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La Raddho, inquiète de l’envoi de 2 100 soldats sénégalais en Arabie Saoudite

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scandaleLa Rencontre africaine pour la défense des droits de l'homme (Raddho) a exprimé sa vive inquiétude face à la décision du gouvernement du Sénégal d'envoyer 2 100 soldats en Arabie Saoudite. La Raddho ne comprends pas qu'«une telle décision puisse être prise sans avoir recherché au préalable une large adhésion des forces vives de la nation avant même la lecture du message du Chef de l'exécutif à l'Assemblée nationale.

 

 Ce, en dépit des relations excellentes et multiformes entre le Sénégal et le Royaume d'Arabie Saoudite" Dans un document transmis à Seneweb, Aboubacry Mbodji, secrétaire général de la Raddho s'inquiète du «contexte politico-juridique international dans lequel intervient le recours à la force par le Royaume d'Arabie Saoudite et ses alliés. Car, la Charte des Nations Unies réglemente le recours à la force dans les relations internationales dans son chapitre VII aux termes duquel le recours à la force doit être seulement autorisé par le Conseil de Sécurité en cas de menace contre la paix, de rupture de la paix et d'acte d'agression». Surtout, que le constat aujourd’hui est «qu'aucune résolution du Conseil de sécurité n'a apporté sa caution à l'intervention militaire du royaume d'Arabie Saoudite et de ses alliés au Yémen».
 Dans ces conditions, la Raddho trouve qu’«il est regrettable qu'un Etat de droit et de démocratie comme le Sénégal s'implique dans une intervention militaire dont la légalité internationale est largement sujette à discussions». Elle dit s'étonner qu'au moment où le Sénégal préside, par l'intermédiaire de son ministre de la Justice, l'Assemblée générale des états partis à la Cour pénale internationale (Cpi), qu'il soit complice d'une situation qui est susceptible d'être qualifiée en théorie de crime d'agression, prévu par l'article 8 bis du statut de Rome, même si au demeurant, cette disposition n'est pas encore entrée en vigueur. Et attire l'attention des autorités politiques et militaires du Sénégal sur le risque pour elles d'être justiciables devant la CPI pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre. En tenant compte de tous ces aspects, la Raddho d’exhorter «le gouvernement du Sénégal à faire preuve de la plus grande vigilance dans le respect du droit international public, ainsi que du droit international humanitaire»

 

 

seneweb News

source: http://www.seneweb.com/news/S%C3%A9curit%C3%A9/la-raddho-inquiete-de-l-rsquo-envoi-de-2_n_154349.html