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Jeu, Nov

Identification et occupation illégale des terrains de l’État Falilou Guèye reconnait être un «hors-la-loi»

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foncier   Le troisième jour de l’audience du procès de Tahibou Ndiaye et co-prévenus, a enregistré hier, mercredi 3 juin, la déposition d’un témoin pas comme les autres. Devant la barre, le témoin à «décharge», Mahamadou Falilou Gueye, administrateur de société, a indiqué à la Cour qu’il identifie, viabilise et occupe illégalement les terrains de l’Etat, pour après demander une contrepartie dès que les autorités administratives réclament leurs biens. Mieux, dans sa déposition, M. Gueye a contredit Tahibou Ndiaye et sa femme, sur la manière dont il leur a cédé le terrain de 500m², sis aux Almadies.  

Du nouveau dans le dossier de la traque des biens mal acquis, notamment l’affaire Tahibou Ndiaye et co-prévenus, poursuivis pour enrichissement illicite et complicité d’enrichissement illicite. 

En effet, la barre de la Crei a enregistré hier, mercredi 3 juin, la déposition d’un témoin à «décharge» du nom de Mahamadou Falilou Gueye, administrateur de société. Se présentant comme «oncle» de la femme de Tahibou Ndiaye, en l’occurrence Ndèye Aby Ndiongue, sans pour autant être à mesure d’expliquer leur lien de parenté, M. Gueye a expliqué à la Cour son modus opérandis, pour entrer en possession des terrains appartenant à l’Etat. A l’en croire, il procède chaque fois à l’identification des terrains de l’Etat. Après localisation des terrains avec l’aide d’un géomètre privé, Falilou a dévoilé qu’il viabilise par la suite le terrain et l’occupe illégalement. D’après lui, c’est au moment où les autorités administratives viennent pour réclamer leurs terres qu’il leurs demande une contrepartie. Pour lui, la seule manière d’obtenir ce qu’il voulait, c’est de mettre les autorités devant le fait accompli. «Je sais que je suis un hors-la-loi», a-t-il assumé sans ambages.     

 
FALILOU CONTREDIT TAHIBOU
 
Dans sa confrontation avec les co-prévenus, le procureur spécial, Antoine Dioma Ndiaye a fait remarquer au témoin des contradictions entre les propos tenus par Tahibou Ndiaye et sa femme, sur l’acquisition du terrain sis aux Almadies. De l’avis de Falilou Guèye, c’est lui-même qui a offert le terrain de 500m² à sa «nièce» Ndèye Aby Ndiongue, après l’avoir proposé en vain à son mari.

A l’en croire, c’est après avoir effectué le terrassement pour le compte de l’Etat, qu’il a bénéficié de 4 terrains dans  le dit périmètre. Cependant, le procureur spécial lui a lu la déposition de Tahibou Ndiaye devant les enquêteurs, disant que c’est dans le cadre de la viabilisation dudit terrain qu’il a fait appel à Falilou. Mieux, il a fait savoir que Mme Ndiaye avait dit aux enquêteurs que le terrain a été offert par son «oncle» à son mari, sans pour autant être à mesure d’expliquer les conditions d’un tel don.

Des déclarations que Falilou a réfutées, arguant mordicus que, comme Tahibou ne voulait pas de l’offre, il s’était référé à son épouse, qui a accepté volontiers. Poursuivant, il a indiqué à la Cour, que certainement Tahibou avait peur des juges, ce qui expliquerait, selon lui, ses déclarations.

Toutefois, il a justifié ses nombreuses déclarations contradictoires par des oublis, car ayant beaucoup de problèmes dans la tête. Invité à apporter une réponse à la contradiction soulevée, Tahibou Ndiaye a insisté sur le fait que c’est sur demande de sa femme que Falilou leur a cédé la parcelle de 1000 m2 concomitante à la leur. Il a aussi réfuté le fait qu’il refusait chaque fois ce que lui proposait Falilou, contrairement à ce qu’a soutenu ce dernier. Autre contradiction, Falilou a fait savoir que sa maman est vivante, contrairement aux allégations de sa «nièce», qui avait soutenu la veille que les deux parents de Falilou sont décédés. 
 
FALILOU, LE GENDRE À LA «GÉNÉROSITÉ SANS LIMITE»  
 
Par ailleurs, Falilou Gueye a cherché tant bien que mal à tirer son «ami» de gendre d’affaire. A l’en croire, Tahibou n’a jamais voulu accepter les faveurs qu’il lui faisait. Mieux, il a indiqué qu’il voulait utiliser le matériel qui lui restait, dans le cadre des travaux de viabilisation des terrains, pour construire la maison de sa «nièce» aux Almadies.  Ce que son «ami» a catégoriquement refusé, selon lui.  Dans la même dynamique, Falilou a déclaré que son «gendre» ne l’aidait pas au niveau du Cadastre  pour l’acquisition des terrains et qu’il était un peu réservé à son égard. Poursuivant, il a expliqué à la Cour qu’il a été le premier à offrir à sa «nièce» Ndèye Aby Ndiongue une voiture de marque, pour montrer aux amies de celle-ci qu’elle avait «un oncle puissant». Cela, sans même demander l’avis de son «gendre». Sur les raisons de sa «grande générosité», Falilou Gueye a montré à la Cour que sa «générosité n’a pas de limites pour sa famille».

D’ailleurs, dans ses diverses largesses, il a révélé qu’il a offert une parcelle de 500m² aux Almadies à un ami procureur général M. Mbodj, qui n’est plus. Mieux, il a déclaré avoir acheté 10 lots pour le compte de ses neveux et nièces, sans compter la maison achetée la veille à Ben Tally à hauteur de 45 millions, pour un de ses neveux.   
 
Lors toujours de son passage devant la barre de la Crei, le témoin Falilou Gueye a été confronté à ses déclarations antérieures, devant le juge d’instruction. En effet, devant la commission d’instruction, M. Gueye avait déclaré «J’entretiens des relations particulières avec Tahibou Ndiaye. Mais le seul hic avec lui, c’est qu’il s’est fait dominer par sa femme. D’ailleurs, c’est ce qui explique ses problèmes». Invité à mettre la lumière sur le genre de problèmes auxquels il faisait allusion, Falilou a parlé des problèmes judiciaires, avant de se réfracter pour dire que Me Yérim Thiam lui fait dire ce qu’il veut entendre de lui.  
 
source; http://www.sudonline.sn/falilou-gu%C3%88ye-reconnait-%C3%8Atre-un-hors-la-loi_a_24755.html