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La non comparution d’Idriss Deby à la barre des Chambres africaines extraordinaires est à lier au fonctionnement de la justice pénale internationale. Selon le garde des sceaux, ministre de la justice, Sidiki Kaba, en pareille situation, seul le plus haut responsable des faits incriminés est poursuivi. Sidiki Kaba présidait hier, vendredi 24 juillet, l’ouverture d’un séminaire de l’institut sur les études à la sécurité (Iss) et de Trust Africa.
L’absence d’Idriss Deby au procès de Hisséne Habré poursuivi pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et tortures est normale. Car, de l’avis du garde des sceaux, ministre de la justice Sidiki Kaba, dans le fonctionnement de la justice pénale internationale, en cas de crimes, seul le plus haut responsable est jugé. «Si l’on dit que rien ne se fera si tout le monde c’est qu’on ne veuille pas qu’il ait quelque chose. La justice internationale fonctionne avec des règles. On poursuit les plus hauts responsables», dit-il. Mieux ajoute-t-il, «les faits concernés se sont passés au Tchad donc il revient à ce pays d’attraire Idriss Deby en justice si toutefois sa culpabilité est établie».
Citant des exemples, Sidiki Kaba indique que toutes les poursuites menées par la Cour pénale internationale ont été faites à l’encontre des chefs au moment des faits.
Poursuivant dans la même mouvance, le secrétaire général de la Rencontre africaine des droits de l’homme (Raddho), Aboubacry Mbodj a estimé qu’Idriss Deby n’a pas encore fait l’objet d’une plainte. Mieux, il est protégé par son immunité de chef d’état. Pour sa part, Reed Brody de Human Right Watch a estimé que la demande de comparution d’Idriss Deby à la barre des Chambres africaines extraordinaires n’est qu’une preuve de la force communicative d’ Hisséne Habré. Il juge qu’Idriss Deby n’étant pas la deuxième personnalité de l’Etat ne peut être comptable des exactions reprochées à l’ex homme fort de Ndjamena.
Evoquant le renvoi du procès suite à la commission d’office d’avocats pour l’inculpé, le garde des sceaux d’estimer qu’il vise l’organisation d’un procès juste et équitable, car le prévenu même s’il a demandé à ses avocats de ne pas comparaitre a droit à une défense à cause des chefs d’inculpation qui pèsent sur lui.
Le Garde des sceaux, ministre de la justice d’affirmer, par ailleurs, que l’organisation du procès d’Hisséne Habré revient pour le Sénégal d’assurer la sécurité à toutes les parties, respecter le droit du prévenu et montrer que l’Afrique est capable de juger ses fils supposés impliqués dans des crimes jugés graves.
source: http://www.sudonline.sn/sidiki-kaba-dedouane--deby_a_25558.html