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Abdoulaye Aziz Ndaw est toujours cloîtré dans la "maison de la gendarmerie" située dans l’enceinte même de la Caserne Samba Diéry Diallo. Selon les confidences de proches qui lui ont rendu visite, l’homme a le sentiment d’avoir accompli une mission pour son honneur personnel, mais aussi pour l’honneur de l’armée qu’il a servie pendant 40 ans. Même si au sommet de l’Etat ses révélations ont secoué les autorités politiques, l’idée de sa radiation n’effleure pas l’esprit des dirigeants car elle ne pourra être prononcée qu’après une procédure technique alambiquée. En bon soldat, il ne désarme pas et va croiser le fer contre ceux qui l’ont traîné dans la boue et porté atteinte son honorabilité, y compris certains journaux ou sites qui ont téléchargé son ouvrage sans autorisation préalable.
Sorti de son arrêt de rigueur depuis vendredi à minuit, après une peine d’un mois infligée par la justice militaire et prorogée par le ministre des Forces Armées, Abdoulaye Aziz Ndaw est désormais libre.
Et loin de raser les murs de la Caserne Samba Diery Diallo, il arpente fièrement les ruelles, croisant des gendarmes au garde-à-vous pour marquer le respect dû à un gradé. C’est ce sentiment de fierté qui le fait courir, le sentiment d’avoir des gens qui sont prêts à donner leur vie sous ses ordres.
Selon ses proches, dans cette affaire du brûlot il a le sentiment du devoir accompli, d’avoir mis à nu une "gangrène dévastatrice" pour sauver l’honneur de la marée chaussée. En réalité, son arrêt de rigueur n’a rien à voir avec les prisons classiques, car c’est dans un hôtel réservé aux plus hauts gradés qu’il a été mis aux arrêts.
Dans cet antre, rien ne lui manque et les journées se suivent et se ressemblent. Des idées lui passent par la tête qu’il évacue, mais il n’a nullement l’air atteint, sauf bien sûr par les commentaires "tendancieux " sur ses écrits. "Je n’ai pas révélé un seul secret d’Etat. J’ai dénoncé des faits circonstanciés. Qu’on me dise que ce que j’ai écrit est faux !", a-t-il confié à un de ses visiteurs.
Pourquoi le colonel Ndaw ne sera pas radié
En écrivant ce livre, il savait bien qu’il enfreignait la loi militaire qui le soumet à une obligation de réserve, mais pour lui l’honneur n’a pas de prix, surtout qu’il a adressé des correspondances aux autorités qui n’y ont jamais donné une suite favorable.
Il lui fallait donc laver son honneur bafoué par des accusations de détournement jamais prouvées, dit un de nos interlocuteurs. Sa famille étant à Rome où il servait comme attaché militaire, Aziz Ndaw est resté dans la caserne "par mesure de sécurité et par commodité, puisqu’il est encore militaire et que cet hôtel est réservé aux officiers".
Il confie à ses proches qu’il n’a rien fait de mal à l’Armée, à laquelle il appartient encore pour trois mois. C’est donc pourquoi il a purgé "sans murmure" la peine maximale que l’Armée peut lui infliger, à moins de proposer au ministre sa radiation. Pour ce faire, le tribunal devant le juger doit être composé de colonels plus gradés que lui.
Or il n’ y a pas au Sénégal un colonel plus gradé que cet ancien enfant de troupe, sous les drapeaux depuis plus de 40 ans et Colonel depuis plus de quinze ans. L’autorité peut recourir aux généraux, mais malheureusement ces derniers ont pour la plupart été sous ses ordres dans un passé récent ou ont été cités dans son ouvrage comme étant témoins ou acteurs.
Plainte contre des sites internet
Dans ce cas d’espèce, la seule alternative qui se présente est de le faire juger par des magistrats civils. Une boîte de Pandore qu’il serait dangereux d’ouvrir, quand on sait que le Colonel Ndaw bénéficie d’un capital de sympathie réel dans la Grande muette.
En revanche, une procédure civile pourrait être intentée contre lui. Or jusque-là, le principal mis en cause, le Général Abdoulaye Fall brille par son silence. Aucune notification de plainte n’a été faite au Colonel Abdoulaye Aziz Ndaw d’après ses proches. En as du renseignement, il a joué un rôle déterminant en Casamance, rappellent ses amis.
Le Tribunal des pairs pourrait être saisi incessamment par le Colonel Abdoulaye Aziz Ndaw. En effet, selon ses proches il va se plaindre auprès du Cored du traitement de son ouvrage par certains médias. En clair, il accuse certains sites d’avoir offert gracieusement son livre en version PDF téléchargeable aux lecteurs, sans autorisation préalable.
Par ailleurs, selon ses confidences à ses proches, il garde en travers de la gorge les accusations "non fondées" de malversations formulées contre lui. "Ça a terni mon image. Mes enfants ont vu cela dans la presse. J’ai demandé qu’une enquête soit menée mais rien", dit-il à un de ses interlocuteurs.
L'As
SOURCE: http://www.leral.net/Libere-apres-deux-mois-d-arret-de-rigueur-Le-Colonel-Ndaw-soulage_a126670.html