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‘’Tous les atouts sont là pour promouvoir le secteur du tourisme. Nous avons la mer, le soleil, les belles plages, de beaux réceptifs la convivialité de l’accueil‘’.
Cette déclaration faite à Saly-portudal par une autorité politique locale, il y a une trentaine d’années, jure avec la réalité actuelle de la station balnéaire de Saly-Portudal. Des taux de remplissage des hôtels y frisent le ridicule à cette période de l’année. Peu de touristes sont enregistrés malgré quelques arrivées très timides. La déficience du marketing touristique fait entendre ses effets. L’absence de diversification du produit touristique perdure. L’érosion côtière gagne du temps et du terrain, une concurrence des autres destinations et une absence de dialogue et de concertation entre les différents acteurs et les autorités de tutelle plombent le secteur du tourisme. En plus du cas d’ébola, la question de l’érosion côtière est aussi décriée. Les efforts du Fonds d’adaptation aux changements climatiques qui ont permis de poser deux brise-lames sur neuf prévus ont plus ou moins atténué les dégâts du côté de Saly-Nord.
La plage se rétrécie de jour en jour, compromettant tristement l’activité touristique. L’érection de digues, la construction de ponton, la fermeture de bras de mer et les empiètements sur le front de mer sont des initiatives qui ont des effets dévastateurs, intensifiant le phénomène de l’érosion côtière.
L’illustration la plus nette vient des résidences Téranga dont un rideau de cocotiers et la plage sont engloutis par la mer sur plusieurs dizaines de mètres.
Le package est loin d’être complet. Les touristes privés de baignade ne reviennent plus. Une chaîne se rompt. Les alternatives offertes ne parviennent à juguler le mal. Les hôtels sont presque vides.
Les professionnels à travers les entreprises ont cherché à fléchir la position de l’Etat sur les options en matière de gestion de l’érosion côtière.
Des ruptures dans le dialogue entre le patronat et les autorités de tutelle du tourisme ont suivi. Malgré la nomination d’un homme du secteur à la tête du conseil d’administration de l’agence sénégalaise de la promotion touristique, Mamadou Racine Sy, des grincements de dents se font entendre.
Une interrogation fuse : qui va réunir tous les suffrages autour de lui et fédérer les énergies ? Certains responsables de réceptifs pensent détenir la clé ou les solutions et ne pensent qu’à être aux affaires.
Selon Boubacar Sabaly, le président du syndicat d’initiatives du tourisme de la région de Thiès, «tout le monde doit s’y mettre pour sauver le secteur mal en point».
Les acteurs ont certes leur partition à jouer. Le tourisme ne rime pas avec saleté et insalubrité. Des tas d’ordures jalonnent le long des artères de plusieurs localités de la Petite Côte.
Plusieurs résidences touristiques sont proposées à la vente. La sécurité dans son aspect affectif commence à manquer. La présence dissuasive de la force publique a également ses limites.Certains touristes se terrent maintenant à l’intérieur des réceptifs au grand dam des responsables qui voient un problème réglé.
Des courtiers itinérants sont spécialisés dans le délogement des touristes des grands hôtels pour les conduire vers des réceptifs informels qui ne remplissent pas le cahier de charges.
Les prestations de ces structures d’une qualité peu enviable font leurs effets. Des touristes préfèrent prendre d’autres destinations pour ne plus connaître ces travers. Le fait traduit un manque chronique de surveillance de la réglementation d’une part et un déficit de professionnalisme et de formation d’autre part.
Mouhamed Faouzou Dème, le président de l’Observatoire national du tourisme, un expert du secteur et formateur décrie les méthodes et modes préconisés pour désigner des gens à des postes de responsabilité dans le secteur. Pour lui, la politique touristique mal définie tue de plus en plus le secteur.
Pour Robert Ndiaye, un autre spécialiste du tourisme, gérant d’une structure, le développement touristique dans les terroirs demande une bonne orientation à l’image de la France qui n’a pas de ministère du tourisme, mais gérant l’activité touristique à partir des collectivités locales.
L’un des derniers goulots d’étranglement identifiés est l’absence de l’offre de produits pour suppléer le balnéaire. La routine et la monotonie se sont emparées du secteur. Le marketing touristique n’est pas seulement déficient à l’extérieur du pays .Il ne parvient pas aussi à capter et à attirer les nationaux vers les structures . Des perceptions négatives du milieu hôtelier poussent certains à ne s’y aventurer .La conscience collective le confond à un cadre de débauche et de déperdition.
Le tourisme solidaire fait son bonhomme de chemin mais n’est pas bien promu. Pourtant bon nombre d’écoles et de puits sont construits par des touristes. Il en est de même de la construction de poste de santé et l’équipement de dispensaires. Les potentialités offertes à travers la diversité culturelle et ethnique ne sont pas exploitées pour les nationaux qui méconnaissent aussi le pays des profondeurs.source:http://www.sudonline.sn/ces-goulots-qui-etranglent-le-tourisme-senegalais_a_22057.html
Marketing déficient, absence de diversification du produit, l’érosion côtière... Ces goulots qui étranglent le tourisme sénégalais
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