir améliorer cette situation».
La situation des mères au Sénégal est meilleure que dans beaucoup d’autres pays africains. En effet, les dix derniers sont tous des pays africains et ils sont tous de l’Afrique de l’Ouest ou du centre, hormis la Somalie qui occupe la dernière place.
La situation des mères du Sénégal est enviée, peut être enviable pour les mamans vivant en République Démocratique du Congo. En effet, le rapport révèle que l’espérance de vie d’une mère est moins élevée que celle d’un soldat. Ceci montre toutes les difficultés que rencontrent les mères dans certains pays. Contrairement aux pays scandinave qui, eux, occupent les trois premières places.
source:http://www.sudonline.sn/le-senegal-classe-124e-sur-178-pays_a_18768.html
