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A quelques semaines de son procès prévu le 31 juillet prochain, Karim Wade avait introduit une demande de liberté provisoire. Demande rejetée hier par les magistrats de la Cour de répression de l’enrichissement illicite.
Karim Wade et ses conseils devront mûrir d’autres stratégies pour tirer leur épingle du jeu posé par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei). Alors qu’on s’acheminait droit vers la date de son procès, l’ancien ministre avait, avec ses avocats, introduit une demande de liberté provisoire. Cette requête a été rejetée hier par la juridiction spéciale. Karim Wade, qui demandait sa libération d’office, estimait être victime «d’une détention arbitraire».
Convoquant les textes régissant la Cour de répression de l’enrichissement illicite, il estime qu’il ne devait pas être détenu au-delà de six mois. Or, cette durée a été doublée. Il tirait la conséquence de son raisonnement en soulevant «l’illégalité du second mandat de dépôt» invoquant ainsi le «manque de base légale» du prolongement de son séjour carcéral. Seulement, les sources proches de l’affaire affirmaient que la volonté réelle de l’ancien ministre d’Etat, ministre de la Coopération internationale, de l’aménagement du territoire, des transports aériens et des infrastructures était de «provoquer une décision de la Crei afin de l’attaquer par la voie de la cassation devant la Cour suprême.» Ces mêmes voix autorisées et très au fait de l’affaire ne voyaient dans ce schéma qu’un «dilatoire à quelques semaines de la tenue de son procès» pouvant redistribuer les cartes. Déjà, quand il s’est agi pour les autorités de lui notifier la date d’ouverture de son procès, Karim Wade, après avoir signé en bas de page, a jugé nécessaire de devoir préciser la mention «Sous réserve de la violation de mes droits par l’Etat du Sénégal et par la Crei». Aujourd’hui, cette demande de liberté provisoire rejetée ne rebute toujours pas les avocats de Karim Wade qui affirment que le «dossier est vide».
Justification d’une somme de 1,4 milliard F Cfa : Abdoulaye Baldé mis en demeure après les Locales
Abdoulaye Baldé pourra battre campagne sereinement avant d’envisager la perspective d’une mise en demeure par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei). Alors que l’actualité de la traque des biens mal acquis prévoyait dans son agenda le passage de l’ancien ministre et maire sortant de Ziguinchor devant la Crei, la notification de la mise en demeure de Abdoulaye Baldé est prévue après les élections locales du 29 juin. Il lui sera demandé de justifier la licéité de 1 milliard 400 millions francs Cfa, la somme qui aurait été trouvée par les enquêteurs dans ses comptes. Mais, selon ses proches, cette somme correspond à un cumul des relevés bancaires de Baldé pendant la période comprise entre 2000 et 2012, soit les 12 ans de règne du régime libéral. Abdoulaye Baldé, ancien responsable du parti démocratique sénégalais, a eu à occuper d’importantes fonctions dans l’Etat. Sur la première convocation du 23 juin, Abdoulaye Baldé, pas ému outre mesure, parlait «d’intox» et «d’intimidation». Même si le report de la notification de la mise en demeure n’a pas encore date certaine, cela ne devrait pas gêner Abdoulaye Baldé, engagé de plain-pied dans la reconquête de la municipalité de Ziguinchor. L’immunité parlementaire du député non inscrit avait déjà été levée. Il avait également, comme d’autres responsables libéraux, été interdit de sortie du territoire national.
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source:http://www.lequotidien.sn/index.php/la-une2/6988-crei-demande-de-liberte-provisoire-et-mise-en-demeure--karim-reste-balde-renvoye